Le deuil suite à la mort violente : Reconnaître l’inacceptable - Chroniques | Coopérative funéraire de l'Outaouais

Le deuil suite à la mort violente : Reconnaître l’inacceptable

Suite à une mort violente, l'entourage a un rôle important à jouer pour soutenir, guider, aider ou être présent tout simplement. Cette présence est d'autant plus importante que la mort violente suscite des deuils particuliers, si difficiles.

La mort violente est foudroyante. Elle frappe tel un ouragan que rien ne laisse présager. Le caractère absurde de ce drame plonge les proches de la victime dans un état de colère, d'injustice et d'inachevé. Il est d'ailleurs plus juste de parler de « reconnaître » que d' « accepter » lorsqu'on fait référence à une telle tragédie.

Dans la tête des endeuillés, les questions se bousculent : Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? A-t-elle senti sa mort venir ? Est-elle morte sur le coup ? Autant d'interrogations, d'autant plus douloureuses qu'elles demeurent sans réponse.

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La brutalité des adieux

Lorsqu'on accompagne un proche atteint d'une grave maladie, le caractère prévisible de sa mort nous prépare à vivre un deuil. Le choc du décès n'en n'est pas moins ébranlant, mais il est en quelque sorte amorti.

La mort brutale ne laisse pour sa part aucune possibilité de préparation, qu'elle soit psychologique ou matérielle. On n'a souvent jamais discuté avec le défunt de ses dernières volontés, ce qui rend les formalités entourant le décès encore plus difficiles à affronter. Alors qu'on est en état de choc, qu'on a du mal à admettre que la terre puisse continuer de tourner, organiser des obsèques devient extrêmement déchirant.

Il est bouleversant de réaliser qu'on n'a pas eu le temps de dire adieu à l'être cher, ou encore de régler certains conflits qui existaient peut-être dans notre relation avec lui; cette quantité possible de choses en suspens risque de rendre le chemin du deuil plus long et parfois plus difficile à traverser. « Un deuil soudain entraîne beaucoup de non-dit, de non-fini et de non-réglé qui sont lourds à porter », soutient Louise Bonin, directrice des communications à la Coopérative funéraire de l'Estrie. « Certaines personnes ne se pardonnent pas de n'avoir pas dit à l'être disparu à quel point elles l'aimaient. »

Colère et culpabilité

La mort violente ne s'inscrit pas dans l'ordre naturel des choses et engendre souvent une lourde charge de colère. Plusieurs endeuillés chercheront une cible ou un exutoire à l'agressivité qu'ils ressentent. Ce sera vers Dieu ou vers le destin, vers un conducteur ou encore vers eux-mêmes que cette colère sera dirigée. « La colère que l'on peut vivre face à un chauffard ivre ou face à quelqu'un qui a commis une grave maladresse est difficile à soutenir. Comme le pardon fait partie du cheminement normal d'un deuil, son déroulement s'en trouve forcément retardé », affirme Louise Bonin.

Il arrive que cette culpabilité soit déclenchée par le simple fait d'être vivant. Mais ce sentiment est à son comble lorsque l'endeuillé a l'impression qu'il aurait pu faire quelque chose pour empêcher le drame. Il est alors possible qu'il en vienne à se considérer indigne de vivre, à regretter de n'être pas mort à la place du défunt. La culpabilité et la colère, bien qu'elles soient toutes les deux des émotions normales, risquent de devenir des éléments perturbateurs et d'entraîner l'endeuillé dans un deuil complexe. Il est alors souhaitable, afin d'éviter la dépression, de consulter un professionnel.

L'importance de la pénible vérité

Lors d'un départ brutal, la réalité prend soudain des allures de cauchemars. Il n'en demeure pas moins qu'affronter cette terrible vérité soit préférable à la nier de façon prolongée. En ce sens, poser des questions aux policiers ou aux premiers secours intervenus permettra à l'endeuillé de connaître les circonstances exactes du drame.

Voir le corps de la victime, lorsque c'est possible, peut également être un geste positif à poser. Il est certes bouleversant de se retrouver face au corps sans vie d'une personne aimée, à plus forte raison s'il est défiguré. Mais la visualisation du corps permet de rendre la perte plus réelle et de traverser la phase du déni. Pour les protéger du choc, l'entourage suggère parfois aux proches de ne pas voir la dépouille. Il revient à chacun de voir s'il a en lui les forces nécessaires pour traverser cette épreuve.

Tous les éléments concrets, aussi pénibles soient-ils, sont favorables à un meilleur déroulement du deuil. S'il connaît la vérité, l'endeuillé aura la possibilité de visualiser le drame. Même si ce travail de reconstitution peut sembler lugubre, il permet à l'endeuillé de stabiliser sa version personnelle de la mort, ce qui pourrait l'aider à se défaire des visions qui le hantent.

Profondément ébranlées par la mort violente d'un être cher, certaines personnes trouveront pénible de continuer à aller de l'avant. À quoi bon faire des projets puisque la vie est si fragile et la mort tellement absurde ? Le danger est alors d'en arriver à perdre toute confiance en l'avenir. Extrêmement désillusionnées, ces personnes pourraient se fermer jusqu'à développer de l'amertume et de la dureté face à l'existence.

Le deuil suite à un décès violent est très intense et particulièrement long à traverser. Il est souvent nécessaire de chercher de l'aide extérieure. L'endeuillé peut se tourner vers son entourage, mais il ne doit pas hésiter à consulter un professionnel. Ce dernier sera en mesure d'apporter un soutien psychologique et une écoute attentive, aussi longtemps que cela sera nécessaire.

La mort violente laisse derrière elle des endeuillés face à une bataille gigantesque à livrer : celle de trouver un sens à l'avenir.

Par Marie Ferland et France Denis
Publié dans la revue Profil

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Sources :

COTTIN, France « La mort violente, le combat de ceux qui restent », Revue Passage (Paris), N°8, Été 1999.

RÉGNIER, Roger. La perte d'un être cher, Outremont, Éditions Québecor, 1993, 206 p.

MADD Canada. « Nous aussi nous souffrons  – Un guide pour les frères et les sœurs adultes en deuil ».

Références :

Centre d'Aide aux Victimes d'Actes Criminels (CAVAC)
Pour savoir s'il existe un de ces centres dans votre région, consultez le Web ou l'annuaire téléphonique des Pages jaunes à la rubrique « Centres d'aide ».

Classé dans : Le deuil Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide

Commentaires (227)

je retrouve dans le texte des verites qui sont enfouies au fond de moi je n'ai pas trouver un professionnel qui pouvait m'aider j'ai perdue ma fille de 33 ans son compagnant conduisait la voiture la fille de ma fille n'a rien eu physiquement je me retrouve orpheline j'ai un grand garcon et 4 petites filles

boguet, 6 février 2012

Il y a un mois et dempi, un garçon que j'aime beaucoup est mort de façon violente? Il y a 3 ans il me courrait après mais si peu confiante en moi, il avait 10 ans de moins que moi , était super beau, j'ai pas osé, je ne comprenais pas ce qu'il me trouvait, la vie a fait que j'ai été vers quelqu'un d'autre et pourtant cet amour que j'avais pour lui a toujours été la, il s'est tué, brutalelent et je n'ai rien eu le temps de lui dire. Aidez moi. Merci

naceur, 31 octobre 2012

Bonjour Naceur,
Je vous invite à laisser votre message sur le forum de La Gentiane. Des gens qui ont vécu une expérience semblable à la vôtre pourront échanger avec vous.
Bon courage !

Michel, 5 novembre 2012

bonjour, il y a 4 mois c est ma mère que j ai perdu brutalement suite a une chute de cheval , c est l horreur ,j ai du mal a surmonter cette mort , on ne veut pas y croire ,on a mal ,et pourtant on dois faire face ,la vie qui reprend sont cour comme si rien ne c était passer pour moi c est compliquer ,alors on ce raccroche a cette vie celle qui tiens sur un fil cette vie si fragile cette vie a lequel on ce raccroche parce qu on a des enfants et des gens formidable qui nous font avancer ,mais le soir quand la nuit tombe on ai seul face a notre deuil et notre peine ,je pense qu un deuil ne ce fait pas mais qu il s apaise simplement avec le temps ,alors je me laisse du temps.

Marie -Angelique , 6 mars 2014

le 15 novembre 2013 vers 18h30 ,la voisine de ma mére a tapé violemment sur la porte de l'appartement de ma mére avec une pierre pendant 30 minutes . Ma mére a fait une crise cardiaque et décéde .
Depuis j'ai envie de mourir , je pleure , je tourne en rond

lorida, 6 avril 2014

J ai perdu mon fils le 28 novembre dans des circonstance douteuse une audiance aura bientot lieu,il etait chez son pere et depuis quatre mois celui ci ne ma rien apris lui meme c est la justice qui m aprend les elements de ce drame , j ai trois filles que je dois aider a surmonter la perte de leur frere, je ne montre rien de mes souffrances je me relache quand tous le monde dors, mais j ai ce point dans la poitrine qui jour et nuit me rappelle a ce manque de mon fils , il ne rentrera jamais plus a la maison a 15 ans ca vie a cesse et la notre est en suspend....tu nous manque mon fils....la vie est injuste

di pierno, 9 avril 2014

Bonjour,
Ma fille unique de 26 ans s'est enlevée la vie (du moins c'est ce que nous croyons)elle s'est jetée du haut d'une vertigineuse chute et son corps n'a pas été retrouvé. Je n'arrive pas à avancer, je tourne ans arrêt et broie du noir. Aidez-moi s.v.p.Il y aura bientôt deux ans de cela, je suis épuisée.
Une maman complètement égarée.

marie-claude gilbert, 21 juillet 2014

Je vous remercie pour votre article sur le deuil qui m'a permis de mieux comprendre mes émotions enfouies et de relâcher la pression qui était en moi. Et grâce à ce petit espace, je vais pouvoir m'exprimer et dire adieu à mon animal.
Mon chien Bounty, un Cavalier King Charles âgé de 12 ans et un mois, très gentil et calme, est tombé du balcon pendant mon absence en passant derrière des pots de fleurs.
Il était certes mal en point depuis plusieurs mois à cause de son cancer qui avait repris et qui l'avait beaucoup fait maigrir. J'avais promis à mes enfants de ne pas le piquer tant qu'il mangerait. Je l'ai laissé sur le balcon en reportant le moment de la douche à mon retour des courses. Je l'ai retrouvé en bas de l'immeuble avec une serviette de toilette sur lui. Un homme de la ville est venu le chercher au même moment. Sous le choc et le lieu pas intime du tout, je n'ai pas réussi à lui faire mes adieux. J'aurai pu aller le voir au crématorium mais je n'ai pas pu.
Ne pouvant pas le garder chez moi parce qu'il y avait les enfants, que Bounty avait perdu du sang et que j'avais nulle part où l'enterrer, le monsieur de la ville l'a mis dans un sac poubelle et j'ai ramassé le sang avec la serviette. La seule chose qui reste de son accident c'est la tache qui est restée sur le goudron du trottoir et que je vois à chaque fois que je rentre et sors de chez-moi. Les souvenirs positifs qu'il reste de Bounty, ce sont les photos.
Mon compagnon a insisté pour que je prenne un autre chien. Il met certes de l'ambiance positive à la maison mais au fond de moi je n'ai pas encore fait le deuil de la mort brutale de Bounty et je ressens toujours de la culpabilité. Sa fin de vie, je l'avais imaginée autrement. Si j'avais su qu'il finirait comme ça, je l'aurais emmené au vétérinaire afin d'abréger sa vie de manière paisible. C'est la fin qu'il méritait, une fin calme comme lui.
Merci Bounty pour toutes ses années tranquilles passées à tes côtés, je ne t'oublierai jamais. Je t'aime de tout mon cœur. Tes ronflements, le bruit de tes pattes sur le sol, ta présence me manquent... mais la vie continue inexorablement.

Guéguen , 20 octobre 2014

Mon père s'est fait assasiner cela fait 5 mois le 17 mai 2014. C'est tellement dur ... des cauchemars, de la peur .. penser à quel point il a dû souffrir... à quoi il pensait ... il avait peur, il était seul. Mon dieu que c'est dur par moments. Tu ne crois pas que c'est vrai, tu le nies et bang ça te saute au visage comme ce soir ... Il me manque, sa voix, ses je t'aime. Je donnerais n'importe quoi au monde pour le serrer contre moi et lui dire à quel point je l'aime et qu'il me manque ... c'est dur, trop dur.

Karine Sauvé, 20 octobre 2014

j'ai perdu il y a pus d'un an mon neveu le 07 jullet 2013; noyé dans un barrage à l'age de 20ans. las autorités nous ont appelé ce soir pour nous demander de venir reconnaitre son corps . ses parents sont toujours sous le choc et avaient un espoir même trés mince de le retrouver vivant.
comment accompagner ses parents dans ces moments si difficiles et; encore trés fragilisés par l'évenement.
merci

NADIA, 2 novembre 2014

Mon amour est décédé le 8 mai d'un infarctus, 2 semaines avant ses 43 ans. Auprès de lui, j'ai vécu heureuse pendant 26 ans. Nous avons eu 3 enfants et pour moi, nous allions vieillir ensemble. Je suis dévastée. Depuis les fêtes de Noël, je suis au fond d'un gouffre. J'avais pourtant l'impression que j'avais avancé depuis son départ. Je n'arrive plus à faire face. Si je me lève le matin, c'est pour mes enfants qui ont plus que jamais besoins de moi.

Lolo, 7 janvier 2015

Bonjour, je m'appelle Lolita et j'ai 16 ans. Ça fait 4 mois précisément que j'ai perdu mon meilleur ami (mon dada), enfin, voilà, mon grand frère de cœur. J'ai dû affronter ce choc brutal toute seule et aujourd'hui je me suis mis tout le monde à dos, même mes parents. Ma colère et le fait qu'ils ne me soutiennent pas aujourd'hui se sont retournés contre eux, mais me punis surtout moi et je ne sais plus comment faire ni comment arranger les choses. Je perds tous mes moyens parce qu'il comptait beaucoup pour moi et c'est comme si je n'avais plus personne sur qui compter. Il était comme mon pilier, le seul qui me comprenait réellement.. Comment puis-je faire? Auriez vous des choses à me conseiller?

lolita, 23 janvier 2015

Bonjour,
Il y 8 ans maintenant, ma mère a été assassinée. Je comprends ce que tu vis Karine. Il n'y a pas de mots pour exprimer tout ça. Pour nos bien-aimés, il faut continuer à vivre, à être heureuse. Je me suis souvent dit que si c'est moi qui avait été assassinée à la place de ma mère, je n'aurais pas voulu qu'elle soit malheureuse et qu'elle gâche sa vie à cause de ma mort. Du coup, je me dis qu'elle pense pareil. Qu'elle m'aime et qu'elle veut que je sois heureuse. Il faut laisser le temps faire les choses et surtout laisser les sentiments sortir quand ils sont là (colère, pleurs, rire...). On ne voit plus nos disparus mais ils sont à coté et veillent sur nous.

maud, 14 février 2015

J'ai appris ce matin en allant emmener mes enfants qu'une amie est décédée depuis quelques jours... appris brutalement, depuis ce matin en pleurs, ne sachant que faire. Elle à qui j'ai pu confier des tas de choses, qui me comprenait. Partie trop tôt, elle si jeune, maman, très forte et courageuse. C'est très difficile de s’être dit : " bonne vacance et à la rentrée " ... pas la voir en cette rentrée, se demander "que se passe-t-il ??" et entendre ce mot "Inhumer". C'est très dur car personne pour discuter de cette tristesse.

étoile, 25 février 2015

J'ai perdu mon père, ma mère et mon frère Claude, 39 ans, d'un infarctus il y a quelques années. Ils me manquent terriblement. Je n'arrive plus à pleurer et je suis angoissée. Difficile de tourner une page. Pourtant, miracle, certains, au bout de 2 à 3 mois, font comme s'il ne s'était rien passé !!! Je me demande comment ils font ???

yola, 9 mars 2015

Bonjour, j'ai perdu mon père le 15 janvier 2015, suite à un infarctus intestinal. Il a été opéré d'urgence 2 jours avant et les chirurgiens n'ont pas réussi à le sauver. Il est resté deux jours dans le coma. Le l'ai veillé, il est parti avec moi à ses côtés. J'ai 19 ans et je n'arrive pas à vivre normalement sans lui, tous les jours de ma vie il me manque, je revis cette triste journée chaque soir. Ses funérailles sont aujourd'hui, 2 mois qu'il est parti. Je me dois d'être forte pour ma mère mais je n'y arrive plus depuis son enterrement, comme si rien ne m'intéresse. Aidez-moi s'il vous plait.

muj andel, 15 mars 2015

Bonjour, je viens de vivre des instants difficiles... samedi matin 11.04.2015 à 8.00, ma voisine et amie tambourine à ma porte... vite vient il est arrivé malheur à Eric... je cours... c'était trop tard... tout c'est enchaîné, ambulance, police, pompes funèbres... un cauchemar... je suis restée avec elle tout le temps... hier, dimanche la famille et quelques proches sont passés - chez moi car Maria ne peut pas rester chez elle - Je ne montre rien devant Maria, j'essaye au mieux de la soutenir mais dès que je me retrouve 2 minutes seule ou si je ferme les yeux, je le vois par terre dans la salle de bains et revis toute cette journée et là je me sens vraiment pas très bien.
Merci de m'avoir lue.

Corine, 13 avril 2015

Le 03/07/2015, j'ai découvert le corps sans vie de mon papa chez lui, il vivait seul... Mon papa & moi avions un passé assez compliqué & j'avais de la rancœur envers lui, ce qui ne m'empêchait pas de l'aimer plus que tout... Dans le texte ci-dessus, je reconnais tous les sentiments que j'éprouve en ce moment... Papa n'était pas malade, il avait 59 ans, il était jeune, j'ai 23 ans & je ne saurai jamais la vraie raison de sa mort car l'IML hier m'a dis 3 options sur lesquelles mon père aurait pu mourir ... Comment faire mon deuil sans savoir ? sans savoir si papa a souffert avant ? si papa s'est rendu compte qu'il allait mourir ? Plus le temps passe & plus je vois l'image de son corps sans vie... Une journée qui paraît comme un scénario qui est passé si vite & si lent à la fois... Aidez moi...
Courage à tout ceux qui sont dans la douleur & le deuil.

sabrina, 8 octobre 2015

Un appel tard dans la soirée et la vie qui bascule... Mon mari a eu un accident de voiture en tant que passager à l'âge de 33 ans. La précipitation des funerailles et l'aurevoir qui ne peut toujours pas se formuler... Nous avons deux jeunes enfants, c'était un papa aimant qui les comblait. Ils sont ma force, je suis ce que je suis aujourd'hui grâce à lui. Je suis croyante et vous remercie pour ce site.

dora, 27 octobre 2015

Je viens de perdre mon père (en bonne santé) de façon brusque. La veille son décès, j'étais chez mes parents, je voulais lui parler d'un souci que j'avais dans mon travail, il n'était pas encore rentré alors je l'ai appelé au téléphone pour lui dire qu'on pouvait reporter au lendemain. Il m'a dit de l'attendre. Mais comme il se faisait tard, je suis rentrée chez moi, sans l'avoir vu. Et au milieu de la nuit on me réveille pour m'annoncer que mon papa vient de mourir. J'ai tant de questions dans ma tête. Des regrets aussi. Si je l'avais attendu ce soir là... Avez vous vécu quelque chose de ce genre? Aidez moi SVP

Loanye, 2 novembre 2015

Cela fait un année aujourd'hui que mon fils de 28 a été crématisé. Il s'est suicidé. Je retrouve dans le contenu de cet article tout ce que je vis depuis.
Au-delà de la souffrance innommable due à la perte de mon fils, il y a aussi cette immense culpabilité d'avoir défailli à mon rôle de mère qui me ronge jour et nuit.
Depuis quelques temps, je recommence à beaucoup pleurer; il n'y a pas un seul jour où je ne pleure pas. J'essaie de continuer à vivre "normalement", mais je sais que me relever de ce drame sera péniblement long, incertain.

Liliane, 5 novembre 2015

Mon mari a été assasiné il y a un an, il avait 34 ans et 2 petits garçons de 4 et 6 ans.
Mes fils semblent de plus en plus préoccupés et perturbés par sa mort qu'il ne comprennent pas.
Ils ne savent pas les raisons et n'ont pas assisté aux obsèques.

isa, 9 novembre 2015

Bonjour, j'ai perdu mon papa le 31 décembre 2015, il était atteint d'une maladie qui ne laissait pas beaucoup d'espoirs, il a préféré en finir en se donnant la mort. Je comprends son geste. Ma maman se retrouve seule. Heureusement ma sœur et moi-même sommes présents. Le plus difficile pour moi est d'imaginer l'instant avant cette mort, comment a-t-il pu vivre cette préparation au suicide seul dans son bureau, pas de mots, cela a dû être terrible pour lui... Depuis je ne cesse de l'imaginer assis dans son bureau l'arme à la main...

Borgogno, 4 janvier 2016

Bonjour, j'ai 13 ans et j'ai perdu mon grand-père le jour de Noël le 25 décembre 2015 le matin.
Je n'y arrive pas, pourtant au début, au bout d'une semaine, j'y pensais plus mais là, les cours on repris et je pleure toutes mes journées parce que je suis pas avec mes proches le jour. Je sais pas si c'est le fait que ce sont ses funérailles aujourd'hui mais je souffre. Je tenais beaucoup trop à lui. Il est mort du jour au lendemain, aucun symptôme. Le réveillon de Noël il était en pleine forme. Je tenais tellement à lui, il m’emmenait partout... J'en peux plus, j'arrive pas à avancer, je pleure tout le temps et, pour moi, ce qui est arrivé est impossible, lui qui était en pleine forme jusqu'à ce jour....
J'y crois pas ! J'ai tellement de souvenirs ! C'est trop dur... Je t'aime papi.. Tu es partit trop tôt beaucoup trop tôt, j'aurais voulu que tu restes auprès de moi encore plusieurs années. Qu'est-ce que j'ai fait pour qu'on me fasse ça ?! La vie est trop injuste ! Qui nous fait ça ? Le jour de Noël en plus ?! Je t'aime et j'aurais voulu te le dire encore une fois et te serrer dans mes bras pour te dire adieu.. Au moins une dernière fois... Repose en paix ! Tu resteras pour toujours dans mon cœur !

Lucie123, 5 janvier 2016

Bonjour, Je suis une mère endeuillée par suicide. Le 23 novembre 2014, mon fils de 32 ans s'est suicidé. Aujourd'hui cela fait 1 an 3 mois et 2 jours. Malgré toutes les démarches que j'ai faites pour me tenir la tête hors de l'eau, l'immense vide dans mon cœur y demeure, la culpabilité est intense et ce à tous les jours... Il n y a pas une seule journée sans larmes, sans que je ne pense à lui, même au boulot, en occupant mon cerveau il est toujours présent dans ma tête et dans mon cœur, il le restera pour l'éternité. C'est un combat de chaque seconde, minute... je suis envahie par le sentiment d'impuissance de ne pas avoir été à la hauteur pour lui tendre la main afin de le sauver. Moi aussi Liliane je me dis avoir failli à mes tâches de mère, la souffrance est insupportable mais pas insurmontable. Chaque jour je me dis que je n'arriverai pas à vivre sans mon fils et chaque jour je survis malgré l'énorme vide et la tristesse qui m'envahit... Je n'ai pas retrouvé la joie de vivre pleinement car depuis son départ je suis anéantie et j'essaie de me reconstruire petit à petit, ce n'est pas évident. Je ne souris presque plus et le bonheur est parti avec lui... je repars à zéro car mon solage s'est effondré, je travaille fort afin de le rebâtir. Je retiens L'AMOUR INCONDITIONNEL qu'il m'a partagé tout au long de sa vie. C'est cet Amour qui me donne le courage et l'énergie de continuer et je continue de lui rendre cet AMOUR INCONDITIONNELLEMENT. Sandra 25 février 2016

Sandra Brisson, 25 février 2016

Je viens de perdre mon conjoint de 56 ans d'un infarctus dans mes bras le 14 février sans aucun signe annonciateur. Je suis anéantie ! C'est le film de sa vie qui défile en boucle dans ma tête...

Paret, 26 février 2016

Voilà, mon frère de 54 ans vient de mourir d'un cancer des poumons en un an seulement. Je suis anéantie, il me manque énormément, je pense que le vide est terrible. J'ai envie de lui parler mais je sais que personne ne me répondra et c'est ça le plus dur, le manque, la tristesse de continuer sans lui. Pourquoi lui, pourquoi si jeune? La douleur est inconcevable, il me manquera jusqu'à la fin de ma vie.

vidil, 5 mars 2016

Je viens de perdre ma mère dans un accident de voiture lors de ses vacances. Elle était accompagnée de deux autres personnes qui ont survécu. L'une d'entre elle, qui semble être le conducteur, était ivre et s'est enfui. Ma mère était amoureuse de cet homme et je n'arrive pas à supporter ce qu'il a fait. De l'avoir abandonnée sur le bord de la route lâchement. Quelle genre de personne fait ça ? Même si ça ne change rien au décès de ma mère qui est morte sur le coup, on ne s'enfuit pas comme ça. J'ai beaucoup de colère envers cet homme qui m'a "pris" ma mère. J'ai pu me rendre sur place en Jordanie pour voir sa dépouille, voir le lieu de l'accident. Ça m'a permis de mieux comprendre les circonstances et de fixer le scénario de crash plutôt que d'imaginer ce qui a bien pu se passer sur cette route. Je sais que ça va m'aider d'avoir fait ces démarches... Néanmoins depuis que j'ai appris que son "ami" était ivre et s'est enfui, ma colère est montée de plusieurs crans... J'aimerais être apaisé par rapport à ces événements mais je n'y arrive pas. Comment faire?!

Julien, 26 mars 2016

Bonjour, mon compagnon est décédé il y a un mois subitement. Nous n'habitions pas ensemble, car nous attendions notre retraite pour le faire. Il était mon âme sœur, depuis 11 ans et bien dans toute ma famille.
Par contre moi je ne connaissais qu'un de ses fils. L'autre et son ex-femme m'ont mis à l'écart pour l'enterrement (sauver les apparences...). Je n'ai plus eu le droit d'aller dans la maison et de récupérer des affaires, bref comment faire mon deuil ?
Je n'arrive pas à savoir les circonstances de son décès (rupture d'aorte) mais ce qui s'est passé puisque ce soir là j'étais rentrée chez moi pour la reprise de travail.... Nous étions à 400 km l'un de l'autre. A quoi me raccrocher ? Ma famille, oui ils sont là, mais c'est tellement difficile de se sentir reniée, de ne pas pouvoir dire notre bonheur à tous.... Je pleure et j'ai peur de ne pas me relever...

Marie, 1 avril 2016

Bonjour,
Maman a perdu ses deux soeurs il y a longtemps (1975) l'une noyée et l'autre une enfant volée. Aujourd'hui maman souffre d'une indifférence, le seul sentiment qu'elle ressent est la peur, une peur excessive. S.v.p aidez-moi pour l'accompagner à s'en sortir.

ben yaghlane, 10 mai 2016

Je viens de perdre mon papi, ce vendredi 13.
Un homme formidable, quand ma maman s'est mise avec son conjoint, elle a rencontré le père de cet homme, il nous a acceptées ma maman et moi, il nous a "adoptées", moi en tant que petite-fille et ma maman en tant que belle fille... J'ai maintenant 17 ans, et je me rends compte que je ne lui ai jamais dit merci pour tout ce qu'il nous a apporté, je m'en veux... J'espère qu'il sait et qu'il entend à quel point je suis heureuse d'être sa petite-fille et que je l'aime.
J'ai beaucoup de mal à accepter son départ, il nous manque déjà énormément, je vous comprends, le décès d'un proche est vraiment difficile.
Bon courage à toutes les personnes qui passent par là où qui y sont passé.

Anaïs, 16 mai 2016

Bonsoir,
Je viens vers vous car mon frère Vincent est décédé le 13/01/2016 à 6h30. Il habitait Angers juste à côté du pont de Verdun. Le soir il est parti retrouver une amie. Il est parti de chez elle à 6h15 elle habitait de l'autre côté du pont. Là il y a une route avec 6 voies. Au lieu de traverser le passage piéton il a dû vouloir se dépêcher de rentrer alors il a coupé. Il avait réussi à traverser le plus dangereux et la dernière route à traverser il était sur la moitié. Là un chauffard roulait deux fois trop vite et n'a pas vu mon frère. Le choc a été terrible. Je n'arrive pas à me remettre de cela. Aujourd'hui j'arrive à ne plus pleurer peut-être parce que j'ai beaucoup pleuré au début. J'ai mes deux filles et je ne veux pas qu'elles me voient comme ça. Pour elles aussi par moment c'est difficile. La petite de 9 ans pleure par moment. Je l'ai emmenée à l'enterrement. Ma grande de 15 ans aussi. Ce qui me fait mal c'est qu'il vivait avec sa soit disant copine, il n'était plus avec depuis un bout de temps, ça elle nous l'avait pas dit, elle n'a aucun ressenti. Déjà que j'étais très mal mais avec ça c'est encore pire.
Comment faire face à tout ceci.

Filoche Carole, 7 juin 2016

Ma fille s'est tuée début mai dans un accident de voiture. Elle avait 34 ans et était un rayon de soleil. J'ai l'impression d'être complétement vide à l'intérieur. Pourtant, devant les gens je ne pleure pas mais je ne pense qu'à elle, je n'arrive pas à accepter. Je l'imagine sur la route etc... C'est l'horreur. Comment continuer à vivre ?

Chloé, 8 juin 2016

Mon fils s'est suicidé. Cela fait un an qu'il m'a abandonné. Il me manque. Je survis pour sa soeur et son frère. Je ne sais plus ce que c'est le bonheur.
Tous les jours je le pleure, je le vois partout, c'est trop dur.

Vadalti, 24 juin 2016

Mon mari est décédé d'un accident sur son travail. Il a fait une chute de mètres du haut d'une échelle. Tout allait bien ici, il y a 30 km pour arriver à l’hôpital, il est décédé pendant le voyage il a fait des hémorragies internes, on m'avait que c'était grave mais que sa vie n'était pas en danger, je préviens mes deux enfants âgés de 28 ans et 21 ans, ils arrivent à l'hôpital avant moi, j'arrive je vois les gendarmes un médecin arrive et nous dit comme si c'était banal voilà nous avons tout fait, on vient de débrancher.... Quoi quoi quoi qu'est ce que vous avez fait? On vient de débrancher mais je ne comprends pas ce que vous dites ou est mon époux??? mes enfants me secouent et je réalise mais qu'est-ce qu'il a eu ??? Je ne saurai que cela des hémorragies internes???. Depuis ce jour notre vie a basculé, mes enfants vivaient encore avec moi et leurs ami et amie, j'ai eu très difficile, je pensais avoir vécu l'enfer, perdu toute identité, mais j'ai compris qu'il fallait que je me reconstruise sans mon mari malgré les 33 ans de mariage cette année, ce que j'ai fait, cela a duré 2 mois et en mars mon fils et son amie sont partis vivre leurs vie ce qui est tout à fait normal... et en mai ma fille et son ami sont partis aussi cela était par contre imprévu.... Lors du départ tout allait encore bien et depuis début juin je rechute, des larmes, des pleurs parfois je ne sais pas pourquoi, là je viens de mettre le mot sur quoi, je pense que depuis leur départ je suis seule, donc le manque de mon amour se fait seulement sentir le manque de paroles le manque physique et le manque d'amour autour de moi.... le manque, le manque je recrie après lui où es-tu?. Alors je me suis dit je suis foutue ça va durer combien de temps ce deuil et un tout grand merci vous venez de me donner la réponse par votre article. Merci ... Pourtant je suis du genre à être plutôt positive et sais qu'il faut que j'avance suis très volontaire et je sais que j'ai une vie à continuer je n'ai que 52 ans... Pouvez vous m'aider SVP. Un tout grand merci.

Cécilia, 26 juin 2016

Mon fils a péri noyé dans l'Océan Pacifique au large du Japon le 14 mai 2016. Il avait 25 ans et était heureux de vivre et de voyager. Son corps n'a pas été retrouvé. Comment surmonter cette disparition. Mon coeur est déchiré.

Christine, 2 juillet 2016

Bonjour, j'ai perdu ma mère il y a 2 mois, elle avait 79 ans mais pas de problème de santé grave sauf une mobilité assez réduite, problème de genou... Je l'ai quittée la veille de son décès à 22h00, on avait dîné, discuté, ri dans son nouvel appartement car l'ancien avait des gros problèmes d'amiante et je pensais qu'elle allait bien malgré ce déménagement... Le lendemain en ouvrant sa porte, car j'avais ses doubles, le choc, je la découvre seule par terre sans vie... et depuis je suis inconsolable !!!! Je suis mariée et j'ai 2 enfants ils me soutiennent mais...

Rita, 15 juillet 2016

Le fils d'amis à moi vient de mourir en tombant de 30 m sur la roche en montagne.... Je l'ai eu comme étudiant... Il jouait au foot avec mes enfants quand ils étaient plus jeunes.... Je n'étais pas ce qu'on peut dire tout à fait proche mais je les connais bien.... Je suis atterrée... Je n'arrive pas à penser à autre chose depuis ce dimanche et j'espère qu'il a eu une crise cardiaque durant sa chute pour ne plus se rendre compte mais je sais qu'il a hurlé.... 23 ans... sa fin me hante... J'en ai les larmes aux yeux pour ses parents et ses frères.... comment accepter? la peur entre dans ma vie pour mes propres enfants... mais il faut accepter que la mort peut apparaître à tous moments... Si je me sens déjà comme ça, comment se sentiront ses parents et ses frères....?

Nadine, 28 juillet 2016

Bonjour, j'ai perdu ma mère il y aura 6 mois dans quelques jours d'un accident brutal de voiture.
Un homme revenant d'une boîte de nuit, saoul, près de 2 grammes dans le sang, il la percute de plein fouet alors qu'elle allait travailler un dimanche matin.
Je suis dévastée et je ne sais plus quoi faire pour remonter la pente.
J'ai une colère en moi que je n'arrive pas à évacuer, ça me bouffe de l’intérieur et j'en veux à la terre entière.
Mon mariage est foutu, j'ai un mari qui est très distant, je me sens seule dans mon chagrin et c'est difficile à encaisser.
Je tiens le coup pour mes enfants mais honnêtement ce n'est que de la surface.
Par moments je me sens tellement mal que j'ai voulu en finir, partir la rejoindre elle, mon père, mon petit frère.
Je ne supporte plus cette vie et je sais bien que je ne devrais pas penser ça car j'ai des enfants mais c'est plus fort que moi, mon chagrin prend le dessus.
Je m'isole à la base j'aime beaucoup sortir avec mes amies mais je ne suis plus du tout la même personne.
Et honnêtement la vie sans ma mère n'a plus le même intérêt.
Je prends conscience que je ne vais pas bien mais je ne sais pas quoi faire.
Courage à vous, tous ceux qui sont dans le même état que moi.

Letty, 3 août 2016

Bonjour. Cela fait maintenant une semaine que mon compagnon est décédé. Il a été retrouvé 15h après. Il est mort seul dans les bois avec son vélo. Je n'arrive pas à réaliser même si je l'écris. Je l'attends toujours jour après jour. Il me manque. Je n'ai pas pu le voir lorsque les secours l'ont trouvé. Je pleure depuis ce jour et je n'arrive pas à y croire. Parti trop tôt trop vite et on avait tant de programme à faire. Quoi que je fasse me le rappelle. Malgré mes enfants, ma famille. Je me sens seule.....
Aidez moi.

Carole, 25 août 2016

Bonjour, mon compagnon s'est suicidé en juillet dernier. Nous étions ensemble depuis 18 mois... il est tombé dans une dépression violente un mois auparavant et il a chuté très brutalement... C'était un homme hypersensible et empathique... Il me manque terriblement et comme nous ne vivions pas ensemble je culpabilise de ne pas l'avoir appelé ou envoyé un sms ce matin là pour lui demander comment il allait... j'arrivais toujours à le rassurer.... pourquoi ?????? Il me disait qu'il se battrait pour moi et mes filles... je suis en colère. Il avait eu une enfance difficile... un rapport avec sa fille très spécial et avec la mère de sa fille n'en parlons même pas, elle avait une emprise sur lui comme sur sa fille... Pour dire, j'ai été mise à l'écart à l'enterrement comme si nous n'avions jamais été ensemble... elle se croyait encore dans son cœur, il l'avait quittée 10 ans auparavant et elle ne supportait pas notre relation.

Karlau, 29 août 2016

Mon compagnon est mort le premier septembre d'un infarctus. Il n'était pas avec moi cette nuit-là où il m'a appelée pour me dire qu'il ne se sentait pas très bien. J'avais 1 h de route à faire et je lui ai proposé de venir le voir. Il a refusé. Je lui ai dit d'appeler ses amis qui habitaient juste à côté ou un médecin mais il a tout refusé. Je lui ai dit de prendre de l'aspirine et il m'a dit qu'il se sentait mieux.
À 5 h 30 il m'a appelée et m'a dit qu'il se sentait mieux à part quelques sueurs froides et qu'il allait travailler. Il s'est préparé mais il est mort 1 h plus tard. Je suis effondrée et je me sens coupable de n'avoir pas été à ses côtés, je n'aurais jamais dû l'écouter. La veille de son décès il me téléphonait sans cesse pour me dire qu'il ne s'était jamais senti aussi bien. Comment prévoir une pareille tragédie.
Je suis dévastée, comment survivre après ça.
Beatrice

Quilan, 20 septembre 2016

Bonjour, tous les messages me touchent. Moi j'ai perdu ma fille de 33 ans par pendaison il y a maintenant 3 ans. On m'a interdit de voir son corps. Moi aussi tout s'est arrêté ce jour maudit. Le déni puis la colère puis l'immense culpabilité. Aujourd'hui j'essaie de me reconstruire pour mes deux autres enfants et petits-enfants. Je pleure très souvent et cette culpabilité qui ne me lâche pas et qui me suivra jusqu'à ma mort, mais la vie continue. Une vie différente. J'ai choisi de ne pas me faire aider mais je conseille aux personnes qui ne s'en sortent pas de le faire, un soutien est toujours utile. Il faut aussi essayer de combler la vie et surtout occuper son esprit pour moins penser. Courage à tous!!

HENRY, 23 septembre 2016

Bonjour, voilà maintenant 1 an et deux mois après le décès d'un collègue de travail par accident de route durant ses vacances. C'est moi qui ai reçu l'appel de sa conjointe lorsqu'elle appela pour dire qu'il ne reviendra plus au travail. C'est moi qui ai annoncé cette nouvelles aux employés. Triste nouvelle. Le plus dur est que quelques semaines avant ses vacances il était venu à maison et ce dernier s'était ouvert à moi. Nous avions discutés comme jamais en faisant part de nos hauts et bas. Depuis, ma vie a changé, je pense souvent à Lui, je vois son espace de travail et cela me rend triste, des collègues à moi pensent que c'était peut être un suicide. Depuis, je me dis j'aurais pu empêcher ce décès, parler de nos discussions les semaines avant son décès. Aujourd'hui, je vois que tous les collègues au bureau semblent être affectés à différents degrés de son décès et ce même 1 an et 4 semaines après. Son décès nous a affectés tous et encore aujourd’hui. Avec tout cela j'ai demande la Mise en place d'un programme d'aide au travail.

Jerry, 28 septembre 2016

Tu avais 37 ans, la vie s'est arrêtée le 11 août 2016 à la suite d'un infarctus avec arrêt cardiaque le 6 août 2016. (le cœur est reparti au bout d'une demi heure mais pas le cerveau.....mais on ne savait pas)
Cet espoir fou que tu allais t'en sortir, puis ton décès. Mon Sébastien ai-je le droit de me plaindre alors que tu laisses une épouse qui a tout tenté pour te sauver (massage cardiaque, bouche à bouche..) et 2 adorables enfants de 15 ans et 17 ans.
La vie est injuste car tu avais tant de projets.

royo marie-line, 29 septembre 2016

Ma fille me manque et je suis anéantie, je n'arrive pas à vivre sans elle.

Lheritier, 2 octobre 2016

Le 27 septembre 2016 mon mari à 6 heures du matin fait un infarctus foudroyant à l’hôtel en vacances au Portugal dans mes bras. Je l'ai stimulé puis mis à terre pour le ventiler et faire un massage externe pendant une demi heure en conservant un pouls qui faiblissait. Les secours prenant le relais ont échoué à leur tour. J’étais anéantie, c'est l'homme de ma vie à tout jamais, je lui ai parlé, lui ai dit que je l'aimais, puis administration oblige, autopsie, et 12 jours d'attente pour le rapatrier chez nous, un enfer. Ce soir nous l'avons retrouvé et nous nous sommes recueillis avec tous ses proches. Il est paisible, lundi ses obsèques, que j'ai organisées pour lui dont le contenu lui ressemble, j'y ai mis tout mon cœur en tout cas le reste de mon cœur car une grosse partie partira lundi avec lui pour son dernier voyage. Alain tu es, et resteras tant que je vivrai, l'Amour de ma vie et bien plus encore, courage sincère à ceux à qui ça arrive, la vie ne tient à rien.

Brigitte, 8 octobre 2016

Elle avait 62 ans lorsque ce drame est arrivé le 18 mars 2014. Alors qu'elle sortait avec ses courses d'un magasin, un chauffeur qui n'avait pas le droit de se garer sur le pas de la porte où entraient et sortaient des clients, a écrasé mon épouse en lui roulant dessus en marche arrière, lui n'ayant soit disant rien ressenti, a enclanché sa marche avant en lui roulant dessus une deuxième fois. Je tiens à preciser que l'auteur de ce fait dramatique pour ma famille et moi n'était pas en règle avec son permis PL (permis de conduire non prorogé), qu'il était sous l'effet de narcotique et par-dessus tout cela, des antécédents sur sa conduite qui nous laissent septiques sur la justice. Cet abruti n'a eu que 6 mois de retrait de permis, 2 ans de prison avec sursis, et pour moi la vie n'a plus guère d'intérêt, plus de projets, en fait moi j'ai pris perpétuité. Voilà le récit de mon histoire.

IMBERT DANIEL, 17 octobre 2016

Le 15 mars 2016, j'ai perdu ma fille de 36 ans d'un accident d'automobile. Je suis passée par toutes les gammes d'émotions. Était-ce un rêve? Pourquoi nous? Trois semaines plus tard, c'est mon frère de 57 ans qui décédait d'une hémorragie cérébrale. Je suis allée consulter pour recevoir de l'aide. Après 7 mois, je suis très susceptible, je n'accepte aucune contrariété. Il n'y a pas une journée sans que je me réveille et ne pense à ma fille. Sa fête sera bientôt. J'ai peur de cette journée. Je trouve la vie injuste, je ne l'ai pas encore accepté. Je crois que ce sera très long avant que je recommence à fonctionner normalement. Heureusement, il me reste une autre fille et 5 petits-enfants. L'acceptation de la perte de ma fille sera très longue, mais je dois continuer pour ceux qui restent. J'ai un conjoint (il est le père de ma fille) qui chemine différemment de moi, nous en parlons quelquefois ensemble mais nous essayons de nous épargner. Le temps arrange les choses, c'est ce qu'on nous répète mais...............

Lise, 17 octobre 2016

Salut, j'ai perdu ma petite soeur que j'aimais de tout mon coeur, brutalement à la maison pour une cause qu'on ignore encore. Elle avait que 4 ans, je n'arrive plus à dormir, c'est comme si une partie de moi est partie avec elle. J'espère surmonter cette lourde épreuve avec vos conseils.

Stéphane, 18 octobre 2016

Bonjour, j'ai perdu mon fiancé de 29 ans d'une fausse route alimentaire. J'étais au téléphone avec lui juste avant... j'ai rappelé, rappelé, il ne décrochait plus... si j'avais su... je pensais qu'il était occupé, ou me faisait la tête... Je n'ai rien à me reprocher, comme tous, car j'ai lu tous les commentaires précédents, et moi qui pleurait comme tout au début de cette lecture, je me suis sentie apaisée à la fin... Voyez comme nous ne sommes pas seuls à souffrir... Oui, la souffrance est bien réelle... et elle est légitime car nous aimons, nous voulons encore garder auprès de nous l'être aimé. J'ai quatre enfants que j'adore. Mais quelle force me faut-il pour me lever tous les matins pourtant! Quelle force pour avoir envie de vivre encore? Pourquoi est-il parti si jeune? Je n'ai pas envie d'attendre avant de le revoir... mais je sais que ce ne serait pas un bon choix, que ma vie doit continuer. Je m'encourage de vos messages... plus poignants et douloureux les uns que les autres... je constate que nous sommes hélas bien trop nombreux dans ce cas... et que notre douleur est taboue... je n'ai personnellement eu aucun ami pour me soutenir (ils fuient le malheur) et sa famille me déteste alors qu'elle ne me connaît pas. La solitude est terrible en effet, d'où le bénéfice de cette lecture, et de cette écriture...

sandy, 15 novembre 2016

Trouvant difficilement le sommeil depuis 2 mois je me retrouve cette nuit à lire vos témoignages. Vous m'avez tous émue et tristement je me sens moins seule dans cette horrible épreuve qui me touche. En quelque sorte je me libère aussi en vous livrant mon récit.
C'est l'amour de ma vie que j'ai perdu subitement à l'âge de 27 ans. Ça faisait 8 ans que l'on était ensemble... ce soir là il rentrait du sport, à peine le temps j'ai eu de lui faire un bisou et fermer la porte qu'il était tombé par terre. C'est un arrêt cardiaque sans explication "ça arrive" nous a-t-on dit. J'ai dû commencer le massage cardiaque... je me sens coupable car j'ai l'impression de ne pas avoir eu les bons gestes, j'en veux aux pompiers car ils ont mis une éternité à arriver cherchant leur chemin dans ma campagne. J'en veux au personnel médical de ne pas avoir pris le temps avec nous pour répondre à toutes nos questions. Je me dis avec le recul qu'il y a peut être eu des signes avant-coureurs. Il s'est plaint à plusieurs reprises de son cœur qui battait anormalement vite. Avec le sport, les clopes, le café, je le rassurai en lui disant que ça arrivait à tout le monde et qu'il ne devait pas s’inquiéter, essayer de se calmer. Est-ce qu'on aurait dû prendre cela plus au sérieux ? Je n'aurai jamais de réponses à mes questions et j'aurai toujours ces images horribles dans ma tête.
"Tu n'es pas seule" "tu es forte" ces mots censés me réconforter me font mal au fond. Je suis quand même bien seule dans ma peine. Je ne suis pas aussi forte que les gens peuvent le penser. J'arrive à prendre beaucoup sur moi mais je m'arrache de mon lit tous les matins et le soir je tourne en rond sans pouvoir trouver le sommeil avant le petit matin. Je suis retournée pour un temps chez mes parents, mon papa est très malade et je me dois de rester forte pour eux et pour soutenir ma maman... leur montrer que ça va pour ne pas qu'ils se sentent obligés de supporter ma peine en plus de la leur.
Aujourd'hui je commence tout juste à réaliser, je dois tout recommencer à zéro... apprendre à vivre seule alors que depuis mes 18 ans je ne vivais que par lui. Il était ma force, mon amour, mon confident tout tout tout. Il m'apportait tellement de sécurité, d'affection, on était fusionnels. C'est dur de se dire que la terre continue de tourner et que la vie doit continuer aussi...

Je vous envoie à tous plein de courage et beaucoup de tendresse pour affronter les épreuves auxquelles vous êtes confrontés. Merci aux auteures de cet article qui me permet de mettre des mots sur ce que je vis.

Tendresse, 17 novembre 2016

Bonsoir, j'ai appris hier soir le décès d'un proche (la sœur de mon meilleur ami décédé lui aussi) que j'appréciais tous deux énormément. Ce ne sont pas les premiers décès que j'ai appris, mais lorsque aujourd'hui j'ai assisté à l'enterrement, je n'arrivais plus à parler, en fait c'est bizarre à expliquer mais je me sens vide, très vide, et également très épuisée. Je voulais savoir s'il y en a parmi vous qui réussissent à vivre avec, car cela me paraît très dur...

khadija amr, 18 novembre 2016

Voilà deux ans que mon fils est décédé d'une mauvaise chute, il devait se marier quelques mois plus tard... Je pleure tous les jours mon enfant... Vos écrits me confirment que la mort n'effacera jamais l'amour, mais quelle horreur de continuer sans lui...

bucaille, 22 novembre 2016

Cela fait 8 jours que j'ai perdu mon époux. J'ai 29 ans et lui en avait 34.
Je suis perdue, ça devient de plus en plus dur chaque jour. Il me manque tellement. Il était mon tout, j'ai perdu goût à la vie, je ne crois plus en rien.
Je veux juste retrouver mon amour. Je suis dévastée.

Mimi, 25 novembre 2016

Je m'appelle Annabelle, j'ai perdu mon chevalier Thierry, un homme charmant, mon âme sœur, d'un arrêt cardiaque. Je n'ai appris sa mort que quinze jours après son décès car notre liaison était secrète. Il était célibataire et moi en instance de divorce, client de mon commerce, une très belle histoire d'amour.
Mon cœur s'est déchiré, j'ai continué à lui écrire des sms sur son portable tant que sa ligne n'a pas été coupée. Il m'avait fait signer un pacte dans une abbaye lors de notre premier rendez-vous et je sais que nous nous retrouverons. Notre histoire dura un an mais elle reprendra dès que je le rejoindrai.
Je suis à l'heure actuelle perdue sur un petit radeau qui menace de sombrer.

ANNABELLE, 27 novembre 2016

Je suis touché par vos commentaires, j'ai perdu mon frère jumeau le 21 novembre 2016 par suicide victime de harcèlement à 35 ans... je suis anéanti, je suis rongé par le remord et la tristesse. Frédéric, tu me manques tellement, vivre sans toi je n'y arrive pas, la douleur me submerge, l'enterrement a lieu demain...

Lumière, 28 novembre 2016

Le 17 octobre 2016, un coup de fil m'annonce que mon fils s'est pendu dans un bois. J'ai compris assez vite que c'était hélas la réalité. Pendant plusieurs jours j'ai eu le sentiment que le ciel venait de me tomber sur la tête. J'étais incapable de réagir. J'ai eu beaucoup de monde pour me soutenir. Il y a eu une enquête et pendant plus de 10 jours nous avons été dans l'ignorance de ce qui se passait. On ne pouvait rien nous dire. Et impossible de voir mon fils. Mais plus le temps passe et plus j'ai du mal à accepter cette réalité du départ définitif. Que je ne verrai plus jamais mon gamin. Je passe par tous les symptômes que vous décrivez. Je pleure chaque jour en cachette souvent pour ne pas perturber mon entourage. Au lieu de se calmer, mon chagrin devient plus profond. Trop de souvenirs, d'objets ou de places dans la maison me rappellent que mon fils n'y sera plus. J'ai du mal à refaire surface. Comment faire pour moins souffrir? Avant je disais toujours mourir oui mais le plus tard possible. Maintenant cela m'est égal.

mady, 28 novembre 2016

Bonjour, Adrien mon fils de 20 ans s'est suicidé le 03 octobre 2015 suite au harcèlement moral subit dans son école d'ingénieur ESTACA Laval. Il était en 3e année aéronautique et spatial. Il nous a laissé une lettre d'adieu. Pas un moment dans la journée où mon époux et moi-même ne pensons à lui, à pleurer. Comme pour vous, notre vie a basculé dans le néant. Comment vivre sans lui qui était tellement brillant, sportif, aimant, attentionné, serviable et poli. Un enfant que tout le monde nous enviait. Mais la proie facile pour une promo. Maintenant la culpabilité de ne pas l'avoir aidé, on doit vivre, plutôt survivre, pour ses 2 petits frères mais comment maintenant éduquer nos enfants, nous avons fait tellement d'erreurs pour Adrien, nous espérons qu'il aura trouvé la paix et le bonheur qu'on a pas su lui donner. Maintenant nous nous lançons dans un procès contre ses harceleurs. Que justice soit faite. Monik GORGET

GORGET , 10 décembre 2016

Le 15 novembre 2016 j'ai perdu mon neveu et mon beau-frère dans un accident de voiture, ma sœur a perdu son fils de 11 ans et son mari... Je me reconnais beaucoup mais là j'ai tellement la haine, déçue des copines et de mon conjoint et de la famille de mon conjoint qui ne m'ont pas soutenue mais plutôt jugée car j'étais mal... Ils ne comprennent pas que j'ai perdu mon sang... Je sais pas comment on va surmonter cette épreuve.

petit julie, 12 décembre 2016

Bonjour, mon fils unique s'est suicidé à l'âge de 27 ans.
Je n’ai rien vu venir, il était en 2e année de master, école de commerce à PARIS. En alternance il travaillait pour une société intérim. Il était prévu qu'il redescende sur MARSEILLE auprès de nous car financièrement il ne s'en sortait pas. Son patron lui a refusé la rupture conventionnelle donc il s'est mis en maladie car son travail l'épuisait moralement. Le docteur lui a dit qu'il faisait un burn-out. Le 25 octobre 2016 je l'ai eu au téléphone, il était fatigué mais il m'a dit qu'il revenait à la maison. Le 28 octobre il s'est pendu chez lui avec sa ceinture. Il m'a laissé une lettre comme quoi il en avait marre de vivre et qu'il était en souffrance depuis son enfance et qu'il en a jamais parlé à personne. Il donnait toujours le change en souriant mais son âme était meurtrie. Aujourd'hui je le pleure tous les jours et je me demande seulement s'il est heureux là où il a choisi d'aller. Y a-t-il une vie après la mort pour continuer à vivre? Il faudrait que je rentre en contact avec lui et qu'il me dise qu'il est heureux. Pour l'instant je suis une âme errante qui souffre dans ce monde.

dubost ghislaine , 16 décembre 2016

Le 27 11 16, des jeunes qui faisaient la course ont tué mon papa, blessant ma maman. Je n'accepte pas. J'ai l'impression que je suis dans un cauchemar. C'est trop brutal. Mon papa était plein de vie, en bonne santé. Je pense sans cesse à lui, à l'accident. Ça fait mal.

Monteiro, 16 décembre 2016

Je viens de perdre mon époux (16/11/16) lors d'un voyage en Australie, c'était un beau voyage qui s'est terminé en drame. Dernier jour de notre merveilleux périple. Plongée pour admirer le récif corallien. Deux morts ce même jour dans notre groupe de 21 personnes à la même heure + une 3e qui a demandé secours. Crise cardiaque disent les médias... journaux remplis de mensonges... alors que des méduses provoquent la crise cardiaque en 10 min, à ce jour 2 familles endeuillées sans aucun résultat d'autopsie. N'allez pas en Australie faire une simple plongée organisée par l'agence de voyage. Les agences savent qu'il y a des méduses mortelles. POURQUOI LES VOYAGEURS NE SONT-ILS PAS INFORMÉS? L'enjeu financier est tellement important. Deux familles françaises tristes et révoltées...

GORON, 17 décembre 2016

Bonjour, moi c'est mon beau-père qui s'est donné la mort, le 28 octobre 2016, le jour de mon anniversaire. Je lui en veux et je n'arrête pas de me repasser cette fameuse soirée où je préparait ma fête, quand tout à coup mon mari m'a appelée pour me dire qu'il s'était pendu. Pourquoi? Toujours cette question qui reviens sana cesse... Pourquoi???

Frerejouan, 18 décembre 2016

Voilà presque 3 semaines que j'ai perdu ma soeur adorée. Je l'aimais tellement. La vie est devenue sans intérêt, j'erre comme une âme en peine, je lui parle, et je fais les réponses. Je ne veux pas réaliser que je ne la verrai plus sur cette terre. Étant croyante, je sais que je la verrai. Tu me manques horriblement ma Séléné.

Tache, 22 décembre 2016

J'essaie de trouver des réponses, quelque chose, mais rien. Mon fils de 31 ans est parti rejoindre les étoiles, il s'est pris pour un oiseau et a sauté du 5e étage de son appartement qu'il venait d'occuper 3 semaines auparavant... Le 9 novembre dernier à Marseille, 47 jours déjà, je n'arrive pas à réaliser… Nous avions passé avec son frère 15 jours de vacances dans le Sud de la France en septembre dernier et le cahot en novembre… Comment a-t-il pu faire ça, mon Dieu, nous laissant bras ballants, fatigués et dévastés par la douleur… Je ne le verrai plus, ne pourrai plus lui parler, il n'aura jamais d'enfant… Il n'a rien laissé, pas une lettre, pas un indice… On me parle de raptus anxieux… Je ne sais plus quoi penser, je suis triste et en colère contre lui car il ne m'a pas fait confiance, il aurait pu me parler… À deux, on est plus fort… On me dit : il l'a choisi. Ok mais j'espère que là où il est, il est heureux au moins, sauf que moi, je ne sais pas comment je vais pouvoir continuer à vivre avec ça… Je ne peux pas me résoudre à penser qu'il était malheureux au point d'en finir, il n'avait pas le profil et pourtant… Joyeux, aimant être avec ses amis, joueur de foot, il allait régulièrement au vélodrome voir Marseille jouer… Et maintenant, je fais comment ? Je suis perdue d'avoir perdu mon amour, mes beaux yeux bleus…

MARSEGUERRA Dominique, 26 décembre 2016

Presque 2 mois que mon épouse est partie, à 43 ans, d'une crise d'épilepsie. J'ai tenu à être fort pour mes 2 enfants (8 et 10 ans), je le lui ai promis. Mais en ce moment, je ne sais plus ce que vivre veut dire, elle était le centre de ma vie, tous mes choix étaient faits en fonction de ce qui serait le mieux pour elle, de ce qui serait le plus sécurisant. La sécurité, une illusion, je me suis trompé durant 20 ans, j'aurais dû l'écouter et laisser cette sécurité un peu de côté car elle n'existe pas. Je voudrais aller la rejoindre, mis à part les enfants, je n'ai plus d'objectif. Je me bats actuellement dans ma tête car je passe du rêve à la réalité constamment, très dur. Le pire, c'est que j'ai un manque d'affection énorme. Je prends dans mes bras les personnes féminines de mon entourage dès que je peux et à chaque fois j'ai l'impression de tromper mon épouse, qu'elle me regarde avec ses gros yeux. Peut-elle me voir ? question qui hante et qui n'a pas de réponse.

Lionel, 31 décembre 2016

Mon compagnon de 16 ans de vie commune est mort subitement d'une crise cardiaque massive à la maison le soir du 25 décembre après une journée normale de Noël avec enfants et petits-enfants. Il s'est senti mal après le repas (pas d'alcool), s'est mis à vomir violemment, et s'est effondré le tout en moins de 5 min. Ma fille de 19 ans et moi avons tout fait pour le maintenir en vie jusqu'à l'arrivée des secours samu et pompiers. Malgré les massages cardiaques, il est décédé en quelques minutes dans le samu le 26 à 1 h du matin. Passer de la Noël à un cauchemar. Nous avons depuis juste l'impression d'être anéantis. Les obsèques sont passées, mais je suis toujours dans l'incompréhension et comme vide à l'intérieur. Je n'ai aucune idée ni de ce que je dois faire ni comment. Comment le supporter, me comporter et comment aider ma fille à supporter la mort de mon compagnon ? Je ne sais pas ...... Aidez-moi si vous le pouvez. Merci.

Lydie, 31 décembre 2016

J'ai perdu ma fille de 45 ans d'une mort subite à 45 ans à 17 h. C’était un ange à ce jour, elle est décédée depuis le 4 septembre mais je n'arrive pas à supporter, que dois-je faire?

GUICHARD, 29 janvier 2017

J'ai perdu mon mari, mon amour (29 ans de vie commune) le 1er mars 2016. Un crise d'épilepsie le lendemain de Noël nous révèle, après Scanner et IRM, que mon mon mari a une tumeur cérébrale. Horreur, et choc. Nous n'avons pas compris, mon mari était un grand sportif, jamais fumé, ne buvait pas, une hygiène de vie exemplaire. Décidé à faire face à cette injustice de la vie, mon mari se fait opérer suivant l'avis des neurochirurgiens avec la technique de la chirurgie éveillée. Technique qui a fait ses preuves depuis 20 ans, et qui donne des résultats extraordinaires chez les patients, selon les dires des neurochirurgiens. Sauf que mon mari a fait une hémorragie cérébrale sur la table d'opération, a plongé dans un coma de 3 semaines, et à l'issue ils mont annoncé qu'ils ne pouvaient rien faire pour lui. Mon mari est rentré avec sa valise, à l'hôpital, il plaisantait avec les infirmières la veille de son opération, on me l'a rendu dans un cercueil. Depuis je ne vis plus, je m'accroche pour mes 2 enfants. Je suis seule avec eux, toute ma famille est à l'étranger, j'ai tout sacrifié pour construire ma vie avec l'homme que j'aimais, et aujourd'hui le néant. Ma foi m'aide à ne pas commettre l'irréparable..... Je vous souhaite beaucoup de courage et vous porte dans mes prières. Nadia

Nadia, 5 février 2017

Bonjour Julien,
Votre message m'a fait beaucoup réfléchir. Je comprends tout à fait ce que vous ressentez.
Le père de mes enfants est décédé l'année dernière suite à une chute dans l'escalier. C'était très douloureux pour mes enfants. Avoir perdu l'être le plus cher : ils sont en quelque sorte comme vous.
Vous pouvez porter plainte contre cet homme lâche pour la non assistance à la victime. Sur le plan pénal c'est quelque chose de très grave. Même si votre mère est partie pour toujours, cela vous fera du bien. Et c'est quelque chose que vous allez faire pour elle aussi. Vous vous en sortirez plus fort.
Il y a des associations et des professionnels qui pourront vous aider.
Bon courage.
Catherine

Xiao, 10 février 2017

Mon petit frère est mort ce mardi 14 février 2017. En écrivant cela je n'ai pas d'émotion, je ne réalise pas du tout. Il s'est fait assassiner, dans l'acharnement violent d'un humain et son couteau. Comment le monde peut-il être si mauvais? J'ai vu mon frère hier au dépositoire, défiguré, lacéré, tourmenté. Je souffre énormément, mais n'y crois pas en même temps. Je suis très sensible, des tsunami d'émotion viennent par moment mais s'en vont en quelques secondes. J'ai perdu mon grand-père il y a 4 ans, mais ce n'est rien comparé à ce que je vais devoir vivre désormais. Que ton âme repose en paix mon petit frère, Je t'aime infiniment.................
Courage et Paix à toutes et tous.

Florian, 18 février 2017

Mon papa, en pleine santé, agé de 65 ans, s'est éteint subitement ce jeudi 2 février 2016 à 8 h16. Il discutait avec ma maman dans le lit, s'est tourné pour allumer sa radio et soudainement maman a entendu un gros souffle. Notre papa est parti sans qu'on lui dise qu'on l'aimait fort. Nous étions si unis. Ma puce de 3 ans 1/2 aimait tant son papi nano... Durant 8 jours papa, ton âme est venue me voir, tu m'as fait signe et je t'ai senti auprès de moi. Je veux le meilleur pour toi mon papa, on m'a dit de prier pour toi et aussi de te demander de partir vers la lumière. C'est si dur, je te veux encore auprès de moi. Pauline t'aimait tant, elle te réclame, tu nous manques tant. Promis papa, on va prendre soin de notre maman. Tu resteras à tout jamais dans nos cœurs. Merci papa pour tout ce que tu nous as appris, pour tout ton travail qui nous a permis de poursuivre mes études. Je t'aime papa. Je ne t'oublierai jamais. C'est tellement injuste.

locean, 26 février 2017

Bonsoir, j'ai perdu mon mari, il y a 7 ans, et ma mère, il y a 4 ans... Je me retrouve seule avec mon fils de 23 ans. À ce jour, je n'arrive plus à remonter la pente... j'ai peur de tout...

Noisette, 28 février 2017

Mon mari est décédé à l'âge de 47 ans le 19 janvier 2017 sous mes yeux d'une crise cardiaque... des images qui me hantent. Nous avions tout pour être heureux, on devait fêter nos 30 ans de mariage en octobre 2017. Il n'y a pas une journée que je ne pleure pas, j'essaye de rester forte pour mes enfants et il le faut mais n'y parviens pas. Comme on dit, le temps fait les choses mais pour moi j'ai un doute.

Chevalier, 5 mars 2017

Mon amour est décédé le 22 février 2017 à 15h38, l'heure où sa montre s'est arrêtée. J'ai 32 ans, mon amour 34 ans, il quittait le travail à 15h30, ce jour-là il pleuvait très fort, il a parcouru 1km 200 et s'est embouti dans un camion, il est décédé sur le coup. Ma vie n'a plus de sens, je me sens dans le déni, l'envie de mourir pour le rejoindre. Je fais semblant d'aller bien pour rassurer mon entourage mais je n'ai qu'une envie, le rejoindre. Je me sens morte, même mes enfants ne me donnent pas la force, je fais semblant chaque seconde. J'ai perdu l'amour de ma vie, à midi il me disait qu'il m'aimait pour mourir quelque heure après. Je suis anéantie, je revis chaque instant de ce jour, les girophares de la police qui arrivent devant ma maison, les entendre dire qu'il est décédé. J'ai envie de hurler ! Pourquoi m'a-t-on pris l'amour de ma vie ? Comment survivre après cela ? On me dit "tu es jeune tu vas refaire ta vie" mais je m'en fous c'est lui que je veux, personne d'autre !

Fallon, 16 mars 2017

J'ai 26 ans. J'ai perdu mon meilleur ami dans un brusque accident de voiture il y a de cela deux mois et demi et on s'était parlé la veille.
J'étais Amoureuse de lui. Mais entre nous la relation n'était pas possible parce qu'il était marié. Nous avons passé de merveilleux moments tout les deux quand Il était en mission dans la ville ou je résidais à l'époque de notre rencontre et ça n'a duré que quelques temps. Il avait 17 ans de plus que moi mais je ne le voyais pas car on était tellement complices. À mes yeux il représentait mon idéal masculin. Je n'ai jamais eu de bol en amour, mais lui était différent. Même à distance il s'assurait toujours de savoir si je suis bien.
Aujourd'hui j'ai mal, je souffre, j'ai l'impression que personne ne me comprend. J'ai envie qu'il me console... mais ce n'est pas possible. Je me réveille tout les matins en pleurs. J'ai envie de retourner en arrière pour lui dire de ne pas partir à ces vacances qui vont lui coûter la vie. J'ai envie de retourner la terre pour revenir à cette date fatidique et lui dire que je l'aime de toutes mes forces. Je me sens des fois coupable de ce qui est arrivé en me disant que c'est le karma vu que je suis tombée amoureuse d'un homme marié et que je n'avais pas le droit.
Je l'aime tellement, je le vois partout, il me manque, j'ai l'impression que personne ne comblera jamais ce vide. Il m'arrive des fois de parler toute seule parce que nos conversations me rassuraient. Du coup, je fais ma voix et la sienne aussi.
Je ne dors pas bien. Et mange pas beaucoup, je crains déjà la dépression... Aidez-moi svp sans me juger. J'ai parfois l'impression de perdre tout contrôle, j'envisage même d'aller auprès de sa tombe pour me confier... Aidez-moi svp. Je n'en peux plus d'être aussi déprimée.

Cadz, 1 avril 2017

Mon frère s'est suicidé le 19 Février 2017. Il habitait Toulouse, il a loué une voiture, il est parti en Espagne se pendre dans les montagnes. Il était venu chez moi à Noël, cela s'était mal passé il était agressif avec moi il ne me faisait que des reproches. Je suis seule, je n'ai plus mes parents et je n'ai pas d'enfants, je me sens terriblement mal, je survis, je pense à mon frère sans arrêt.

GUERIN, 2 avril 2017

J'ai perdu ma compagne le 17 février 2017. C'EST TROP DUR DE VIVRE SANS MA CHÉRIE.

MERGEN, 5 avril 2017

Je sympathise avec tous ceux qui, comme moi, souffrent d'un deuil complexe suite à la mort violente. Le 01 Sept 2015 j'ai perdu l'homme le plus important de ma vie par suicide. Mon père. Nous étions très proches et j'arrive pas à passer par-dessus cette horrible réalité. J'ai 36 ans et je suis inapte au travail depuis cette tragédie. Tellement difficile pour ceux qui restent... Un deuil long et remplis de défis.

Nadine Fortin, 5 avril 2017

J'ai 28 ans, je vis chez mes parents, je viens de perdre papa ce samedi 1er avril 2017. On était ensemble vendredi, on a déjeuné ensemble. Il était cardiaque et diabétique. Il avait 71 ans. Ces derniers jours il était en bonne santé. Le lendemain j'ai essayé de le réveiller, il était parti. On n'a même pas pu se dire au revoir. Les médecins m'ont dit que c'était un arrêt cardiaque. Je ne sais pas s'il a senti quelque chose.
Il me manque terriblement. Je m'en veux pour chaque dispute entre nous. Je m'en veux de ne pas avoir passé du temps avec lui. Je pensais que mon papa devait tomber malade avant de nous quitter. Sa mort est tellement brutale que je n'arrive pas à accepter. Je pense chaque jour que c'était pas vrai et qu'il reviendra me disant que c'était pas lui qui est mort.
Papaaaaaaaaaaaa stp revient sinon reprend moi avec toi, ne me laisse pas papaaaaaaa je suis jalouse des autres qui ont un papa en vie, je veux que nous mourrions tous, je veux que le monde s'arrête. Je suis très très en colère envers moi même, envers l'univers. J'ai un couteau dans le cœur je le sens, j'ai trop peur pour papa, je veux savoir où il est.

Imen, 10 avril 2017

Bonjour à vous. Je me présente je m'appelle Patricia. Je vis ou plutôt je survis. Le 31 mai 2017 une fusillade a eu lieu dans le quartier. Il y a eu des victimes, blessés graves. Ce soir-là mon fils y était. Ça lui a coûté un oeil en moins. Un combat qui ne se finira pas de si tôt. Et dans cette histoire, il est handicapé et ma fille de 22 ans Céline a été abattue comme un monstre alors que le monstre c'est celui qui m'a arraché ma fille et laissé mon fils handicapé. Et le deuil, je ne suis pas prête, je ne sais pas à qui parler. Qui peut m'aider? Merci.

Patricia, 15 avril 2017

J'ai perdu ma fille unique de 29 ans dans un accident de voiture violent le 19 février 2017. Je n'arrive pas à m'en remettre. Je me demande comment elle s'est sentie quand elle est arrivée de l'autre côté, comment elle est maintenant. J'aimerais qu'elle m'envoie des signes pour que je sache si elle est bien. J'aimerais pouvoir lui parler. Comment se remet-on du décès aussi brutal de son enfant?

Sylvie, 22 avril 2017, 22 avril 2017

Bonsoir, ma soeur, ma maman et mon papa se sont fait assassiner le 4 août 2014. Ils étaient de très bonnes personnes. Je suis toujours aussi en colère et en rage. Je me suis beaucoup culpabilisé. Battu pour dénoncer ces actes d'une extrême violence. Mais la vérité est que vous êtes tout seul face à la douleur, le manque de votre famille et l'horreur de ce qui est arrivé. Il faut continuer à vivre pour eux, aimer encore plus fort ceux qui vous restent, rester debout face à tous ceux qui ne peuvent comprendre et canaliser sa peine car cela ne sert à rien de.la.laisser vous envahir. On y arrive avec le temps. Avec de la détermination et de la force. Vous devez tous être résilients pour ceux qui sont partis et n'auraient pas dû, et pour ceux qui restent et qui vous aiment. Les pensées négatives doivent sortir et il faut rester actif. Nous ne savons pas ce que le sort nous réserve. Peut-être partirons-nous comme nos êtres chers ou pire, alors trouvons chaque jour de petits instants qui nous font du bien. De là-haut ils seront heureux pour nous... courage.

Thomas, 23 avril 2017

Bonjour, mon compagnon a perdu son papa il y a 1 an d'un cancer. Ils étaient très proches. Nous nous sommes rencontrés il y a 4 ans. Je me sépare de mon ex et lui de même aujourd'hui, je suis divorcée et lui en instance. Il pense que le décès de son papa est dû à notre relation aujourd'hui, il culpabilise et dans notre couple ça se ressent. J'ai besoin d'aide pour comprendre. Merci.

Corinne Micaux, 25 mai 2017

Bonsoir, le 9 janvier en rentrant, mon fiancé, mon âme sœur s'est envolé sur sa moto. J'ai été réveillée par l'appel de ma belle-mère vers 3h30 me demandant si son fils était à la maison. Les gendarmes étaient devant chez elle et elle savait ce qu'on allait lui annoncer. Et puis ça été une descente en enfer. 12h plus tard j'étais à la morgue devant ce corps que je ne voulais, ne pouvais me résoudre à reconnaître. Et pourtant c'était bien lui.
Depuis, je m'occupe jusqu'à épuisement pour ne pas y penser. Mais quand vient la nuit, le silence, le vide, l'absence, les larmes, les pourquoi... Les réveils où avant d'ouvrir les yeux je me dis qu'il sera là près de moi que tout ça n'était qu'un cauchemar.
Je m'efforce de paraître forte aux yeux de ceux qui m'aiment, comme mon fils de 7 ans, mes parents, les siens, mais au fond je ne suis plus rien. Je n'attends plus rien de la vie, puisque demain rien est sûr.

Erika, 28 mai 2017

Le 7 avril 2017, ma vie a basculé, mon mari est allé pour 3 jours dans sa ville natale pour rendre visite à ses amis et proches... cela faisait un moment qu'il n'y était pas allé. Le lendemain, dans la nuit, il était 2h23 du matin, je reçois un appel d'un de ses proches pour me dire qu'il avait eu un accident de moto, lui étant passager... cette effroyable sensation et les cris que j'ai poussés, à jamais resteront gravés dans ma tête. Je n'y croyais pas, il était à 4h de route de la maison, j'ai dû alarmer et prévenir toute ma famille, et Dieu merci ils ont tous été là pour moi, il a fallu faire la route en pleine nuit, et j'avais encore espoir.. je me disais pourvu qu'il soit juste à l'hôpital même dans un état critique mais qu'il soit toujours parmi nous... hélas il est décédé sur le coup.... l'amour de ma vie, mon être cher que j'aime de tout mon être, la personne qui me chérissait le plus qui m'aimait plus qu'il ne s'aimait lui-même... non je ne voulais pas y croire... le ciel m'est tombé sur la tête, je n'étais plus maître de moi-même... ma vie allait basculer suite à ce coup de téléphone... en écrivant le message, je me dis encore que ce n'est pas possible, c'est affreux et monstrueux... c’était mon pilier, ma béquille, mon épaule si grande sur laquelle je pouvais me reposer n'importe quand et sur laquelle je retrouvais calme et sérénité. Cela fait maintenant 2 mois que ma vie s'est arrêtée et que la vie n'a plus de saveur quelconque. Je suis pourtant entourée mais je me sens tellement seule, c'est comme son j'étais au milieu de la mer seule et que je ne trouvais aucune issue. Rien ne le remplacera, rien ne me console, je suis meurtrie, un amour intense de 10 ans, et il est parti à 34 ans... sans que je sois à ses côtés... je souffre de son absence, Sa voix me manque, son sourire me manque, son être entier me manque... j'ai l'impression que ce malheur est arrivé hier. Il était tout pour moi, on était tellement fusionnels et complices qu'un simple regard suffisait pour se dire les choses. Il m'appelait "ma vie" et moi "l'amour de ma vie".. c'est tellement dur, et déchirant.. cette mort brutale m'a traumatisée, je suis sous le choc encore aujourd'hui et il n'y a pas un jour où je ne pleure pas. Il m'a laissé un énorme vide et c'est bien plus que ma moitié qui est partie.. c'est mon être en entier. il a été enterré dans sa ville natale, n'ayant jamais eu de bonnes relations avec sa famille, il ne voulait surtout pas qu'il soit enterré auprès de moi... c'est douloureux mais ça ne m'empêche pas d'y aller aussi souvent que je peux. C'est l'imite de ma vie, mon mari à jamais, celui que j'aime du plus profond de mon âme à tout jamais il est dans mon cœur... courage à ceux qui vivent la même épreuve et Dieu sait que c'est immensément difficile....

Razika, 8 juin 2017

Le 5 septembre 2016, à 13h08, j'ai perdu mon papa dans un accident de moto à Saint-Placide. Il s'est fait couper la route par un automobiliste qui a effectué un virage à gauche sans le voir arriver. Il est mort sur le coup en conduisant son Harley Davidson. La vie s'est arrêtée!
Les policiers sont allés annoncer la nouvelle à ma mère vers 21h00 et lorsque je suis arrivée vers 21h30, je n'ai jamais été capable de regarder les policiers lorsqu'ils expliquaient ce qui s'est passé. Je mettais mon bras devant mon visage, j'étais dans le déni total.
Nous sommes allés à l'aéroport vers minuit ce soir-là, annoncer à ma petite sœur qui revenait de voyage, que son père est décédé dans un accident de moto.
Nous avons tenté, le soir même, d'aller voir mon père à la morgue de la SQ, mais c'était impossible d'aller le voir la nuit et sans rendez-vous.
Le lendemain, le 6 septembre, nous sommes allés à l'hôpital où son décès avait été constaté récupérer ses effets, puis nous sommes allés sur le lieu de l'accident, aux bureaux de la SQ récupérer son cellulaire et au garage voir sa moto accidentée.
Le 7 septembre, nous avons organisé les funérailles (salon funéraire), rencontré le prêtre pour la cérémonie religieuse et finalement, vers 20h00, nous avons pu voir mon père.
Les gens qui nous ont accueillis, ma mère, ma sœur, mon conjoint et moi, ont été très gentils. Ça n'a pas été une étape facile, mais je suis contente de l'avoir vu avant qu'ils reconstruisent son visage avec de la cire et le maquillent pour l'exposition. À ce moment-là, les gens des pompes funèbres n'étaient pas certains de ce qu'ils arriveraient à faire comme reconstruction, et nous trouvions difficile d'envisager que le cercueil serait peut-être fermé.
Mon père était vraiment défiguré. Son visage était renfoncé du côté droit (arcade sourcilière, joue, menton, nez) et il avait de grosses coupures. Le côté gauche de son visage était moins amoché. Malgré toutes les blessures, je l'ai trouvé très beau et serein. Il semblait dormir calmement. Cela m'a fait du bien de le voir. Nous avons finalement pu l'exposer avec le cercueil ouvert car la thanatologue a fait de l'excellent travail.
Aujourd'hui, 9 mois plus tard, je sens encore un grand vide. Je pleure souvent et je me demande encore "pourquoi lui?". Je suis encore en colère contre l'automobiliste qui a mal regardé, qui dit ne pas avoir vu mon père. Je me demande s'il était au téléphone ou en train de texter... La police a affirmé que c'est un accident, tout simplement.
J'arrive à fonctionner pour mes enfants, ma mère, ma sœur et mon conjoint. Travailler me fait du bien. C'est extrêmement difficile de vivre sans un être cher. J'essaie de me remémorer les beaux moments passés avec mon père, mais ça fait très mal. Je passe mon temps à me demander à quoi il a bien pu penser lorsqu'il a vu la camionnette arriver devant lui. Cette seconde... Cette fameuse seconde... À quoi a-t-il pensé? C'est certain qu'il a eu le temps de se dire "merde ça va cogner je vais mourir" et ça me fait vraiment de la peine.
Lire tous les témoignages m'a fait du bien, car je vois que je ne suis pas la seule à passer à travers un tel drame.
Et vous raconter mon histoire m'a aussi fait du bien!
À la mémoire de mon père, Réjan Vachon (1960-2016):
ATTENTION AUX MOTOS SUR LA ROUTE ET ALLEZ DONNER DU SANG (mon père donnait du sang chaque fois qu'il le pouvait car son sang était destiné aux nouveaux-nés ayant besoin de transfusions).

Marilyn, 17 juin 2017

Salut à tous, j'ai voulu me joindre à votre forum parce que moi aussi je traverse une période très difficile suite à la mort de mon mari. Il est décédé le 02 janvier 2016 à l'âge de 32 ans et ce, d'une mort subite. En effet, ce jour, il a commencé par se plaindre de maux de ventre. Je l'ai conduit à l’hôpital et il est décédé dans la salle d'opération. C'était un grand choc, mon cœur me brûlait et je n’arrêtais pas de répéter qu'il était tout pour moi. Effectivement, il était à la fois mon grand amour, mon meilleur ami et mon confident. Je l'aimais énormément. Il s'appelle Victorien et il m’aimait énormément aussi. On a vécu ensemble durant cinq ans et de notre union est sorti un beau garçon. Depuis ce jour où tout a basculé, je ne suis plus moi-même. Je suis pleine de colère, je suis tout le temps agressive et il y a toujours ce sentiment de regret qui ne me quitte pas. Je continue de pleurer sa mort. Dites-moi, est-ce qu'avec le temps, on se sent vraiment mieux ? Je n'arrive pas à oublier les merveilleux moments passés avec lui ainsi que la souffrance qu’il a endurée ce 02 janvier avant de mourir.

Carine, 22 juin 2017

Bonjour à tous, j'ai perdu mon petit Alan âgé de 16 ans, il était gravement malade, il s'est battu 15 années et a lâché prise.. Je suis dévastée par son décès, j'ai plus envie de continuer. Alan était mon planning du matin au soir, mes journées sont vides et tristes.. Mon fils me manque grave!! Comme si on m'arrachait les tripes quand je pense à lui .. Je souhaite à aucune maman cette épreuve.

Ourida, 11 juillet 2017

J'ai perdu mon compagnon il y a 3 mois, il a profité que je prenais ma douche pour se pendre. Je l'ai découvert dans le garage. L'amour de ma vie ne supportait plus de ne plus avoir de travail, à 53 ans toutes les portes se fermaient. Je me reproche cette douche car je serais restée avec lui et j'aurais pu éviter ce drame. Il me manque atrocement, ma vie est cimetière et retour à la maison dans le noir, je n'arrive pas à surmonter cette perte, cet homme qui me donnait de l'amour, des câlins, car entre nous c'était la passion folle. On devait se marier le 12 août 2017 et je n'arrive plus à vivre sans lui, je suis perdue.

dhoker, 17 juillet 2017

Mon père et décédé d'un cancer foudroyant du pancréas en 3 semaines d'hôpital et le 4 août 2017 à 2 h du matin mon frère m'appelle pour me dire que notre père et décédé. L'ayant vu quelques jours auparavant à l'hôpital j'ai du mal à y croire. Aujourd'hui je crois encore qu'il va m'appeler à tout moment. Nous avons 900 kilomètres qui nous séparent, je ressens de la colère, pourquoi lui ? Il avait une hygiène de vie irréprochable, il était sportif, il fumait pas, mangeait pas n'importe quoi, il était aimé de tout le monde, apprécié dans sa nouvelle région. Je me dis que c'est pas possible et qu'il y en aurait plein d'autres qui seraient à sa place.

Aurelie Voisin, 17 août 2017

J'ai appris il y a quelques jours qu'un ami à qui je tenais tellement s'est suicidé. Un étudiant l'a retrouvé pendu avec un drap, je suis blessée. Nous étions au collège ensemble et on s'aimait sans jamais se mettre en couple réellement, j'ai du mal à accepter son départ aussi brutal, ça me tue de savoir qu'il a souffert autant. J'aurais tellement aimé qu'il se confie, qu'il me parle de ce qui le faisait souffrir au point d'en finir aussi brutalement. Je suis blessée et j'ai du mal à accepter que je ne le reverrai plus jamais, que je ne pourrai plus jamais lui dire combien je l'aime. Il est parti trop vite, et a laissé un grand vide dans mon cœur et des larmes qui ne cessent de couler. C'est dur.

Sthéphy, 18 août 2017, 18 août 2017

Bonjour,
J'ai perdu mon frère il y a deux ans, brutalement. Nous ne parvenions plus à le contacter depuis la veille. Après une nuit d'inquiétude, j'ai appelé un par un ses amis, qui sont venus frapper à sa porte, sans réponse. À distance, n'habitant pas à proximité, lui à Paris moi à Lille, avec ma maman nous avons dû appeler la police et les pompiers. Il a fallu prouver le caractère inquiétant de l'absence de nouvelles, parlementer pour que la porte soit forcée. Quand enfin ce fut fait, la police m'a prévenue. Brutalement. Mon monde s'est effondré. Sans précaution. «Vous êtes médecin, vous comprenez, il est mort».
Mon frère était ma fierté. Mon Amour. Mon double. Il a tant souffert du décès de notre père, et il m'a soutenue.
Aujourd'hui, je suis désespérée. J'ai perdu la capacité au bonheur et le goût des choses simples. Je lutte. Pour ma maman.
Pour mon frère adoré qui me manque, ainsi que mon papa.
Mais je me sens seule et épuisée.

Natacha Rousse, 23 août 2017

C'est terrible le sentiment de culpabilité. J'ai le même depuis des années.
En 2002 décès de mon papa comme ça subitement avc, personne ne l'avait vu venir, il n'était pas malade nous avons été là pour maman.
2009 décès volontaire de mon grand-frère, coup de massue, j'avais essayé de le raisonner mais il était très loin de nous, choc brutal encore pour la famille.
Maman a toujours résisté sans rien faire voir et l'an dernier en mars 2016 c'est elle qui est partie à 92 ans parce que malheureusement j'avais dû la placer en maison de retraite après quelques mois chez nous, fatigue physique et morale, on avait le même foutu caractère !!!!
Et maintenant je culpabilise à mort de ce "choix" et à priori personne ne me comprend ni ne ressent mon chagrin; même pas mon mari.

anne marie, 24 août 2017

Bonjour, il y a 2 semaines mon compagnon s'est suicidé alors que nous étions en pleine dispute.
Je culpabilise énormément et n'arrive pas à faire face à ce deuil et ce manque.
J'ai besoin d'aide mais je suis perdue.

severine, 2 septembre 2017

Bonjour,
Cela fait 2 mois et demi que mon conjoint, l'amour de ma vie, a pris la décision de partir. Suite à un licenciement abusif et très long, il est entré en dépression. On pensait qu'il réussissait à remonter la pente... Mais finalement la descente a été très rapide. Nous n'aurions jamais imaginé qu'il puisse faire une chose pareille. Cela fera 11 ans que nous étions en couple, 8 ans que nous nous étions mariés secrètement... Je souffre terriblement chaque jour de son absence, de ne pas avoir su l'aider, de ne pas avoir eu d'enfant de lui, car il me semble que cela me donnerait une raison de me battre. J'ai bientôt 32 ans, et le sentiment que je n'ai plus rien, plus aucune envie, plus aucun avenir, plus aucun projet. Que de la tristesse et du désespoir. Il était mon passé, mon présent et mon futur. C'est ma vie entière qui s'est effondrée. Moi aussi je suis perdue.
Merci de m'avoir lue.

Gervais, 5 octobre 2017

Bonjour,
Le 14 février 2016, mon compagnon âgé de 45 ans est mort d'un infarctus... c'était un choc immense pour moi... Ce jour-là, il a rendu visite à ses parents avec notre fille pour un déjeuner entre cousins. J'étais en stage de reiki. Quand j'ai appris la nouvelle au téléphone par mon beau-père, le monde se dérobait sous mes pieds. Pour éviter de tomber, je me suis lancée dans l'action et je n'ai pas arrêté de "faire" jusqu'à m'épuiser de fatigue. Il me manque terriblement. Juste avant sa mort, on allait retrouver une vie de famille plus stable (il travaillait à 1h30 de chez nous et avait donc un pied à terre la semaine). La vie est injuste car malgré les combats que l'on a menés pour avoir une vie de famille meilleure, la mort l'a emporté. Je vis cela comme une injustice... je ne peux plus faire confiance en la vie...

Nadia, 13 octobre 2017

J'ai perdu mon fils de 25 ans il y a 2 ans. Il a commis une asphyxie autoérotique (une horreur...). Y. était parti fâché de la maison à 18 ans, en pleine rébellion... Je pensais alors que ce ne serait qu'une passade et malgré ma douleur j'ai respecté son choix d'indépendance. Je ne l'ai donc revu 7 ans après que sur son lit de mort. Comment survivre à la culpabilité ? Comment lutter ?

CRD, 23 octobre 2017

Bonsoir, il était mon tout mon cher mari et parti à côté de moi le 12 septembre 2017. Il avait à peine 34 ans une saleté de tumeur au cerveau, je le savais condamné mais j'étais dans le déni et il se battait pour moi. À ce jour je me dis que ce n'est pas possible. Je suis restée à ses côtés à le veiller toute la nuit malgré la rigidité de son corps en lui frottant sa main contre la mienne. J'ai eu ce bonheur intense de le serrer et l'embrasser, notre plus belle preuve d'amour car il faut aimer follement pour se transcender à ce point. Cela fait 70 jours, je le pleure car difficile d'accepter l'inacceptable. J'ai 3 enfants, alors je me rattache à ma foi, celle qui me dit qu'il y a un après. Je dévore des livres sur ce sujet, ça m'aide et m'apaise. Malgré mon incommensurable chagrin je trouve la vie belle, et je profite de la vie au jour le jour, mon amour est en moi nous ne faisons plus qu'une cellule. Ma vie s'est arrêtée ce jour maudit, plus rien ne sera pareil, mais me démolir ne le fera pas revenir, ce qui est perdu est perdu à jamais et m'empoisonner tous les jours avec les anxiolytiques ou des pensées analytiques n'arrangera rien. Il est en moi il vit en moi, et ça pour l'éternité. Courage et pensées affectueuses à vous tous.

Karla, 22 novembre 2017

Bonjour, nous sommes le 23 novembre et demain je vais enterrer mon fils de 35 ans qui s'est pendu lundi. Les pourquoi, les regrets et la culpabilité n'enlèveront pas notre douleur. Il laisse 3 petites filles de 1 an, 5 ans et 8 ans. Comment survivre à tant de douleur?

Santimaria annie, 23 novembre 2017

Ma fille de 24 ans s'est faite assassiner le lendemain de la remise de son 2e diplôme d'ingénieur. Par son ex-compagnon qui venait aussi d'obtenir le même diplôme. On ne nous a pas laissés voir le corps à nous ses parents. Nous sommes rongés par l'interrogation, pourquoi a-t-il fait ça? Par le regret de l'avoir laissé partir avec lui? Par la pensée qu'elle a dû avoir très mal avec les coups de couteau qu'il lui a donnés. Par la quantité énorme de travail qu'elle avait accompli et dont elle allait récolter les fruits. Et aussi par la haine que nous éprouvons envers ce jeune homme.

chantal, 23 novembre 2017

La douleur est le poison de la beauté comme le disait Shakespeare et nous n'avons pas le choix que de vivre avec la douleur de ceux que nous perdons mais qui resteront à jamais vivants tant que nous le serons nous-même, pour continuer à parler d'eux à travers les souvenirs, d'avoir eu la chance de vivre ensemble des moments inoubliables. J'ai perdu mon fils Maximilien à 21 ans, un jour ou nous arrivions en vacances avec sa petite sœur et son petit frère, le destin a voulu que ce jour-là, il a eu un ordre pour redémarrer une unité vétuste alors qu'il n'était pas formé à ce geste et il y a eu une explosion, il est décédé. Depuis 8 ans je me bats contre ceux qui ont été négligents, je suis à ce jour toujours en attente du rapport du SAMU. Je n'ai plus de vie, le temps s'est arrêté, je survis comme je peux, je sais une chose c'est que mon fils me donne le courage de me battre, il est devenu mon ange gardien. Il me disait sans cesse: " rien ne meurt tout se transforme, la vie est éternelle et infinie " alors je me dis qu'il a raison car rien ne meurt tout se transforme.
À vous tous qui avez perdu un être cher ne perdez pas espoir de ce vous n'avez plus, cherchez au plus profond de vous-même, je suis certaine que vous arriverez à donner un sens à l'absence de celui qui vous manque, il vous guide mais vous n'en n'avez pas encore conscience. La mort n'est pas une fatalité, elle a toujours un but, à vous de trouver lequel. Nous devons vivre avec l'absence de ceux que nous aimons, nous en souffrons mais eux aussi et la seule chose qu'ils ne veulent pas c'est de nous voir nous détruire davantage. Un jour nous comprendrons quand nous serons à leurs côtés, oui, nous aurions dû continuer à vivre pour eux comme ils auraient tant aimé.
Mais la mort pour nous est l'absence de la présence, ne plus pouvoir lui parler, l'embrasser, rire...
Mon fils aimait cette phrase : " la mort est un état de non existence, ce qui n'est pas n'existe pas,donc la mort n'existe pas " de Woody ALLEN.
Nous avons chacun nos souffrances à différents degrés et personne ne peut se mettre à notre place, cependant nous avons un point commun, c'est notre manque de l'être aimé que nous aimons.
J'ai pu faire un DU deuil sur la mort violente dont la thématique était " la place de l'endeuillé dans une société de performance" car nous n'avons pas notre place dans cette société où la mort fait peur et n'intéresse personne, il faut tourner la page le plus vite possible mais ce n'est pas possible pour nous, alors laissez ces gens incultes qui ne comprennent rien à la douleur d'un être cher qui nous manque, évitez-les, ils n'ont aucun intérêt pour vous que de vous gâcher votre vie et vivez comme bon vous semble avec votre cicatrice qui mettra du temps à se refermer mais il faudra qu'un jour elle se referme pour retrouver la joie de vivre avec la personne qui pour vous est essentielle à votre reconstruction.
J'espère que vous pourrez trouver un peu de sérénité dans ce que je viens de vous écrire pour aller de l'avant.
Nous sommes des endeuillés et notre souffrance est indicible.
Bonne continuation à vous tous.

Véronique, 24 novembre 2017

Bonjour, j'ai perdu ma mère en mars 2017, elle avait 87 ans 4 mois. Plus tard mon mari âgé de 58 ans décède d'une crise cardiaque.
Je suis complètement perdue dans ma tête et je n’arrête pas de pleurer et je n'ai plus goût à grand chose.

veronique malavergne, 8 décembre 2017

Mon fils, mon amour, est parti depuis 8 mois. Mon chagrin est immense, ma culpabilité aussi! Chaque jour est un combat pour survivre. Je pense à lui en permanence, je l'aime tellement!

sylvie , 23 décembre 2017

Je suis un papa démoli, la vie n'a plus de sens, j'ai perdu mon fils Yannick Carpentier, à l'âge de 26 ans dans une accident de la route, dû à une personne qui ne devrait pas avoir de permis de conduire car il ne voit pas ce qui ce passe devant lui. Ma vie est détruite, je pleure, je pleure et je pleure mon fils, pendant que ce conducteur vit sa vie comme si de rien était. Il était notre rayon de soleil à toute la famille, il était la personne qui faisait rire ses sœurs, son père et sa mère, sans oublier sa fille Julia de 2 ans. Il était un père complètement gaga en sa présence. Ce fut un Noël et un Jour de l'an dans les pleurs, de sa perte. J'ai déjà perdu un frère et ma mère, je croyais que j'étais fort d'avoir réussi à passer à travers, mais je peux dire que la souffrance la plus cruelle est la perte d'un enfant, peu importe l'âge. Il emporte avec lui une partie de mon cœur car il est brisé en mille morceaux. Oui il faut que papa soit fort pour mes deux filles aussi, car j'ai pas le droit de les laisser tomber, elles aussi souffrent énormément, et encore, là, de voir mes filles souffrir me déchire encore plus le cœur, car la mission d'un parent est de protéger ses enfants, et je suis complètement démuni de voir mes filles souffrir ainsi. Si je pouvais prendre toute leur souffrance pour l'avoir juste pour moi je le ferais. Tout me paraît pénible, le boulot, de dormir, de me lever le matin ; la première chose qui me vient à l'esprit quand je me réveille le matin est la perte de mon fils. Il était tellement d'une gentillesse, toujours prêt à aider son prochain, peut importe les circonstances. Il a reçu ses sœurs de 4 et 7 ans plus jeunes que lui dans ce monde, comme un vrai grand frère. Il jouait avec elles tous les jours, la différence d'âge n'a jamais paru. C'était moi en 1000 fois meilleur. En écrivant ce texte, je pleure encore en ce moment. Mon fils, tu vas me manquer pour le reste de ma vie, et je sais que je devrai vivre avec cette douleur pour le reste de ma vie. Je t'aime Yannick, tu es le fils que tout parent désire dans la vie. De ton papa qui va toujours t'aimer au présent et non au passé car tu me manqueras au présent à chaque jour du reste ma vie. C'est juste trop cruel la perte d'un enfant... Je compatis avec tous les parents qui vivent ce deuil... car maintenant je sais c'est quoi de le vivre...

Jean-Luc Carpentier, 7 janvier 2018

Bonjour,
J'ai perdu mon papa en février 2012. Puis ma mère en octobre 2014. Puis ma tante une semaine après ma maman. En octobre 2017 mon frère s'est fait tuer. Deux jours après, mon cousin est décédé de maladie. Hier j'ai appris qu'un ami s'est fait assassiner en pleine ville ...
Depuis le décès de mon frère, je suis en décalage avec la vie. Je n'ai pas pu voir son corps car ma soeur ne m'avait pas donné le bon horaire. Donc trop tard. J'ai posé des questions à mes belles-soeurs et là, j'ai appris les effroyables souffrances qu'il avait dû endurer. Rester plusieurs jours seul chez lui baignant dans son sang, face contre sol près de son lit n'arrivant à l'atteindre. Son visage était déformé paraît-il et méconnaissable.
Je n'arrive pas à m'en remettre... Je n'arrive pas à faire le deuil. Je n'arrive plus à verser de larmes.
Mon ami a voulu m'aider au départ mais j'étais dans l'incapacité de parler. On ne se voyait plus. Depuis je prends des conduites à risques. Je fais n'importe quoi. Je mens. Je culpabilise les autres, puis me reprends. Je ne sais plus où j'en suis.
J'avais décidé d'aller bien et mieux pour m'en sortir hier. Je voulais l'annoncer à mes enfants... Puis j'apprends cette mort tragique d'un ami de 22 ans. Poignardé au cou par un détraqué. Je suis au plus bas. Je voudrais tellement l'aide de mon conjoint, mais je suis une autre femme avec toute la froideur et la méchanceté... Je ne sais pourquoi j'agis ainsi. Je sais qu'il m'aime. Je sais que je souffre. Il sait que je souffre et il en souffre également. Je suis perdue.

Ange, 19 janvier 2018

J'ai perdu mon fils Théo que j'adorais le 14 avril 2017. Il est parti d'une leucémie aiguë lymphoblastique foudroyante, nous l'avons appris le jour de son décès aux urgences. Mon mari tient le coup grâce à la foi et moi je suis en arrêt de travail depuis. Il avait 12 ans, il aurait fêté ses 13 ans le 25 mai. Tu nous manques tous les jours à papa, tes 3 grandes sœurs et moi. Évidemment notre vie s'est arrêtée ce jour-là. Tu étais un ange et tu es allé les rejoindre. Je t'aime. Maman

marielle, 27 janvier 2018

Bonjour, alors voilà, il y a quelques jours mon copain a perdu son cousin d'un arrêt cardiaque... et depuis hier soir, il est distant avec moi. En temps normal on se voit tout les jours, mais là ça va faire 2 soirs que l'on ne se voit plus. Aujourd’hui il a enterré son cousin, j'ai eu aucune nouvelle de lui pendant 20 h, je l'appelais, je lui envoyais des tonnes de messages, il ne me répondait pas alors qu'il voyait très bien les messages... Après un certain temps, je lui ai envoyé un snap flamme et je lui ai dit qu'il pourrait au moins me parler pour les flammes, et j'ai appris qu'il était mal par un ami à moi. Donc je lui ai aussi envoyé un message en lui disant que s'il avait besoin je serais là quoi qu'il arrive... Il m'a répondu en disant "oui je suis vraiment pas bien, je prends presque plus mon téléphone ni rien, je suis mal, j'ai pas envie de parler..." Ça m'a touchée, je lui ai répondu, ensuite on s'est reparlé convenablement. Mais là il vient de rentrer, il a mis sa voiture en vente, alors que sa voiture c'est tout pour lui... et il m'a envoyé un snap de sa localisation avec des bonhommes qui pleurent et des coeurs brisés. Tout de suite je me suis énormément inquiétée, je l'ai appelé, je lui ai envoyé des messages lui disant que je m'inquiétais. Au bout d'une dizaine de minutes il m'a envoyé un snap me disant qu'il était dans son lit et que je n'avais pas à m'inquiéter. Mais c'est facile de dire ça. Je suis morte d'inquiétude, il refuse tant mon aide alors que je veux être là pour lui, je veux le soutenir comme une copine et un couple le ferait... Le voir comme ça me détruit... J'aimerais beaucoup l'aider à surmonter cette épreuve. Trouvez-moi une solution s'il vous plaît au plus vite...

ilo, 26 février 2018

J'en suis tombée amoureuse dès que je l'ai vu. Il était marié. J’ai évité de le rencontrer et huit ans après alors que je suis allée le consulter pour mon projet de construction, il m'a demandé ce que je devenais. J’ai raconté mon fils, ma séparation. Il m'a dit « bienvenue au club » en me faisant comprendre qu'il était seul. Et huit jours après nous étions ensemble.
J’ai alors été heureuse comme jamais je ne l'avais été. C’était un amour inconditionnel. Même si je souffrais parce qu'il voulait rester discret, car en plein divorce. Il était encore amoureux de sa femme qui était partie avec son meilleur ami. Et il m'a quittée neuf mois plus tard le lendemain d'un Noël partagé ensemble avec mon fils de cinq ans. Je n'y ai rien compris.
J’ai alors fait de l'anorexie, j'ai voulu en finir. Mon fils ne voulait plus manger non plus. J’ai supplié mon ami de venir lui expliquer qu’il n'était pas en cause. Il passait nous voir souvent, m'a expliqué plus tard qu'il ne se sentait pas aimant comme je l'étais et préférait s'écarter, il ne se sentait pas légitime. J'en étais démolie parce que je savais que ce n'était pas la raison. Je l'ai toujours accueilli avec amour et attentions, il se sentait bien avec nous… et repartait toujours en me serrant dans ses bras. Il savait ma souffrance. Je savais au fond de moi qu'il reviendrait, je l'attendais.
Sept ans ont passés, j'avais essayé de continuer ma vie mais n'y arrivais pas… le voulais-je vraiment ? Et après Noël 2012 il est passé me voir, m’a fait comprendre qu'il était prêt à revenir, qu'il n'était pas heureux depuis deux ans avec sa compagne qu'il ne voyait plus. Il voulait passer le réveillon avec moi. J’ai répondu que nous verrions après. Je voulais qu'il mesure le manque que j'avais pu éprouver toutes ces années et je ne voulais pas revenir comme si de rien n'était. Ma petite vengeance maintenant qu'il se décidait. Nous avons échangé un baiser. J’ai été transportée de bonheur. Enfin il revenait.
Et le 2 janvier au matin, c'est une amie qui m'a téléphoné, ne sachant pas comment me dire qu'il était mort d'un infarctus massif le 1er au soir aux urgences de l'hôpital où je travaille. J’ai été dévastée. Je suis allée faire une visite au funérarium, lui dire adieu. Peu de gens nous savaient aussi proches. Sa compagne des derniers temps faisait tout un tralala à grand renfort de pleurs. Je suis restée digne à pleurer en silence, seule avec mon immense chagrin. Seuls quelques amis savaient et souffraient pour moi. Je ne suis même pas allée à la crémation. J'ai proposé mon aide à son frère qui savait pour nous. Nous avons fait les remerciements ensemble. Et il en a profité pour essayer de se rapprocher de moi pour remplacer son frère. J’ai coupé les ponts.
Aujourd’hui, cinq ans après, je le pleure toujours et n'arrive pas à avancer. J’avais fait mon deuil un temps en me disant que si nous avions repris cela aurait peut-être été source de souffrances et autres séparations. Je ne le saurai jamais. Ce que je sais aujourd'hui c'est que je l'ai en moi. C'est l'amour de ma vie. Et cela fait 24 ans que nous nous sommes croisés pour la première fois. Je n'ai oublié aucun des détails de notre histoire.
Je ne demande pas ici un jugement ou d'être comprise. J’ai fait comme vous, j'ai écrit pour exprimer ma peine. Je ne sais que pleurer quand j'y pense ou en parle. La souffrance est toujours là. J’ai fait un travail sur moi, accompagnée. Mais je n'arrive pas à passer à autre chose. Je vis dans la maison que nous avions dessinée ensemble et j'envisage de la vendre pour essayer de tourner la page, moins baigner au quotidien dans ce qui était « nous » et qui m'empêche peut-être d'avancer. Ou bien est-ce que je dois accepter de vivre seule parce que c'est ma destinée et que je ferai toujours inconsciemment capoter mes tentatives de nouvelles relations? Aujourd’hui je le refuse. J’ai l'impression qu'il est là, je lui parle souvent.
Si vous pouvez m'aider, je suis à votre écoute. Il me faut juste un déclic… qui ne vient pas. Je n'ai pas la clé.

Françoise, 25 mars 2018

J'ai perdu mon père d'un accident de montagne sous mes yeux alors que j'avais seulement 15 ans. Celui ci a fait une chute de 40 m devant moi et j'ai vu sa tête exploser en sang et son cadavre giser sur le sol pendant un bon moment avant que les secours n'arrivent.
J'ai également dû annoncer à ma famille la nouvelle aux côtés d'un ami de mon père qui faisait la randonnée avec nous.
Voilà bientôt 10 ans que mon père est décédé. Il me hante encore dans mes rêves, ces souvenirs resteront gravés à vie dans mon esprit et font partie de moi.

Robin, 28 mars 2018

Mon fils est décédé il y aura bientôt 10 ans, de mort cardiaque subite. Il avait quinze ans. C'était mon fils unique. Depuis, la vie n'a plus de sens.

Jeanne, 8 juin 2018

J'ai perdu mon mari d'un cancer de la gorge, il s'est asphyxié avec un glaire et a fait 4 crises cardiaques. Je m'en veux terriblement de ne pas avoir appris les premiers secours pour le sauver. Je veux mourir et le rejoindre, pas digne de vivre, trop peinée.

barach, 9 juin 2018

En 2013, j'ai perdu mon papa, je ne connais pas la façon dont il nous a quittés... Cela fait 5 ans qu'une enquête est ouverte. J'ai maintenant 15 ans. Son départ fut très dur car avant d'apprendre son décès il était porté disparu pendant 2 mois jusqu'à que la police retrouve son corps dans la Garonne. J'aurais aimé pouvoir lui dire au revoir, pour moi la vie n'a plus aucun sens...

Emma, 12 juin 2018

Bonjour, je viens de perdre mon frère, il se prénommait LAMINE. Bientôt 8 mois, mais j'ai toujours l'impression que la nouvelle vient de tomber maintenant. La douleur est tellement violente, je ne suis pas sûre de comprendre ce qui se passe. Mon frère, mon chéri de frère n'est plus... SVP aidez-moi à avoir plus de détails, il résidait en Angleterre depuis 28 ans. Si je dois fournir des informations, je ferai de mon mieux. Maman est aussi perdue que moi. Merci.

HELLAL, 6 juillet 2018

Bonjour, la vie me détruit.
Je suis seule au monde, j'ai perdu mon père, mon frère, ma mère, son chien, sa meilleure amie (comme ma tante), son meilleur ami (comme mon grand père).
J'ai finalement accepté de reprendre un chien; une peluche d'amour de bichon à bichonner.
Ce type de chien devient humain et plus humain que les humains.
Jamais sans cette boule de poil pleine d'énergie qui me donne goût à la Vie.
Elle allait avoir 2 ans en septembre et pourtant et une vie pleine de rencontres et de voyages. Jamais sans elle. Peut-être c'était trop fusionnel. Elle faisait partie de moi. Pas de besoin de se parler... J'avais trop confiance en elle et malgré tout à la Vie (encore).
Et j'ai fait la pire erreur de ma vie... j'étais sur la plage avec elle, une route séparait la plage d'un bar mais pas de délimitations entre le sable et la route. Terrain plat, peu de voitures, la tête pleine de soucis, j'ai mis mon paréo et ai traversé SEULE.
Ma petite chienne n'était jamais loin et toujours à mes pieds. Elle devait chercher des crabes sur la plage, mais ne m'a pas oubliée et a vu que j'avais traversé et... m'a suivi. Le drame. Un chauffard l'a percutée. Je me retourne et me rends compte de mon erreur fatale. 30 secondes d'inattention... que je paie depuis 2 semaines. Je ne dors plus, mange plus, ne vis plus...
Je vis dans la plus grande tristesse et culpabilité. J'étais déjà pas réparée de ma vie... c'est en train de m'achever.

So, 10 juillet 2018

Le 18 juin 2018 je viens de perdre mon mari qui est parti pour ce long voyage blanc. Il est décédé subitement dans son bus, il était chauffeur de bus, il aurait fait un malaise cardiaque. Je crois être dans un rêve, est-ce que je vais me réveiller? C'est trop difficile.

Francoise Pillot, 31 juillet 2018

Je viens de perdre l'amour de ma vie. 52 ans de mariage. Il a été emporté suite à une erreur médicale et je vais avoir du mal à accepter, surtout qu'un de ses frères a eu la même chose que mon époux : valve calcifiée et la méthode TAVI l'aurait sauvé.
À l’hôpital on m'a ri au nez.

GOUAULT NICOLLE, 26 août 2018

J'ai perdu mon Benoît le 11 juillet 2018, le jour de sa fête, d'un infarctus foudroyant. Il allait partir travailler. Il lui restait 2 ans 1/2 à faire et il était en retraite. Moi, je suis en retraite depuis février 2018, nous avions tant de projets à faire tous les deux.
Je suis dévastée, il me manque tellement. Nous étions tous les deux fusionnels. Mais pourquoi?????
La psy, toutes les personnes que je vois pour essayer d'aller mieux me disent que j'avance, mais c'est tellement dur sans lui dans cette grande maison où il est décédé... Les mauvais souvenirs de ce mercredi 11 juillet recouvrent tous les autres... Ma vie s'est effondrée ce jour là.

PATRICIA FELPIN, 25 septembre 2018

Mon mari a eu un accident de voiture il y a 20 ans cette année. Mort sur le coup comme on dit... mort violente, soudaine, ressentie comme un coup "par derrière", traîtrise du destin... Notre fils avait 10 ans, c'était une semaine avant son entrée en 6ème. Il a fait preuve d'un courage fabuleux alors que son petit coeur saignait à l'intérieur. J'ai fait du mieux que j'ai pu, je l'ai élevé seule en continuant mon travail, il n'a jamais été sûr de lui pour passer tous ses diplômes jusqu'au BTS même si chaque fois il réussissait. Aujourd'hui, il est arrivé à un poste de responsabilité malgré ses doutes et son manque d'équilibre affectif mais il reste "un colosse aux pieds d'argile". Il change de métier et il a encore la peur décuplée au ventre de ne pas y arriver. Il va être papa bientôt et donc je serais la grand-mère sans le grand-père comme j'ai été la mère sans le père, un peu un double rôle pour compenser le manque. On se sent tellement différents des familles qui n'ont pas ce "manque". Nous nous sentons plus fragiles car nous ne pouvons nous empêcher de penser au pire puisque l'on "sait". Même si la vie continue et qu'elle est belle, que l'on rit, que l'on partage, la blessure existe et ne demande qu'à se rouvrir si on n'y prend pas garde. Il a trop besoin de moi, j'ai trop besoin de lui et chaque jour nous prenons garde que ce besoin n'envahisse pas le couple qu'il a construit. J'ai toujours attendu qu'il ait des enfants pour qu'il ne se retrouve pas seul lors de mon départ... À 31 ans, il pleure encore quelques secondes et panique lorsqu'il me sent malade tellement la peur de me perdre reste viscérale. Je ne voudrais pas "ça", c'est pour cela que j'attends tellement que la naissance de son premier enfant le rassure et qu'il sente que "notre si petite famille" s'agrandit !

Mouriéras, 14 octobre 2018

Mon père s'est suicidé à l'âge de 65 ans le 13/08/17 à 18h30 par arme à feu sous les yeux de ma mère. 14 mois après, le "pourquoi" me hante chaque jour, il me manque de plus en plus. J'oscille entre la colère, l'incompréhension, la culpabilité et le désespoir. Il avait 6 petits-enfants qui doivent vivre également avec ça. Tout mon entourage a tourné le dos à ma mère, peut-être savent-ils des choses que je ne connais pas ? Ce tourbillon de questions... quel enfer... j'en veux tellement à ma mère moi aussi car je ressens qu'elle me cache des choses mais elle est si mal que je n'ose pas la bousculer. Pas un jour, pas un instant, sans que je ressente le mal qui l'a rongé car il avait tout prémédité. Il a rangé toutes ses affaires, a fait le tour de ses amis le jour même en disant qu'il allait très bien, a dit au revoir à ma mère mais n'a laissé aucun mot à l'attention de ma soeur et moi, comme si nous n’existions pas. Je pensais aller mieux depuis quelques temps mais j'ai l'impression d'avoir mis une armure pour cacher cette souffrance à mon mari et mes enfants. Un peu comme si c'était honteux de souffrir alors qu'il a choisi de partir. J'espère qu'il repose en paix et nous accompagne, qu'il est notre ange gardien. J'ai 42 ans mais ce dimanche-là, mon innocence s'est envolée avec lui.

Stéphanie, 25 octobre 2018

Mon frère s’est suicidé dimanche 21 octobre 2018 avec un lapidaire, personne n’a rien pu faire, même les gendarmes et les pompiers, les médecins n’ont pas pu l’arrêter. Maintenant comment moi, ma mère, mon autre frère, comment faire pour vivre avec ça maintenant? Mon frère est parti avec tous ses secrets. Est-ce qu’un jour il nous parlera, nous enverra des signes? Aujourd’hui, je n’ai envie que d’une chose, c’est de le rejoindre. Peut-être que l’autre monde est meilleur que sur terre, mais je dois continuer à vivre pour mon fils qui a 2 ans. Aidez-nous à nous accrocher, la reconstruction ne sera pas facile pour chacun de nous. Moi, la mort ne m’a jamais fait peur. Aujourd’hui elle me fatigue encore moins, je suis prêt à le rejoindre.

Pineau , 26 octobre 2018

Bonjour,
Moi aussi j'ai perdu ma maman le 24 juillet 2004 et mon père le même jour. C'est lui qui a tué ma mère par arme à feu, il a aussi tiré sur mon frère, ma grand-mère avant de se suicider. De plus j'étais au téléphone avec maman et j'ai tout entendu. Depuis ce jour-là, ma vie, moi je suis différente, toujours déprimée et un mal-être intense accompagné d'un grand vide. Rien n'est plus comme avant et les stigmates sont présents à chaque instant de mon existence. Je me sens perdue, seule et abandonnée. Je ne sais pas si je pourrai tenir longtemps. J'ai pourtant 2 enfants super gentils, mais...
Ça tourne dans ma tête chaque minute. Le meurtre en direct causé par un proche, c'est terrible et on est impuissant. Je pense qu'on ne s'en remet jamais.

Marilou , 28 octobre 2018

Je ne vous souhaiterai pas le bonjour, car lorsque l'on perd un être cher à notre cœur, ceux-ci n’existe plus...
Cela fait 5 jour aujourd'hui que mon petit beau-frère s'est donné la mort, un jeune homme adorable, toujours souriant jusqu'aux oreilles, aimé de tous ceux qui le connaissaient.
Il y a 5 jour au matin, mon téléphone sonne, c'est mon mari parti aux champignons. Des larmes et des sanglots déchirants dans la voix, il m'annonce que son petit frère s'est suicidé.
Je lui bégaie le pauvre petit: "Oh mon amour... je suis désolée..".
Je ne trouve pas les mots, moi-même je me suis effondrée... alors mon pauvre chéri, je vous laisse imaginer. Dans la souffrance, il rentre comme il peut à la maison et nous nous rendons ensuite le plus vite possible chez ses parent, il vivait toujours chez eux.
Nous ne somme pas arrivés au bon moment, pas du tout... je crois que je me souviendrai toute ma vie de ces images qui nous ont encore plus bouleversés. Les gendarmes venaient de sortir son corps par la porte-fenêtre de la chambre où il dormait, et ils étaient en train de remonter le fermeture de ce sac blanc où ils ont mis notre petit ange, yaya lapin (surnom)... quand ils nous ont vus arriver ils se sont pressés de la remonter cette fichue glissière, mais pas suffisamment... ce sont nos dernières image de lui.
Même si j'ai vu, j'ai encore du mal à réaliser qu'il ait pu avoir un geste aussi violent, aussi terrible et surtout aussi irréversible... une cartouche, un fusil et il ne marche plus avec nous.
il laisse une famille déchirée de douleur, deux petites sœurs, un grand frère, et des parents complètement abattus.
Pourquoi? On ne sais pas, il était toujours jovial et il avait toujours des blagues un peu farfelues pour nous faire rire et sourire.
Hier, nous l'avons mis en terre, nous étions une bonne centaine de personne à lui rendre hommage. La famille, les amis sont arrivés des quatre coins de la France pour lui dire au revoir, nous avons tous pleuré à nous en fendre la poitrine en deux, on a même pas pu le voir ou lui faire un petit bisou avant de le laisser partir. C'est trop dur, un véritable calvaire, on ne comprend pas, personne ne comprend, nous n'avons rien vu venir, tout autant que nous sommes à l'avoir aimé, à l'avoir côtoyé régulièrement. Il était rarement seul, un bon travail, des passe-temps comme la pêche, un sport de combat où il allait régulièrement s’entraîner, le dessin un art qu'il maîtrisait d'une main de maître, j'adorais voir toutes les semaines un de ses dessins qu'il nous postait sitôt fini sur Facebook.
J'ai beau revisionner dans ma tête tous nos derniers moments partagés, j'ai lu je ne sais combien de pages sur le sujet depuis sa mort, je n'arrive pas à voir quel signe, quelle phrase aurait pu nous faire douter qu'il allait bien...
Si on avait su, on aurait tout fait pour l'aider, pour qu'il reste avec nous! Aujourd'hui on ne le reverra plus, des nettoyeurs professionnels ont nettoyé sa chambre, ils ont quasi tout jeté, trop de sang partout, nous n'avons presque aucun souvenir de lui, sinon quelques photos, notre mémoire, et la douleur, le désespoir qu'il nous laisse pour compagnie...
Je vous souhaite à tous d'être fort, courageux, et surtout ne restez pas seul, soutenez-vous les un les autres. Bien sûr des moments de solitude nous sont nécessaires pour pleurer, crier notre rage, mais c'est ensemble, nous qui les aimeront encore tout le reste de notre vie, en se tenant la main les un les autres que nous leur survivrons et que nous apprendrons à continuer sans eux...

phapha, 8 novembre 2018

Je m'identifie en beaucoup de choses dans le texte. Mon père s'est suicidé il y a 5 ans, mais il y a beaucoup de choses obscures dans son décès. Depuis son décès, je ne fais plus de rêves ni cauchemars. Est-ce normal ? Pourquoi ?

Vera Amante, 20 novembre 2018

Voilà passé 4 ans que j’ai perdu mon frère jumeau, brutalement. Un accident de travail, le 4 juillet 2014, il n’avait que 24 ans et nous devions fêter nos 25 ans ensemble en octobre. Je n’arrive toujours pas à accepter sa disparition. Et je tente jour après jour de reconstruire mon monde, c’est extrêmement difficile sans lui, il était mon pilier. Comment faire pour avancer « positivement » après sa disparition? Tant de questions sans réponses...
Je me suis énormément retrouvée dans cet article.
Je suis persuadée que le partage d’expérience peut être bénéfique dans le long chemin du deuil. Je dis toujours que tant que l’on ne l’a pas vécu, on ne peut pas comprendre.
Comment faire pour reprendre confiance en la vie?

Gilles, 25 novembre 2018

Ce 22 juillet 2018, j'ai perdu mon conjoint de depuis 8 ans de façon brusque dans mes bras, quasiment sous les yeux de notre fille de 4 ans. Je ne sais quel mal l'a emporté, lui un grand sportif.
Le rapport d'autopsie n'a su mettre de nom sur ce qui t'a emporté mon amour ; étant déjà orpheline de père et de mère je pensais avoir déjà vécu le pire mais, à seulement 25 ans aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi la vie s'acharne contre moi. Mais je sais que tant que je serai sur cette terre, je me battrai pour notre princesse et je lui donnerai tout l'amour que tu lui aurais donné si tu étais encore là.
Je suis certes anéantie mais j'ai une certitude, c'est que la mort n'arrête pas l'amour et que tu veilleras sur nous de là-haut.

Dominique, 29 novembre 2018

J'ai 13 ans et j'ai perdu mon grand-père cette année, d'une mort violente et anormale, le 24 avril 2018. Je suis dans une espèce de dépression, je n'arrive pas à m'en remettre.

Flandrine , 2 décembre 2018

Aujourd'hui est un jour difficile pour moi...
En effet, j'ai perdu ma meilleure amie il y a bientôt 3 ans et aujourd'hui, elle aurait dû avoir 18 ans.
Je ne sais plus quoi faire, elle me manque tellement.
Je n'ai pas pu lui dire au revoir et ça fait vraiment mal.

Shana, 26 décembre 2018

Je me retrouve exactement dans tout ce que vous décrivez... J'ai subi un accident de voiture, une femme alcoolisée m'est rentré dedans en pleine face, mon neveu et moi enceinte de 7 mois étions tous les 2 dans la voiture... Cela s'est passé le 22 décembre 2016, et le 23 décembre après avoir passé presque 8 heures au bloc car polytraumatisée pour moi, je suis en salle de soins continus et la gynécologue etc viennent me voir alors que je ne les voit pas du tout dû au choc, j'étais aveugle quelque temps, et ils m'annoncent directement comme ça "Votre bébé est décédé madame, il va falloir aller accoucher. Imaginez à 28 ans, 2e enfant pour moi mais premier pour mon conjoint au moment des faits, le désastre que ça a enclanché... J'étais perdue et seule. Quoi faire, quoi dire, pleurer, hurler, telle était ma question au moment de l'annonce... Après accouchement par voie basse normale, on ne fait pas de césarienne dans ces cas-là qu'on m'a dit pour ne pas laisser de traces... comme si la perte d'un enfant ne laissait pas de traces... Après l'accouchement je voulais voir ma fille mais tout le monde a refusé de me la montrer car elle était esquinté selon eux mais qui peut juger ou interdire ce genre de chose? Des personnes qui au final ne veulent pas que je fasse mon deuil, ou pour me protéger alors que j'étais déjà en moment de faiblesse depuis 2 jours. Et en plus de ça, on était le 24 décembre 2016, donc imaginez un jour qui est censé être heureux toute notre vie finalement ne le sera plu jamais... Et maintenant, cela fait 2 ans que je suis passée par là et cela fait aussi 2 ans que pour moi et mon esprit ma fille n'est pas décédée car je n'ai pas pu lui dire au revoir ou juste la prendre dans mes bras quelque temps, non rien du tout.... On vous donne une photo mais une photo et la réalité c'est complètement différent... Alors je me laisse guider par ce qu'on voudrait pour moi mais je ne suis pas prête à faire mon deuil dignement... Jamais de la vie je le ferai et cela même après des années c'est impossible...
Donc s.v.p. ne prenez pas le volant en ayant bu, celui qui conduit c'est celui qui ne boit pas s.v.p. merci...

Amandine, 30 décembre 2018

Bonsoir à tous, merci pour toutes ces leçons de vie. Je vais avoir 57 ans le 12 janvier prochain. Mon papa est décédé suite infarctus en 1991, puis ma mère a mis fin à sa vie en juin 1996. Mon mari est décédé d'un cancer du cardia en avril 2013. J'ai une fille unique de 30 ans qui attend un petit bout de chou pour mars 2019. Sa grossesse est difficile, elle ne dort pas car elle n'a pas fait le deuil de son papa. Je m'inquiète pour elle tous les jours. Elle travaille dur est très courageuse, son compagnon est moins mature qu'elle. J'ai deux sœurs jumelles qui ne m'ont jamais accompagnée dans mes évènements de vie, elles ont 15 mois de moins que moi. Mes grands-parents maternels nous ont élevées, ma mère très courageuse travaillait beaucoup à la ferme avec mon papa. Ma belle famille ne m'est d'aucune ressource. Ma belle-mère n'a pas compris, dans le déni suite au décès de son fils mon mari, elle maman de 3 garçons et d'une fille qu'elle a toujours préférée... Ma belle-mère a un fils qui est schizophrène. Mon mari était l’aîné de cette fratrie. Son père était militaire, décédé, très rigide. Guy nous manque terriblement et à ma fille aussi. Je ne peux plus travailler car très fatiguée. Ma fille s'inquiète pour moi, elle me dit souvent de ne pas s’inquiéter pour elle. J'ai peur pour Marie. Merci de votre compassion, nous sommes en souffrance. J'aime beaucoup ma fille, je n'oublierai jamais mon mari qui a beaucoup souffert avant la maladie avec un travail qui l'a miné. Merci de votre aide.

Nelly POUNCHOU, 2 janvier 2019

Mes très chers frères et sœurs humaines récents et anciens témoins de la souffrance de la perte d’êtres chers, je prends la plume à mon tour, je vous inonde d'amour et de compassion dans vos drames respectifs et sachez que la lumière sera toujours à vos côtés et la force vous sera donnée, de tout cœur avec vous.

Franck, 11 janvier 2019

Bonjour,
j'ai perdu ma meilleure amie le 4 janvier, je lui avais envoyé un message pour aller la voir l'après-midi. Ma belle-fille me téléphone en m'annonçant une triste nouvelle, qu'elle serait morte dans la nuit.
Je regarde à nouveau mon portable et toujours pas de réponse de sa part,
j'envoie un message à son fils, il m'appelle en pleurs, elle est bel et bien morte cette nuit à 2h, dans la foulée j'envoie un sms à son mari car je ne réalisais toujours pas et il me rappelle en me disant "Elle ne te répondra plus jamais, elle est partie cette nuit à 2h, des suites d'un arrêt cardiaque et ils n'ont pu la réanimer même au bout de 3/4h."
Je suis anéantie, mon cœur a mal, elle aurait eu 49 ans le 10 janvier.
Tous les matins je regarde mon téléphone dans l'espoir d'avoir un message et qu'elle me dise "On se rejoint pour aller manger" comme on le faisait 2 fois par semaine,
mais je reste là devant mon portable, les yeux remplis de larmes dès que je pense à mon amie partie trop tôt. La vie est vraiment injuste. Il faudra du temps pour que je réalise son départ, c’est trop dur…

claudine p, 17 janvier 2019

Il avait quitté sa femme il y a 2 ans pour revenir en Bretagne et retrouver son amour d'enfance (moi). Il est décédé dans la nuit du 15 au 16 janvier dans une chambre d'hôtel tout seul d'un coma dû au diabète. Je suis brisée, j'ai perdu mon amour, nous devions nous marier cet été, il avait 60 ans, moi 58 ans.

bassan, 27 janvier 2019

En ce moment, je pense au silence et à la réunion. La vie suit son cours et on ne parle que de nous, du présent et de l'avenir.

Marilyne, 9 février 2019

Courage à tous.

Dopont, 12 février 2019

Le 21 septembre 2016 restera un jour gravé à vie dans ma tête... Mon frère de 33 ans a décidé de partir, se suicidant dans son garage. Il laisse derrière lui une fille de 12 ans et un fils de 9 ans complètement pommés, mes parents ainsi que moi et mon autre frère dévastés par le chagrin et la culpabilité. Trois ans cette année et c'est comme si c'était hier. Je ne vis que pour ma fille de 14 mois depuis qu'elle est née (je suis dans une sorte de bulle avec elle qui me protège de l'extérieur). Je pleure souvent, le deuil est long et douloureux et je n'arrive pas à aider mes parents qui ont besoin de se raccrocher aux deux enfants qu'il leur reste parce que c'est trop dur. C'est se confronter à la réalité de parler de tout ça et je n'y arrive pas... mon corps angoisse en y pensant!

Fontaine, 23 février 2019

Bonjour, ça fait un mois que mon mari est décédé à la clinique mais je m'en veux beaucoup car je n’étais pas là à ses côtés. Tout est arrivé brusquement... je n'arrive pas à croire à sa mort, surtout qu'il m'a appelée le jour de son opération que tout allait bien et que l'opération a réussi et qu'on a échangé plein de sms. Je trouve que la vie est injuste.

Rabia, 3 mars 2019

Bonsoir, je m’appelle Anais. Ça fait bientôt 11 mois que j’ai perdu mon petit frère, Yohan. Il avait 19 ans. J’ai l’impression que c’était hier. Depuis, j’ai l’impression de vivre dans un monde parallèle. Mes parents et moi nous sommes détruits. Nous étions tellement heureux avant. Parfois j’me dis que ce n’est pas possible, que ça n’a pas pu nous arriver. Pas à nous. On ne pourra jamais l’accepter. C’est tellement injuste. Et moi j’aimerais faire quelque chose pour soulager mes parents mais j’ai l’impression qu’il n’y a rien à faire. Ils ne méritent pas ça. Yohan ne méritait pas ça. Et moi non plus.

Anais , 31 mars 2019

Bonjour, mon papa a été assassiné il y a bientôt un mois et demi. J'ai l'impression que mon cœur ne le supportera pas à long terme. J'ai le sentiment d'être dans un vide constant qui aspire mes sens. Je ne peux ni avancer ni reculer, je n'ai aucun moyen de faire avancer l'enquête, aucun moyen d'accéder à sa maison ses affaires, mes grands parents m'ont reniée car ils ne savent pas où placer leur colère. J'ai peur pour ma maman qui est si seule, je ne peux la porter, je me dois de réussir ma vie du mieux que je peux, j'ai peur de ne pas en être capable. Papa je t'aime, j'aurais aimé que tu sois plus heureux, tu avais le droit d'être heureux. Mais la colère a tout emporté. Je dois lâcher prise mais comment?

Lou , 21 avril 2019

Mon mari est décédé en septembre 2018 d’un cancer de l’estomac foudroyant diagnostiqué en août de la même année. Aucun signe avant-coureur, grand, costaud, une bonne hygiène de vie, sportif, pas d’alcool ni de tabac, il était en retraite depuis peu et il aimait la vie. Nous avions 43 ans de mariage et nous étions heureux. Comment peut-on mourir si vite d’une maladie à notre époque? Où en est la recherche et l’argent versé depuis tant d’années pour la lutte contre le cancer? À croire que les enjeux financiers pour les laboratoires vu le coût exorbitant des soins empêchent la disparition de ce fléau!
Je suis anéantie par ce tsunami et je n’arrive pas à imaginer continuer de vivre sans l’homme que j’aimais depuis tant d’années. Cela fera bientôt dix mois et il me manque toujours autant!

Brigitte Bower, 19 juin 2019

Il y a 39 ans, accident de la circulation. Pas de témoin. Moi passagère avant, enceinte de mon compagnon futur mari qui conduisait. Pas de prise d'alcool ou autres. La fatigue peut-être. Moi je dormais et quand je me suis réveillée dans la voiture, il était mort à côté de moi. Images floues car moi aussi bien amochée. Après hôpital, centre de rééducation, j'ai repris une vie 'normale'. Le bébé que je portais n'a pas survécu non plus. Sa famille m'a tourné le dos. Il était mort à cause de moi. Ma famille heureuse que je sois vivante. Et moi cachant ma souffrance pour ne pas leur faire de mal mais me demandant ce que je foutais dans cette vie. J'ai eu par la suite 3 enfants de 2 pères différents. Je suis allée voir psychiatres, psychologues, mais constat de faire à ce jour que je n'ai jamais pu faire mon deuil ni être heureuse avec un homme car au fond de moi j'aime toujours, 39 ans après, mon compagnon décédé. Il me manque toujours autant. Souvent triste au fond de moi. Je pleure toujours quand je suis seule. Souriante devant les autres. J'ai capitulé. Ce qui me fait tenir, c'est qu'un jour je mourrai aussi et trouverai enfin la paix car je ne penserai plus. Voilà où j'en suis 39 ans après.

Pascale, 3 juillet 2019

Il y a 2 ans, mon Thomas est décédé d'un accident de la route. Un mort très brutale, il était sur moto, un van l'a heurté à 90 km en entrant du travail. Il avait 20 ans. J'ai vu mon fils par terre avec des ambulanciers qui s'occupaient de lui sans le reconnaître, ou je ne voulais pas croire. Il a été transporté à l’hôpital par hélicoptère. Arrivé à l’hôpital, les médecins ne voulaient pas qu'on le voie tout de suite car il faillait faire des points de suture parce que son visage était abîmé et ils l'ont greffé. C'était très dur à voir mon bébé tout cassé. Son visage cassé en 2 qui tenait par des agrafes, son corps cassé à plusieurs endroits et gonflé. J'ai eu du mal à le reconnaître au début tellement il était défiguré. J'ai nettoyé ses yeux noirs qui coulaient de l'eau, branché à plein de machines. Les médecins ont dit dès le début qu'il n'y avait rien à faire, il avait trop de sang dans le cerveau, mais ça je ne voulait pas l'entendre. Il a commencé à dégonfler après quelques jours et c'est là que j'ai réalisé la gravité de son état, sa tête ouverte en deux, il ne serait pas possible qu'il puisse être vivant et que c’était les machines. Je n'oublierai jamais ces images gravées dans ma tête, je me demande pourquoi lui et comme ça?
Je me sens perdue, plus de goût pour la vie comme avant, je pleure tous les jours, on me dit qu'il faut penser aux bons moments qu'on a eus, ça me fait plus de mal que de bien car il me manque tellement. Mais j'ai un autre fils et je me force à me lever pour lui. La vie n'est pas juste, j'essaie de me dire qu'il est dans un endroit meilleur et qu'on se verra quand ça sera mon tour, parfois ça aide. I love Thomas eternally.

Isa, 18 juillet 2019

Bonjour, je viens de perdre mon papa le 3 juillet 2019. C'était inattendu, un AVC. Je ne surmonte pas cette épreuve et je suis sous antidépresseur. Maman était partie ce jour-là, j'ai vu mon papa 5 minutes ce matin-là, tout allait bien. Et le' soir même maman l'a retrouvé dehors dans son jardin par terre. Je m'en veux qu'il était tout seul ce jour-là. Car en plus c'était rare que maman ne soit pas là. Je m'en veux car je suis passée en coup de vent à 15h prendre un courrier sans le voir. Le voisin la vu bricoler à 16h30. Peut-être je l'aurais vu, m'aurait-il dit qu'il ne se sentait pas bien... j'aurais appelé les secours... Mon papa n'a pas pu avoir les soins qu'il fallait arrivé à l'hôpital. On nous a annoncé que la moitié de son cerveau était mort et que les complications allait être fatales. Maman, mon frère et moi avons vu mon papa souffrir avant que son cœur arrête de battre. C'est tellement dur, il nous manque tellement. Il adorait tant jouer avec son petit-fils. Il était constamment à travailler et parlait peu vu son enfance difficile mais nous comprenions tout dans son regard. On a passé de bons moments mais pas assez.
Papa je t'aime. Pourquoi toi? Quand je vois des personnes dans la rue plus âgées je me dis que c'est pas juste. Ton départ inattendu est tellement douloureux. Plein questions en tête, pourquoi ce jour-là, pourquoi je ne suis pas venue te voir, pourquoi maman est rentrée tard à 21h, combien de temps es-tu resté couché dans ton jardin, as-tu souffert à ce moment-là? Pourquoi la vie nous a pris notre papa, l'époux de maman, le papy de mon fils? Je t'aime mon papa d'amour.

Chantal , 20 juillet 2019

Je n'en peux plus. Elle est partie depuis plus d'un an et depuis je suis dans une profonde dépression. Je ne fais rien de mes journées .Plus rien n'a d'intérêt, j'ai des idées de suicide. Tout le monde me dit qu'avec le temps, la plaie va se cicatriser. Moi je trouve que c'est pire qu'aux premiers jours.
Il y a-t-il quelqu'un pour m'aider? Je tourne en rond dans la maison. Je deviens fou.

Dany, 3 août 2019

Bonjour à toutes et à tous,
J'ai lu tous vos témoignages concernant la disparition d'un être cher disparu. Je compatis à votre douleur. Que Dieu vous donne le courage, la patience pour surmonter cette épreuve! Je prie pour que Dieu prenne soin de vos enfants, vos parents disparus. Que Dieu aie leur âme.

ZIANE, 10 août 2019

J'ai perdu mon frère il y a 6 mois. Mes parents auparavant. Je n'ai pas de descendants. Je me retrouve donc seul. Je n'ai pas de sens à ma vie. Je travaille en intérim, toujours à subir la pression et la méchanceté des hommes. J'ai des idées suicidaires. Seule ma croyance en Dieu me permet de ne pas passer à l'acte. Que signifient ces épreuves imposées par Dieu?

Blaison, 18 août 2019

Le 3 mars 2019 j'ai perdu mon ex petit copain, il s'est pendu dans son garage à 43 ans. Je suis dans un état de choc. Jamais j'aurais cru qu'il aurait fait ça.

christel, 24 août 2019

Ma mère est décédée d'une longue maladie à l'âge de 68 ans le 23 septembre 2018. Et le pire, c'est qu'elle a agonisé sous mes yeux alors que j'effectuais ma visite hebdomadaire en médecine palliative où elle avait été admise depuis quelques semaines. Ayant coupé les ponts pendant 11 ans avant de lui reparler sur son lit de mort, je n'ai pas été spécialement touché par sa disparition, si ce n'est par les circonstances de son trépas qui me traumatisent jusqu'à aujourd'hui (les infirmiers, d'habitude froids et impassibles comme des portes de prison, étaient en larmes et c'est moi, l'orphelin, qui ai dû les réconforter dans un contexte surréaliste). Peu prévoyante, elle n'avait rien organisé et n'avait aucun héritage à nous léguer en dehors de ses innombrables dettes que nous avons dû refuser devant le tribunal.

Frédéric, 2 septembre 2019

Bonjour, je viens d'apprendre le décès tragique de l'homme qui m'aimait. Nous n'étions pas en couple. Lui avait une conjointe de dix ans plus âgée. Moi en couple, deux enfants, mais une très mauvaise entente. Sur le point de se séparer.
Il y a dix ans, nous avons eu une relation de quelques mois. Il m'a parlé comme jamais personne ne l'avait fait auparavant. Il m'a dit qu'il m'attendrait dix ans s'il le fallait. Il m'avait promis de me rendre heureuse. Il m'aimait. Dix ans viennent de passer et nous ne nous retrouverons pas puisqu'il est décédé. Dans cette dixième année. A 52 ans. D'une tumeur au cerveau qui l'a emporté en 4 mois.
Personne n'était au courant de notre petite aventure. J'ai énormément souffert en apprenant son décès. Seule. Puisque c'était notre secret. Je suis dévastée, anéantie, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je ne peux pas me confier à quelqu'un car je n'ai personne. C'est d'autant plus dur pour moi car je viens de perdre ma sœur et ma mère en moins d'un an. Juste avant d'apprendre son décès. Et maintenant, lui. C'est trop dur. Je vais presque tous les jours sur sa tombe. En cachette. Pour moi c'est un drame. Ma vie s'est arrêtée à la mort de cet homme qui m'aimait plus que tout. Il restera toujours dans mon cœur. Je ne le remplacerai jamais. Je l'aime.

Dupot, 25 septembre 2019

Bonjour, un mois que j’ai perdu mon conjoint qui s'est suicidé en se tirant une balle dans la tête. Nous nous aimions tant, avions des projets d’enfants, un merveilleux avenir tout prédestiné. Un soir en rentrant à la maison, nous nous sommes brouillés dans la voiture. En rentrant, il a juste déposé ses affaires sur la table et m’a dit "je vais faire un tour". Le lendemain matin, j’ai aperçu tout un dispositif de la police judiciaire. On me dit de ne pas culpabiliser car il avait un lourd passé. Mais je l’aime tant, j’ai envie de le rejoindre car je ne vois plus rien, pas un jour ne passe sans que je ne pense le rejoindre. Comment continuer à vivre avec cette souffrance en moi de l’avoir perdu, sans que je ne pense le rejoindre?Comment continuer à vivre avec cette souffrance en moi de l’avoir perdu? Quel avenir existe-t-il? On me dit que je ferai souffrir ma famille mais ces sentiments en moi sont tellement forts.

Justine, 2 octobre 2019

Bonjour Dupot, je me reconnais en toi. En lisant vos témoignages, je m'aperçois que je ne suis pas la seule à souffrir. L'homme de ma vie était marié, notre relation a duré 28 ans dans le secret total. Nous y tenions tous les deux. Il est mort en Bretagne, je vis en région parisienne. Je l'ai appris par une recherche d'internet n'ayant pas de nouvelle de lui. J'aurais voulu savoir les conditions de sa mort, un mur s'est dressé devant moi. J'espère qu'il est mort en paix en dormant, il avait une leucémie et le coeur malade. Je pleure toute la journée, je n'ai envie de rien. Nous avions parlé de son départ vers l'au-delà, et m'avait répondu il y a encore peu: qu'on ne peut rien faire, c'est ainsi la vie. Je vais essayer de vivre pour lui prouver à quel point je l'aime, que je pense à lui et qu'il restera toujours l'homme de ma vie. Je ne sais pas de quoi sera fait mon avenir, mais j'espère de tout mon coeur pouvoir exaucer son voeu: prendre la vie de bon côté et peut-être, qui sait, un jour un autre homme continuera l'oeuvre qu'il a commencée: celle de m'aimer. Je le souhaite à chacun de vous.

Fabienne, 16 octobre 2019

Bonsoir,
J'ai perdu mon fils il y a 6 ans. Le couple allait mal. Il a été dit que c'était un accident de voiture mais...
Il a été incinéré dans le village où ils habitaient mais elle est partie avec son copain peu de temps après, mais je ne sais pas où.
Ai-je le droit de faire revenir les cendres de mon fils près de moi? Je suis malade et ne peut traverser la France pour y aller... Mon fils me manque terriblement, je prépare mes obsèques et j'aimerais me retrouver près de lui. Si quelqu'un sait ce que je peux faire, merci d'avance et courage à vous tous qui êtes comme moi dans la peine.
Perdre son enfant c'est pas normal!

Framboise, 27 octobre 2019

Bonsoir,
Ma belle Justine de 24 ans vient de perdre la vie, un accident de voiture.
Pourquoi elle, qui était si enjouée, si belle, si gentille. Elle laisse un petit ami anéanti. Je ne sais pas si j'arriverai à surmonter cette perte. Sa jumelle est aussi meurtrie.
Je dois rester pour mes deux autres filles mais mon cœur saigne et je ne peux l'arrêter. Comment faire sans elle. L'absence est trop lourde et pénible.

Capelle, 30 octobre 2019

Bonsoir, je viens de lire tous vos témoignages et je me rends compte que je ne suis pas la seule à souffrir de la perte de plusieurs proches. J’ai grandi dans ma famille endeuillée suite au décès de ma grande sœur d’un accident à l’âge de 14 ans, j’avais alors 3 ans. Puis j’ai perdu mon papa en 2006 j’avais alors 32 ans, il est parti en 4 mois d’une maladie, il avait 71 ans. C’était dur mais c’était dans l’ordre des choses! Le 12 juillet dernier j’ai perdu mon grand frère dans un accident de plongée spéléo, il avait 54 ans et laisse sa femme et 3 filles derrière lui, pour moi là je me dis que c’est trop, trop de pertes pour une même famille! Il me manque beaucoup!
Heureusement j’ai un mari extraordinaire et 2 filles que j’aime plus que tout!
Tous vos témoignages m’aident et je vous souhaite à tous beaucoup beaucoup de courage dans vos épreuves, je pense que malgré tout il faut aller de l’avant car on a qu’une seule vie...

Carine, 9 novembre 2019

Bonjour j'aimerais que vous m'aidiez. J'ai perdu mon conjoint brutalement. C'est dur je tourne en rond. Ma vie s'est arrêtée aidez-moi. Même à titre privé.

Soniaze, 10 décembre 2019

Mon ami est décédé ce 4 décembre. Il avait une difficulté à respirer et une douleur thoracique. Je l'ai emmené bras dessus bras dessous aux urgences. On rigolait comme 2 couillons et là, le drame: infarctus massif et oap massif. Tout s'est enchaîné: coronarographie puis transfert au chu bloc... Dans la nuit on me dit que c'est gravissime, mais je n'ai rien voulu entendre. J'ai pu lui dire je t'aime quelques minutes le lendemain mais la nuit suivante il a refait un arrêt... et la succession d'autres après...
Mon Nico avait 43 ans et c'était un homme formidable.

Séverine , 13 décembre 2019

Bonjour, nous aussi nous avons perdu deux personnes ! Mon beau-frère fin janvier et, trois semaines après, mon beau-père, tous les deux d'une mort inattendue. Mon mari n'arrive pas à faire son deuil, il est très nerveux, a des paroles qui me font peur, il dit qu'il veut mourir ! Je ne sais pas quoi faire ! Nous avons deux enfants qui, je le vois, souffrent comme moi de le voir dans cet état. Que dois-je faire ?

Aurore Majerus, 16 décembre 2019

Je viens de perdre ma seule soeur de 43 ans d'un accident de voiture, elle a 5 enfants.
Je me pose plein de questions, je ne sais pas comment faire le deuil, je ne fais que penser à ma soeur et ses enfants.

Patrick Radelet, 27 décembre 2019

Bonjour !
J'ai perdu mon papa le 24 décembre 2019, il était chauffeur de taxi je n'ai rien compris de son décès sauf que l'on a reçu un appel pour nous dire que mon papa est retrouvé mort dans le parking du Leader Price dans sa voiture avec sa ceinture de sécurité qui le retient, penché sur sont volant.
Il n'a pas donné de nouvelles le 24 décembre. Il habite avec une autre femme qui n'est pas ma mère, une belle-mère avec qui je parle bien m'a expliqué qu'elle a appelé à plusieurs reprises sans réponse. Je n'arrive pas à accepter la perte de mon père et je ne comprends pas qu'il soit décédé sans être malade et comment le gardien n'a pas remarqué une voiture suspecte dans le parking alors que c'est la seule voiture qui est garée dans le parking. J'ai perdu mon papa chéri. Je ne l'appelais pas souvent, lui aussi, mais quand on se parlait ou qu'on se voyait c'était émouvant. Je vis à 8000 bornes de lui, 9 heures de vol, donc je suis en attente de l'autopsie qui va définir la cause et l'heure du décès.
Je pleure à chaque instant, je regarde beaucoup de documentaires sur après la mort, je suis anéantie. Il avait 60 ans il n'était pas malade et très reconnu dans sa commune où il habite. Toutes les années il est le premier à me souhaiter joyeux anniversaire. Il m'envoyait tout le temps joyeux Noël le 25 décembre et bonne Année le 1er janvier. Tout cela est fini, je n'aurai plus ça de mon papa chéri. Quand je le voyais à l'époque où j'étais auprès de lui, quand je le voyais sur la route, on se faisait tout le temps les appels de phares. Des fois j'allais juste lui faire des coucous quand il était en pause dans sa voiture. Maintenant je n'ai plus de papa. C'était un papa souriant, blagueur. Je reste sans mots, je n'ai pas eu le temps de lui dire je t'aime, pas eu le temps de lui dire adieu. Je ne sais pas s'il sait qu'il est décédé, je ne sais pas s'il a souffert, je veux savoir ce qui s'est passé, je suis sans réponses. Je me sens très mal. Je tiens pour mes enfants, j'ai 4 garçons, je dois continuer à vivre avec cela, c'est très dur. Je n'ai jamais connu cette souffrance qui est de perdre un être cher, maintenant je la connais et je refuse de revivre cela, même si ça fait partie de la vie. Je pleure même sans vouloir pleurer, je pense à chaque instant à lui. Je me dis "va-t-il bien, qu'est-ce qu'il fait, pourquoi je n'ai pas de signe de lui pour me rassurer?". C'est une douleur de perdre un être cher.

Annie, 4 janvier 2020

Bonjour,
Mon papa nous a quittés le 17/12/2019, brutalement... il serait mort d'un empoisonnement du sang, il avait 69 ans... Comme le dit l'article, je trouve cela injuste et pourquoi lui? C'est tellement insensé et dur à croire, mon père n'est plus en vie, je ne le reverrai plus jamais. Je suis effondrée et je suis enceinte de 7 mois et j'ai 2 grandes filles aussi. Alors j'essaye de me dire que c'était son heure et de ne pas trop m’apitoyer sur mon sort. Mais je l'aimais tellement...

VANESSA, 9 janvier 2020

Bonjour,
J’écris ces quelques mots pour peut-être soulager ma douleur et ma peine.
J’ai perdu il y a un mois mon chien de compagnie sans aucun signe précurseur, puis quelques semaines avant ma grand-mère.
C’est la première fois de ma vie que je vis véritablement un deuil.
C’est très dur de continuer la vie normalement alors qu’il le faut. Quand je suis chez moi je suis profondément triste et obnubilé par mes pensées. Je ne sais pas si un jour j’arriverai à me remettre de ces décès et j’ai peur que tous les gens que j’aime disparaissent un par un... J’espère pouvoir un jour surmonter ces épreuves mais sincèrement le cœur n’y est plus... Je vis parce que je suis obligé mais si je pouvais je ne ferais plus rien de ma vie.

Pau, 3 février 2020

J'ai perdu mon mari d'un arrêt cardiaque il y a 4 mois maintenant. C'est très difficile à vivre. C'est une mort brutale. Alors qu'il ne présentait pas de symptômes en ce sens. Il me manque tous les jours. Et j'avoue que j'attends impatiemment de le rejoindre. Ma vie n'est plus sans lui. J'ai des enfants que j'aime plus que tout. Mais leur amour et le mien ne remplace pas celui de mon cher aimé. Je ne veux pas leur faire de peine. Donc je vis au jour le jour. Mon heure viendra et ce sera la délivrance et le retour vers mon bien-aimé. C'est ce que je pense aujourd'hui. Dieu sait. Voilà j'ai tout dit sur ma souffrance.

Laurella Preissler gabie , 22 mars 2020

Laurella, votre témoignage fait écho en moi. J’ai perdu mon mari dans les mêmes circonstances que le vôtre à la grande différence que mon mari a présenté des premiers signes avant coureurs une semaine avant son décès et je souhaite le partager pour alerter. Le premier signe a été une fausse route alimentaire lors d’un dîner chez des amis, on a crû devoir appeler les pompiers, il y avait une jeune fille pompier qui a tenté heimlich, j’ai pris le relai et d’un coup son souffle est revenu. Il n’a pas pu nous dire ce qui était mal passé car rien d’alimentaire ne bloquait. Après coup je pense qu’il a eu un spasme cardiaque au moment où il mangeait son dessert (un bavarois). Il a repris le cours de la soirée et même terminé le dessert. Il ne comprenait pas, il n’avait pas de douleurs. C’était le dimanche. La semaine a suivi, il était inquiet car il déjeunait seul le midi, il mastiquait donc ses aliments avant de les avaler. Le week-end arrive, il fait un muret au jardin, il fait froid. Le dimanche en début d’après-midi il rentre précipitamment pour boire un coup car il ressent un serrement au niveau du thorax qui passe rapidement en buvant ce verre d’eau. Il met cela sur le compte d’une douleur intercostale. Lundi, on se voit le matin, tout va bien. Le midi j’ai un message de mon mari sur ma messagerie, il a très mal à la gorge, c’est apparu d’un coup et rien n’y fait, il veut consulter un médecin et me demande le numéro (il avait un rendez-vous pour le mercredi consécutivement à sa fausse route bizarre pour faire le point). Il réussit à avoir un rendez-vous pour 18h. Lorsqu’il rentre à 19h il est furieux, il a toujours aussi mal et le médecin n’a rien trouvé, lui a prescrit des bonbons au miel et une prise de sang pour la thyroïde. Deux heures après, il convulse sous mes yeux, j’ai effectué la réanimation cardiaque en attendant les secours. Malheureusement il est décédé, son arrêt cardiaque a été rapide, le médecin réanimateur n’a pu relancer son cœur que quelques minutes qui, au vu du graphe, lui a permis de dire qu’il faisait un infarctus massif. Depuis, c’est l’horreur, cela s’est passé le 19/11/2018. Il allait avoir 52 ans.
Tout comme vous je me sens seule, pourtant à ce moment aucun de mes trois enfants n’avait terminé ses études, nous avons dû affronter ce tsunami tous les quatre. Les deux aînés ont réussi leur cursus, seul le dernier est toujours en étude et se sent investi de ne pas me laisser seule. Nous étions ensemble au téléphone lorsque son père a convulsé, il a entendu les premiers cris. Sa sœur qui habite avec nous était partie à son cours de piscine, il l’a appelée pour savoir ce qui se passait ne sachant pas qu’elle n’était pas là, elle ne comprenait rien, elle avait quitté son père qui se plaignait de douleurs vives mais rassurée tout comme moi de sa visite chez le médecin. Son retour avec la vision des ambulances avec le gyrophare restera à jamais gravé dans sa mémoire. L’aîné a fait Angers-Lyon dans la nuit dans un état de choc pour nous retrouver. J’ai repris 10 jours après le travail. Mon peu de famille nous ont purement abandonnés, les amis sont là mais très mal à l’aise. Du coup, la plupart font comme si de rien était alors qu’en tête je ne fais qu’hurler ma douleur. Pourquoi ce médecin n’a pas su mettre bout à bout tous ces signes? L’urgentiste était dégoûté de savoir qu’il sortait de chez notre médecin de famille (20 ans) et qu’au vu de ses signes, associés au fait qu’il soit un homme fumeur depuis 25 ans (10/15 cigarettes par jour), la cinquantaine, cela aurait dû tout de suite l’orienter sur un infarctus et pas une virose. Surtout qu’il ne prenait jamais rendez-vous de lui même. Je m’en veux aussi de ne pas avoir pu le sentir. En bref, si ce schéma se produit demander un électrocardiogramme, appeler le samu.
Maintenant côté des sentiments et relations avec les enfants, je suis exactement comme vous Laurella. Chaque jour est une lutte, tenir avec son absence, voir d’autres couples, ses amis, c’est à chaque fois comme prendre un coup de poignard. Lire vos témoignages me déchire car je sais ce que vous vivez, je ressens vos douleurs. Trouvons la force de tenir pour les enfants.

Debray Christel , 7 avril 2020

Bonjour,
J'ai ôté la vie d'un homme accidentellement en voiture, un père de famille, il y a 6 mois. Je voudrais écrire une lettre à ses proches. Les mots ne viennent pas et pourtant j'en ressens l'obligation et un besoin. Je suis devenu un légume et je n'ose imaginer la douleur et la haine de sa famille. Quoi leur écrire sans m'apitoyer sur moi car j'ai commis l'impardonnable.

CANDELA , 12 mai 2020

J'ai perdu mon père il a 5 mois. J'ai 15 ans. Je n'arrive pas à accepter. Pouvez-vous m'aider s.v.p. Merci.

Léo , 17 mai 2020

Je viens de perdre mon fils unique, il s'est donné la mort. Ma vie n'a plus de sens, ma douleur est immense, je suis seule, je n'avais que lui. Il était estimé, mais il travaillait trop, il était élagueur, il rendait beaucoup de services. Il ne disait jamais non. Le 2 février 2020, le jour de la Chandeleur, mon petit de 35 ans est parti. Je ne peux pas imaginer ma vie sans lui. Ma douleur est immense.

Pinto Gabrielle , 18 mai 2020

Bonjour
J'ai perdu mon mari dans un accident de circulation le 12 mai 2020 et c'est très difficile pour moi de supporter. C’est un monsieur avec qui j’ai passé 25 ans et là, il est parti si vite. Il m’aime, je l’aime. On a 4 enfants. Il est parti si brusquement. Comme il avait l'habitude de beaucoup voyager, je pensais qu'il serait encore en voyage, mais sans avoir reçu un appel de sa part, sans sms, sans signe de vie depuis ce jour, je n'y arrive pas. Je me pose des question sans réponses c’est très difficile pour moi. Aidez-moi s’il vous plait, qu'est-ce que je dois faire pour surmonter cette douleur?

Boby Régina Monia , 9 juin 2020

Bonjour,
Avant-hier, j’ai appris une mauvaise nouvelle par une personne qui est amie avec neveu, fils de ma sœur. Ma sœur est décédée depuis le 9 juin, son fils ne nous a pas avertis moi et ma jeune sœur. Plus de nouvelles depuis le 26 décembre 2019.
Je pleure ma sœur, je ne l’ai pas revue, pas pu lui dire au revoir, assister à son enterrement. J’ai mal, je pleure ma sœur aînée. Pourquoi il nous a fait subi cela?
Merci pour vos réponses.

Muller, 2 juillet 2020

Mon concubin avait disparu mi-juin 2020, sans aucun signe qui montrait qu'il en avait marre de la vie. Après diverses recherches via la police et Facebook, son corps a été retrouvé en bas d'une falaise de 40 mètres de haut... conclusion de l'autopsie: "suicide avéré". Il nous a laissés, moi et ses deux enfants, dans l'incompréhension totale car le jour où il est parti faire sa marche quotidienne il m'a dit "à tout à l'heure" et moi je lui avais répondu "à tout à l'heure mon amour". il n'est jamais revenu à la maison. J'ai été confrontée à sa famille qui n'a pas respecté ses dernières volontés, à savoir incinération et dispersion des cendres, prétextant que je n'étais rien à leur yeux alors que je suis la mère de leurs deux petits-enfants. Je n'aurai aucun soutien de la part de mes beaux-parents ni de mes belles-sœurs, j'ai perdu mes parents. La perte de mon compagnon est extrêmement dure à vivre, je me sens coupable de ne pas avoir vu sa détresse. Sa présence, sa voix ses sourires me manquent, je me sens vraiment seule. Aidez-moi je vous en prie...

bouzit, 2 août 2020

Bonjour, j'ai perdu mon époux il a un mois d'une crise cardiaque. Je ne suis plus moi-même, plus envie de vivre, trop mal le matin. Il était bien et en début d'après-midi, je le perds. Pourquoi en quelques secondes tout s'est écroulé? Je n'ai plus de goût à la vie, trop de tristesse et de haine.

Mehalil Marie,laure, 24 août 2020

Mon amour de 60 ans d'amour de mariage est parti (cancer) le 4 octobre 2017, j’ai cru mourir. Mes deux garçons très éprouvés ont voulu fêter Noël, quand même. Nous avons donc fait comme si... Cette année, le premier février, mon jeune fils a suivi son papa, après deux années de souffrance. Suivie par un psychiatre depuis ce nouveau drame, je vois arriver la fête de la Nativité, la fête de famille. La mienne est amputée de ceux qui étaient ma vie, alors serai-je capable de tenir jusqu’au bout! Ne serait ce que pour ceux qui restent, mon fils aîné et mes petits-enfants. Je le voudrais tellement... À vous tous, jolie fête de Joie, d'Amour et de Lumière.
Jacotte

Humler Jacqueline, 14 décembre 2020

J'ai perdu mon mari il y a 2 mois. Il avait besoin d'une greffe de rein. Au bout de 15 ans, il l'a eue, ils lui ont mis un greffon qui a tenu 2 ans et il est décédé en une semaine tout seul car c’était pendant le covid-19. On n'a pas pu lui dire au revoir et je suis en colère.

Nourdin , 18 décembre 2020

Bonjour, il y a 3 mois j'ai perdu mon mari. Il est décédé brutalement dans la nuit d’une crise cardiaque, pourtant il n'y a eu aucun signe annonciateur. Je suis dévastée, anéantie, c'est l'amour de 52 ans de vie commune que j’ai perdu, un amour fusionnel. Nous ne nous séparions jamais et maintenant je me retrouve seule. Je suis perdue, la vie me fait peur, je ne mange pratiquement pas, je n'arrive pas à dormir ou si peu. L'amour de ma vie me manque tant, je suis en plein cauchemar et contrairement à ce qu’en disent certains, plus les jours passent et plus cela devient difficile pour moi. Je ne pense qu’à lui, ne peut rien faire de mes journées, je n'ai plus l'énergie. Je suis obsédée par l'idée de le rejoindre. Je suis au fond d'un gouffre.

Jocelyne, 3 janvier 2021

Bonjour à tous. J'ai perdu mon mari 2 fois. Il y a bientôt 2 ans il a eu une rupture d'anévrisme, il est resté dans le coma pendant plus de 3 semaines, c'était dur mais j'y croyais, il allait se réveiller et guérir. Il a effectivement ouvert les yeux, pendant longtemps il s'est battu, il a réappris à marcher (pas seul mais peu importe) et même à manger. Puis, 1 an plus tard, il a eu une détresse respiratoire et là il fallait tout recommencer, il n'arrivait plus à bouger, à manger... Et il y a maintenant 4 mois, il est décédé dans son lit d'hôpital et les médecins ne savent pas pourquoi.
J'ai 2 filles et la plus petite est comme moi détruite à l'intérieur. Nous sommes vides, parfois nous sourions mais en réalité quand mon mari est parti il a emmené une partie de nous avec lui. Aujourd'hui je recherche un forum, un groupe qui pourrait aider ma fille qui s'enfonce tous les jours un peu plus.
La vie n'est pas simple nous le savons tous mais nous ne le comprenons que lorsque nous sommes nous-même touchés. Je pense que les personnes qui nous ont quittés sont toujours là, elles nous aiment et nous devons leur montrer que nous pouvons le faire, que nous pouvons vivre sans eux et que plus tard nous nous reverrons (je ne suis absolument pas croyante mais ça j'en suis sûre). Les gens autour de nous ne peuvent pas comprendre ce que nous vivons et personne ne pourra combler ce vide laissé par notre Amour. Mais nous pouvons encore donner de l'amour et de la joie autour de nous pour ceux qui peuvent le ressentir encore. Il faut parler, ne pas s'enfermer.

Sandrine, 19 janvier 2021

Bonjour j’ai besoin d’aide et je n’arrive pas, pourtant je sais comment faire pour me reconstruire (psy, balade en nature, redevenir coquette, voir du monde, manger sainement, me remettre au sport...).
Malheureusement après 3 mois sans mon mari décédé de 2 AVC…
Je m’en veux tellement car je lui ai souvent répété « va faire un scanner je suis certaine que tu as une tumeur ». Mais rien n’y faisait, il continuait de travailler sans relâche.
Et voilà j’avais raison. Je voudrais savoir si l’un d’entre vous a des solutions pour m’aider à me forcer pour un mieux-être avec moi-même.
Pour l’instant c’est grave je trouve, je reste chaque jour sans rien faire, le minimum, par exemple sortir mes poubelles pour moi me semble une montagne à grimper.
Je ne prends plus soin de moi, hygiène (douche, être habillée sans training qui me sert de pyjama).
Merci pour vos conseils et courage à vous tous.

Jacobs, 21 février 2021

Bonjour mon parrain est décédé le 2 août 2018 dune insuffisance cardiaque sévère. J'avais vu qu'il était fatigué, je lui en avait parlé et il disait toujours "ça va passer". J'ai appris par la suite qu'il avait dit à un de ses amis "je suis foutu". Pourquoi les gens nous disent ça après quand c'est trop tard... Depuis je pleure tous les matins, je n'y arrive pas, on était très proches.

Aurélie , 24 mars 2021

Je vois que je ne suis pas la seule à souffrir après la perte d'une personne proche. Ma vie est devenue si triste depuis ce 11 mars 2021.
J'allaitais ma fille à 19h30 quand mon père m'a appelée. Je n'entendais pas bien au départ puis j'ai entendu le bruit d'une respiration que je n'oublierai jamais: ma mère était en train de s'étrangler. J'ai foncé en voiture chez mes parents, j'ai découvert l'horreur en voyant mon père faire du bouche à bouche à ma mère. Je l'ai massée jusqu'à l'arrivée des pompiers puis du Samu: en vain. Après avoir combattu le covid et alors qu'elle venait elle-même de perdre sa mère du covid, ma maman de 61 ans s'est étranglée avec un morceau de pain. Elle est morte en souffrant et a vu sa mort venir.
Suite à ça, mon père a attrapé le covid aussi et a été hospitalisé.
Je pleure tous les jours, je culpabilise de ne pas avoir réussi à la réanimer. Un cauchemar.

Audrey, 2 avril 2021

J'ai perdu mon jeune frère il y a presque un an. Il s'est suicidé. Il me manque terriblement, j'ai un vide et une douleur immense. Je l’ai vu ce jour-là et pourtant je n'aurais jamais imaginé ça, je n’ai rien vu. Je suis rongée par la culpabilité, le chagrin et le manque.
Je t'aime infiniment et je t'aimerai jusqu'à la fin de mes jours pour l'éternité. C'est trop dur de vivre sans toi.
Ta sœur qui t’aime fort.

Amina, 3 avril 2021

L’horreur, l’incompréhension, le pourquoi ma fille??? L’insoutenable.
Ma fille s’est pendue, 48 ans, très belle, 3 filles, un bon mari, belle situation. Pourquoi n’ai-je pas vu ce mal de vivre, quelle souffrance, que de questions, que de culpabilités, dieu n’est que fourberie, je ne crois plus en lui. S’il existait, il ne prendrait pas nos enfants, PARDON...

Jorro, 5 mai 2021

Ce mardi 4 mai 2021, j'ai appris le décès de mon frère, alors qu'il est décédé le 11 avril 2021 et a été incinéré sans sa famille le 21 avril.
Ancien officier de marine à la retraite (il avait 16 ans de plus que moi), il vivait seul, n'avait pas eu d'enfants, il était divorcé. Je lui téléphonais régulièrement, mais je respectais sa volonté d'indépendance. Il fait maintenant partie des statistiques de personnes décédées du Corona. Pourtant il était excessivement prudent, sortait peu soit pour aller jouer au tennis en extérieur chaque jour, soit pour faire ses courses. C'était un sportif, une force de la nature.
Je suis en colère car ce sont ses amis qui se sont chargés de ses funérailles, sans nous avoir avertis ni de son hospitalisation dans un état grave, ni de son décès. Ils n'avaient pas nos coordonnées... À l'heure des réseaux sociaux, je suis sidérée qu'aucun n'ait envisagé de taper nos noms sur Google, ni même d'avoir essayé de nous retrouver via la police.
Mon mari, ma fille, mes fils, ma sœur et ses enfants, nous sommes tous sidérés, en colère mais aussi d'une tristesse incommensurable.
Comment des amis ont-ils pu prendre la place de la famille? C'est inhumain.
Mon frère avait plusieurs facettes, il était capable de se montrer dur en paroles envers nous face à ses copains, alors que lorsqu'il était avec nous, il redevenait le grand frère protecteur; celui qui était revenu de son premier voyage en bateau en Espagne avec une poupée plus grande que moi pour moi, sa petite sœur de 4 ans. J'ai fait du tennis, du karaté, de l'équitation avec lui. Il m'a appris à nager. La vie a fait qu'après son mariage, il s'est un peu éloigné de nous, mais n'est-ce pas la logique? Après son divorce, il s'est rapproché, puis a rencontré ses « amis ».
Nous étions toujours en contact avec lui, malheureusement cette pandémie a fait que la dernière fois qu'il a participé à une fête de famille, c'était en février 2020. Mais nous prenions des nouvelles très souvent.
Sauf que... En avril j'ai été très occupée avec ma famille nombreuse. Mais ma sœur a continué de lui téléphoner et était même fâchée car elle pensait qu'il ne lui répondait pas volontairement...
Je lui ai téléphoné le 27 avril et le 4 mai, et suis arrivée sur sa boîte à message où je lui ai dit que nous nous inquiétons.
Comment deviner qu'il était déjà parti...
Pour ses « amis », nous ne nous occupions pas de lui, car il négligeait de leur dire que nous étions en contact. Je pense que ça les confortait dans leur idée que la vraie famille c'était eux, tous célibataires ou divorcés, sans famille...
Bref, la colère, l'incompréhension sont très présentes... Nous restons avec nos questions.
Si nous avions vraiment délaissé mon frère, il aurait fallu plus de 3 semaines pour qu'on se rende compte que quelque chose clochait. Et comment deviner une hospitalisation, un décès quand, pandémie oblige, les contacts ne se font plus que par GSM, et que les dits GSM sont bloqués avec des codes pour empêcher les vols, donc c'est impossible de trouver la famille dans les contacts...
Nous allons devoir essayer de faire notre deuil, mais ça va être compliqué...

Arielle, 8 mai 2021

Bonjour,
Vos témoignages sont bouleversants... J'ai perdu mon père il y a maintenant 8 ans, à l'âge de 20 ans, des suites d'un cancer. Pourtant c'est comme si c'était hier. Beaucoup disent que le temps répare, c'est faux. Le temps ne change rien, on ne s'habitue jamais à l'absence de ceux qu'on aime. J'ai consulté des médecins en tout genre, pourtant rien ne m'a aidée. Jusqu'au jour où, après avoir effectué par mal de recherches sur le deuil à travers la lecture, j'ai lu le livre "Karine après la vie" qui m'a tout simplement sauvée.
C'est grâce à ce livre que j'ai pu m'en sortir, reprendre goût à la vie. Je vous encourage vivement à le lire également,
Je vous souhaite à toutes et tous beaucoup de courage.

Léa, 8 juin 2021

Bonjour,
J'ai lu beaucoup de vos témoignages. Se rendre compte qu'on n'est pas seule à vivre cette douleur, ça réconforte. Parce que, quand ce drame arrive, malgré le soutien de la famille et amis, on se sent seule face à cette douleur insupportable, ce moment qu'on a vécu et qui n'est autre qu'un cauchemar dont on ne se réveille pas !!
J'ai retrouvé mon mari pendu le dimanche 20 janvier 2019. Et je n'y crois toujours pas. Je sais maintenant, que je ne ferai jamais mon deuil, c'est impossible. Il était en burnout à cause de son travail, il a repris deux jours et le dimanche soir, c'était fini. Il a bien caché son jeu, je n'ai rien vu, même pendant son arrêt de travail, il n'a rien laissé paraître de son mal-être. Alors je lui en veux de ne pas m'avoir parlé, et je m'en veux à moi de n'avoir rien vu, de ne pas être arrivée à temps pour le sauver, de ne pas lui avoir dit ce jour-là que je l'aimais et malheureusement, plein d'autres choses.
Je suis en arrêt maladie pour dépression réactionnelle depuis presque deux ans, j'ai eu plusieurs traitements antidépresseurs mais rien ne fait. Chaque jour, je me lève en me demandant si je vais arriver à la fin de la journée. Certains jours, même me lever est une torture. Alors, je pense à ma fille qui a 12 ans et je m'accroche pour elle, parce que je ne peux pas lui faire vivre, encore, ce qu'il nous a fait vivre. Il faut que je reste pour elle. Donc je me fais violence. Je me sens coupable aussi de ne pas être bien pour elle. On devrait faire plein de choses ensemble, profiter de la vie qui, justement, est très courte. Mais non, je reste enfermée dans ma tristesse et mes regrets.
Si quelqu'un a une recette pour aller mieux, je suis preneuse (je vais acheter le livre qui est recommandé et me "forcer" à le lire). Merci pour votre aide et vraiment bon courage à tous.

valerie80, 11 août 2021

Tous ces messages me font comprendre que nous sommes si peu de choses dans nos douleurs. Il y a 8 ans, l'amour de ma vie a perdu sa mère, sa sœur et quelques jours après celui qu’elle considérait comme son père. En gros, en un mois elle a perdu la moitié de sa famille, ma famille. Je l’ai soutenue comme je l’ai pu. À la limite de la folie. Elle a survécu pour ses filles. Mais moi je l’ai perdue. Elle s’est renfermée, elle a fait un déni pour survivre. Pendant ces années je l'ai aimée, protégée. Mais son cœur est mort en même temps que ce drame. Aimer quelqu’un qui ne ressent plus rien c’est difficile. Des hauts et des bas. De la culpabilité. Elle est toujours dans le déni mais notre relation vient de finir. Pendant des années j’y ai cru, cru que mon amour, elle le sentirait. Rien. Elle me disait être morte dedans.
Là c’est moi qui viens de sécher. J’ai perdu tout ce que j’aime vraiment. Elle a rencontré quelqu'un. Elle me dit ne pas savoir où elle va, ne pas savoir qui elle est. Je suis triste de la perdre. Triste et j’aurais voulu que ce soit à moi que tout cela arrive. Prendre son désespoir. Sa famille c’est la famille de mes rêves. Fière d’être accepté. C’est ma famille, la prunelle des yeux de la femme que j’aime. Et je l’aimerai à vie. Je lui souhaite d’être heureuse. Même si ce n’est pas avec moi. Je le dis mais ça me détruit. C’est moi qui ne sais plus qui je suis.

Melissa, 11 août 2021

J'ai perdu ma fille il y a 8 mois, un accident de quad, elle avait 11 ans à peine (un mois jour pour jour après son anniversaire). Il ne se passe pas un jour sans que je m'en veuille, je suis détruite, je n'attends qu'une chose c'est que ma vie s'arrête et la rejoindre. J’ai un petit garçon de 22 mois et je vis dans la peur de le perdre lui aussi. Je fais comme si ça allait auprès de tout mon entourage, comme si je continue à vivre malgré ça, mais au fond je cache une énorme souffrance et un profond désir de mourir. Je ne supporte plus grand chose et plus grand monde, je fais semblant. Je ne sais pas combien de temps ça va durer mais une chose est sûre, je ne vais pas pouvoir continuer longtemps à faire semblant... Comment faire? Je crois que je vais attendre sagement que la mort m'appelle.

Solene MAITRE, 12 août 2021

Bonjour,
Mon enfant Tristan, 19 ans, a quitté le domicile le soir du 24 mai 2021, dans l'intention de se suicider. Les recherches de la gendarmerie n'ont rien donné.
Sa disparition a duré 9 semaines, entrecoupées par quelques rares nouvelles, questions de la gendarmerie, ou revisites de la chambre. Puis des semaines sans aucune nouvelle de leur part. Le discours qu'ils me tenaient était insupportable à entendre: "Madame, soyez raisonnable maintenant, on a effectué les fouilles du secteur, les chiens pisteurs s'arrêtent tous à cette route, il est donc forcément monté dans une voiture." Moi, connaissant l'état de grande fatigue psychique et physique de mon fils, je savais qu'il était parti déterminé à s'ouvrir les veines, pas loin de la maison.
Au bout de 9 semaines cauchemardesques pour moi, entre le sentiment d'abandon des uniformes, celui de peur de les déranger quand j'avais une question ou une idée à soumettre, les scénarios tous pires les uns des autres... un agriculteur a retrouvé son corps, dans son champ de blé, le corps de mon enfant, qui gisait sous les pluies et la chaleur du printemps et de l'été. Colère, rage, désespoir, abandon... Je suis anéantie. Mon pauvre enfant se trouvait à moins de 400 m de la maison. Mais les chiens pisteurs et la route ont fait croire qu'il avait fait du stop. Les 9 semaines de recherches et d'enquêtes que j'ai menées avec acharnement, car je ne faisais plus confiance aux enquêteurs, m'ont anéantie. Maintenant, j'ai le cauchemar du corps de mon enfant dans un état non reconnaissable. J'ai été informée que Tristan avait été retrouvé par un coup de fil. J'ai eu la confirmation des analyses ADN à 8h30, le jour de la cérémonie crémation de 10h30.
Depuis? L'affaire semble résolue et close pour les enquêteurs. Je n'ai revu personne et cela fait 3 semaines, je n'ai rien récupéré de ses affaires mises sous scellé, et je reste avec ma liste de questions. Jour du décès, heure, cause, scénario possible... J'attends une reconnaissance humaine, avec un cœur vivant qui bat caché derrière leurs uniformes, une once de pardon, d'aveux de n'avoir pas déployé plus de moyens dans les 48 premières heures, en retraçant le chemin pris par Tristan. Mon enfant a traversé cette fameuse route, et a continué de marcher, tout droit, dans le champ.
INVIVABLE, un enfant majeur qui quitte de son plein gré le domicile n'est pas considéré comme un être humain, mais comme un vieux sac rempli de lourdes peines, comme si le suicide était une excuse facile pour notre société de diminuer la démographie, sans en faire trop de bruit.
INTOLÉRABLE de me laisser, moi la maman, sans nouvelles et sans me remettre un bilan d'enquête, rapport d'autopsie.
Mon deuil promet d'être chaotique et long.

Certain Virginie, 15 août 2021

8 mois que mon Amour s'en est allé brutalement, en 1 heure, infarctus, sans signes annonciateurs. Nous étions si fusionnels, jamais l'un sans l'autre, nous nous adorions même au bout de 52 ans de vie commune.
Nous nous étions promis de partir ensemble, mais voilà, tu as lâché ma main en me laissant seule, désespérément seule. Je suis perdue, désemparée, j'ai mal, tellement mal. Cette souffrance me ronge, j'ai peur, j'ai froid, je ne vis plus, je survis. À 74 ans, je n'ai plus le goût de vivre, je n'ai pas d'avenir. Pas de famille, pas d'amis, nous nous suffisions tellement à nous-même que nous n'en n'éprouvions pas le besoin. Les voisins s'intéressent à vous au début et puis plus rien.
Le téléphone est muet, des jours et des jours sans parler, à me poser tant et tant de questions. Mais que mon Amour me manque! Je vis dans la pénombre, ne sors plus, l’idée d'aller dehors m'affole. J’ai perdu le goût de vivre et je n'ai qu'une obsession : rejoindre mon mari. Je sais au fond de moi que j’en finirai avec cette vie si cruelle.
Je veux te revoir mon amour, t'entendre encore et encore. Je sombre de jour en jour.
Excusez ce long monologue, je sais bien que je ne suis pas la seule dans ce cas mais il y a tant de peine, de colère, de haine et de souffrance en moi.

FROSTIN, 22 août 2021

Bonjour,
J'ai perdu mon père, puis ma mère, puis 8 mois plus tard il y a 22 ans, ma femme, par suicide... Fin 2020, décembre exactement, mon fils aussi de 30 ans se suicide, par arme à feu, une balle dans la tête !
Je suis aujourd'hui devenu un homme seul, je passe mes journées à ressasser ma vie et à me demander pourquoi? Je ne travaille plus, à la retraite depuis quelques mois, je passe mes journées à ne rien faire, je n'ai plus personne à qui parler, un téléphone qui ne sonne plus... Comment continuer à vivre? Chaque jour est une épreuve, un jour de plus passé! Face à ces épreuves, ces drames successifs, ma vie est en dérive totale. Je me demande chaque jour s'il n’est pas mieux de partir aussi que de souffrir à ce point.
Demain sera peut-être un jour meilleur?...

Christian, 5 octobre 2021

Me concernant, ma fille de 19 ans, mon seul enfant, a mis fin à ses jours en se jetant dans le vide il y a 8 mois. L'effondrement sur place; puis l'intolérable vision de son corps sans vie dans la chambre mortuaire; et le déchirement des adieux au crématorium... De la même manière que ce que j'ai lu dans les témoignages ci-dessus, pas une journée sans la douleur extrême du manque... et bien sûr d'énormes questions... sur ce que j'aurais pu faire de mieux pour éviter ce drame... sur l'intérêt de l'avenir sans elle... et sur mes tant espérées retrouvailles avec elle quand mon heure sera venue.

fabien, 6 octobre 2021

Le 3 septembre, jour de l’anniversaire de notre petite fille et de nos 16 ans de mariage et de 38 ans de vie commune, mon époux est parti d’une crise cardiaque. Depuis, j’ai du mal à faire face. Maman fait un syndrome de glissement, il faut gérer sa dépendance, la paperasse, nos 2 fils malheureux et on n’arrête pas de me dire de prendre soin de vous, chose actuellement impossible. Je ne m’endors pas avant 3h du matin et réveillée à 7h. Cela fait 2 mois que ça dure. J’ai un entourage familiale présent, mais pour ce qui est des amis ils sont devenus inexistants, juste présents pour les obsèques. Les aides à domicile sont saturées, donc c’est avec ma sœur que j'assure l’aide pour notre maman. Enfin pour mardi nous avons trouvé une association le soir. C’est très dur de rentrer chez soi, que personne ne vous attend. Je vais être mamie pour la 2e fois, donc je dois continuer comme s’il était là pour nos enfants, nos belles filles et nos petits-enfants.

sylvie andré, 31 octobre 2021

Il y a 6 mois, ma fille de 28 ans a téléphoné à sa sœur de 20 ans. J’étais à côté d’elle et j’ai compris que ce qu’elle entendait était grave, elle s’est levée et a dit : « Papa, ça va pas te plaire » et, en éclatant en sanglots, elle a ajouté : « Darren est mort! » Quoi ai-je hurlé… Il s’est suicidé.
À ce moment-là, c’est l’anéantissement. Rien n’est comparable à la violence de ces instants… L’être que j’aimais le plus sur terre, jamais plus je le verrais, jamais plus je le toucherai, jamais plus je ne l’entendrai… Il avait 25 ans et n’avait pas du tout envie de mourir, mais la vie donne beaucoup à certains et peu à d’autres, si ce n’est du malheur.
Je passe tous les moments et démarches éprouvants.
Il avait tout pour lui : grand, beau, intelligent, il finissait ses études, avait un travail et tout a basculé le jour où il a décidé de faire raboter une petite bosse sur son nez, une bosse pratiquement imaginaire, mais sans rien dire à personne, il a fait une erreur mortelle. Pourtant il n’a rien fait de mal et c’était un garçon extraordinaire. Alors pourquoi ? La raison est l’incompétence d’un pseudo chirurgien esthétique ophtalmologue qui a raté l’intervention et qui a provoqué des effets secondaires qui ont amené mon fils à arrêter ses études (il restait deux mois), arrêter son travail, arrêter le sport, bref, à arrêter de vivre. Et cela lui avait coûté 3000 €…
Ce chirurgien niçois n’a rien voulu entendre et il fallait repayer pour qu’il daigne réopérer. Autre chirurgien pour une autre opération, et pas d’amélioration. Il est même allé à Paris, voir un grand ponte qui lui a promis monts et merveilles en lui demandant très cher.
Tout cet argent, ce n’est certainement pas une banque qui le lui aurait prêté et pourtant cela lui aurait sauvé la vie car il est allé le demander à des gens qui, au bout d’un mois, vous demandent le double en intérêts puis qui menacent de mort votre famille et finalement qui vous assassinent pour quelques milliers d’euros… Ce que je ne sais pas, c’est si on l’a « suicidé » ou s’il l’a fait lui-même. D’après sa sœur, il aurait accepté son sort et se serait sacrifié pour sauver sa famille.
Mais dans quel monde on vit ? Aucune enquête, personne n’est responsable. Pourtant mon fils est mort, il est dans une urne dans un sombre caveau, dans un cimetière devant lequel je suis si souvent passé et je n’aurais jamais imaginé y savoir mon fils.
Jamais je ne m’en remettrai, plus jamais je n’irai bien. Je suis en colère, en colère, en colère. Qui va lui rendre justice? Qui lui a volé ses années à venir?
Qui dois-je tuer pour ne plus sentir en moi ce vide qui grandit chaque jour?
Darren, mon fils tu seras toujours… mon poussin, mon fiston, le meilleur de ma vie, mais aussi le plus immense des chagrins.
Papa
Ps: quand est ce que dans ce pays on va éradiquer ces voyous?

Couraud, 5 novembre 2021

Je relisais tous ces posts ce soir, dont le mien récemment. Juste une pensée pour chacun de vous... Une pensée qui nous unit tous. Sincèrement!

Christian, 13 novembre 2021

Vendredi 21 novembre à 00h25, je mettais au monde mon fils. Il aurait eu 42 ans aujourd'hui. Il est parti à 24 ans, accident de voiture le 13 juin 2004. Sortie de boîtes, ils étaient 3 dans la voiture.
Seul mon fils a été tué, c'est lui qui conduisait, ils avaient tous trop bu vraisemblablement, ses deux copains s'en sont sortis et mon Dieu tant mieux. Mais pourquoi, mon fils n'a-t-il pas eu cette chance? Cela fait maintenant 17 ans qu'il est parti. Et c'est comme si c'était hier. Je pleure souvent en pensant à lui, il me manque trop. Je suis toujours en dépression avec traitement pour tenir le coup. Je me suis fait aider de suite par un psychiatre sur les conseils de ma fille qui a 3 ans de plus que lui. Quelle souffrance pour elle aussi. Ils s'aimaient tellement. Je culpabilise énormément de ne pas avoir été à la hauteur. Je n'ai pas été capable de le protéger. Je m'en veux énormément. Je m'en veux aussi par rapport à ma fille, j'aurais dû être plus forte pour pouvoir mieux l'aider. Au contraire, je me suis effondrée, je n'étais plus qu'une épave. Heureusement, je suis très proche de ma fille et je l'aime énormément. Je fais tout ce que je peux pour qu'elle soit heureuse. Mon mari a été et est toujours très touché mais il vit son deuil différemment de moi et n'aime pas beaucoup en parler. Aujourd'hui, malgré mes antidépresseurs, je touche encore le fond parfois et j'ai l'impression de ne pas m'en sortir. Je ne suis pas un bon exemple, je m'en excuse car je manque trop de courage.
Je veux juste te dire mon fils que tu me manques toujours autant, que tu es avec moi tous les jours et que je t'aime de toutes mes forces. Mon Dieu, comme tu serais encore plus beau aujourd'hui. JE T'AIME À JAMAIS. Pardonne-moi aussi pour mon incapacité à surmonter ton départ. Je suis contente d'avoir pu écrire tout ça. Et je souhaite bon courage à vous toutes et tous. J'ai été très émue en lisant toute votre souffrance.

Villard, 20 novembre 2021

Oh que c'est difficile... Ma vie s'est brisée le 18 novembre 2021. Mon compagnon a fait un anévrisme géant. On l'a débranché le 25 novembre. J'ai été hospitalisée le 2 décembre. Je déteste les jeudis! Nous étions une famille recomposée. Il laisse derrière lui 2 enfants = 16 ans et 2 ans... un fidèle compagnon à 4 pattes...
L'aîné est reparti chez sa mère et me voilà seule avec mon fils de 2 ans et le chien.
C'est un cauchemar... Il faut vider la maison, partir, changer de vie. Vous devez faire le deuil de l'être aimé mais aussi celui de votre vie. J'aimerais trouver du réconfort, échanger avec des personnes éprouvant la même chose que moi... Que c'est difficile!
Courage à tous!

Nat. L., 26 décembre 2021

Bonjour je suis tombé sur votre site parce que je voulais des réponses à ce que je traverse, et je pense avoir trouvé ce que je cherchais. Ce que je vis a été décrit avec précision dans cet article et ça m'a donné la force de faire part de ma situation. Mon frère s'est suicidé le 13 septembre 2020 sans rien nous laisser qui justifiait son acte. Les questions sans réponse sont notre quotidien, j'ai perdu le goût à la vie suite à ça, j'ai trouvé du travail pour essayer de me donner une raison de vivre mais chaque jour qui passe me donne envie de m’ôter la vie car j'estime que je n'ai pas le droit, je culpabilise et je me prive de vivre ma vie. Tous les symptômes que j'ai lu dans votre article je les ai en moi. Je suis devenu vulnérable, un cœur rempli de colère mais que je camoufle. Hier encore j'ai pensé à prendre des médicaments et me tuer car la douleur est tellement intense, elle me ronge elle me détruit, elle brise les liens que j'ai. Le deuil pour moi est dur, j'essaie d'accepter mais je n'y arrive pas, la douleur est trop présente et pas beaucoup de gens peuvent comprendre que tuer un homme et différent qu'un homme qui se suicide. Lire tous ces commentaires m'a aidé à voir que je suis pas le seul qui est rongé par la perte d'un proche qui a disparu d'une manière violente, ça me donne de la force de comprendre et d'essayer d'aller de l'avant.

Abel, 4 janvier 2022

Bonjour, mon ami s'est suicidé, il avait 56 ans. Il m'a acheté une bague pour montrer sa sincérité envers moi,.il m'a même donnée un coffre avec ses bijoux que j'ai remis à son frère pour son fils. J'en reviens pas encore, c'était un homme bon, exceptionnel et ça aurait été le gars parfait en amour pour moi... Pour une fois on me respectait, on voulait mon bien sans arrière pensée. Je ne pourrai jamais me remettre de cela. Mon cœur est brisé à tout jamais. J'en trouveras jamais un autre pareil comme lui. Il m'a dit son divorce, problème financier, sa paralysie, il avait une faible estime de lui et devait être rassuré. Je t'aimerais à jamais mon ange xxx de ta petite créature et ton petit cœur adoré.

Olivia, 22 février 2022

Des problèmes au travail et prise dans une toile d'araignée tissée par son compagnon qui prononce une phrase tueuse "Je ne peux plus t'assumer, il faut que tu partes chez tes parents." Mais qui se rattrape bien vite en disant vouloir l'accompagner le lendemain. (Typique de ce genre de personnage qui emploie du négatif suivi de positif. L'avons compris en séance de psychiatrie.)
Et au petit matin notre Fille unique nous avait quittés à l'âge de 41 ans! Rien vu d'aussi grave! imaginez notre culpabilité!.....
Déni Colère Souffrance intolérable qui nous épuise, et ce vide qui remplira notre corps jusqu'à notre dernier souffle...
Contrairement à ce que l'on peut penser: soyez curieux sur la vie privée de vos enfants car quelquefois ils ne peuvent plus dire les choses!
Notre vie? peu importe!...
Bien sûr nous ne sommes pas les seuls! Courage à tous les autres.

DELAGE Martine, 29 mars 2022

Bonjour. Je suis comme vous dans la détresse de mon pti mari qui est parti à cause d’un cancer. Je l’ai accompagné jusqu’au bout sauf le jour où il est parti. Je me doutais que ses jours étaient comptés mais de là à imaginer que le jour de son hospitalisation il allait partir dans la nuit, c'était impossible. On m’a proposée de dormir la nuit à l'hôpital, ce que j’ai refusé, et je m'en veux terriblement car à 3h45 j’avais un coup de fil me disant que mon pti mari était parti sans souffrance.
Comment ai-je pu être aussi bête. Je l’accompagnais partout à ses rdvs, je me levais à 5h du matin pour être à 8h à l’hôpital et qu'il se réveille avec moi à ses côtés. Je ne m’en remets pas. Il m’a donné ce que toute personne souhaite, c’est à dire l’amour avec un grand A. Quand il me regardait, il avait les yeux qui pétillaient et moi de même, c’était mon double au masculin.
Quand je vois des gens heureux et qui profitent de la vie, je me dis allez-y foncez.

PLACE, 6 avril 2022

Mon compagnon est décédé d'un accident il y a presque 2 mois, nous laissant mon fils de 8 ans et moi dans une grande peine. Mon fils arrive mieux à surmonter que moi. Je suis anéantie. Nous étions si heureux, notre vie a basculé en quelques secondes. Le vide est immense et je me demande si je vais surmonter cette épreuve un jour. J'ai fait le choix de rester dans la maison où nous vivions pour l'équilibre de mon fils mais ça m'est très dur, voire impossible... trop trop de souvenirs. Comment faire pour surmonter tout ça?

Virginie, 23 avril 2022

Ce lundi 21 mars où tout a basculé, mon merveilleux mari est parti brutalement rejoindre les étoiles. Je suis dévastée, mais à la fois forte pour mes enfants et mon entourage… Pourtant à l’intérieur de moi tout est brisé, je n’ai plus le goût à rien, je suis comme devenue feignante, la seule idée de penser que je ne le reverrai pas me terrifie, je suis sidérée et il est clair que je n’accepte pas. Je ne suis pas dans le déni mais c’est comme si mon for intérieur m’obligeait à penser qu’il va revenir… et me permet de «patienter» et de ne pas désespérer. Je ne sais pas grâce à quoi je suis encore debout, et encore moins où je trouve cette force d’esquisser un sourire devant les uns et les autres! Le visage de mon mari, nos souvenirs même les plus banals obsèdent mon esprit à chaque seconde… même dans mes rêves il vit! J’ai peur de l’avenir, j’ai peur du moment où mon cerveau va me laisser tomber pour enfin m’avouer que mon mari ne reviendra pas… Mon mari, il est un tout, mon époux, mon amoureux, mon frère, mon meilleur ami, nous étions extrêmement fusionnels et complices, jamais l’un sans l’autre. Le partage était notre plus grande fierté, un amour intact que l’on savait se dire plusieurs fois par jour. Nos amis rigolaient souvent en nous voyant comme des ados amourachés… Voilà, c’était ça la vie avec l’homme de ma vie! Comment puis-je me relever de ça? Comment est-ce possible de penser que cette douleur finira par s’apaiser, ou encore penser qu’un jour je ressentirai de la joie de vivre… Certes j’ai nos enfants et je serai là pour eux, jamais je ne ferais quelque chose de terrible. Et lui me voyait et me savait forte alors je continuerai à l’être pour qu’il soit toujours autant fière de moi, mais ne peut-on pas être forte et brisée intérieurement à la fois?
Je me pose tellement de questions, la plus grande c’est Pourquoi la vie a-t-elle décidé de me mettre à l’épreuve de cette façon?

Vanessa, 23 avril 2022

Ma meilleur amie (Charlotte, 13 ans) est morte dans un incendie au début de l'année. Je ne sais plus quoi faire, je pleure tous le temps, je n'ai plus goût à rien. Les gens me paraissent fade à côté d'elle. Je m'accroche à son souvenir, je veux la revoir plus que tous, c'est la seule chose que je souhaite au monde. Mais s.v.p. que cette souffrance s'arrête, c'est si injuste.

louise, 27 avril 2022

Le suicide de mon mari en mai 2021 a dévasté notre vie. Il a mis fin à ses jours le jour de l’anniversaire de l’un de nos enfants. Ma souffrance est permanente avec par moments une intensité qui m’épuise. Notre fille souffre d’un handicap, sa vulnérabilité nécessite un environnement rassurant que je peine à lui donner car je me sens moi-même fragilisée. Faute de moyens suffisants nous devons vendre notre maison, tous nos repères volent en éclats les uns après les autres.
Comment se dépêtrer de cette solitude qui nous fait souffrir autant?
Quel est le sens d’une épreuve aussi cruelle?
Comment allons nous survivre?

Angèle , 21 mai 2022

Bonjour, mon amour est décédé dans un accident, j'étais avec. Je n'arrive pas. Je revis cette journée. Comment accepter l'inacceptable.

Bénédicte, 30 mai 2022

Mon conjoint est décédé d'un avc, et il à chuté (nous le pensons) puisque je l'ai retrouvé couché au sol, inconscient. Nous avons vécu 7 ans ensemble avec des moments confus et difficiles, il est parti sans que je puisse lui demander pardon, je l'aimais, et je pense qu'il m'en veut, c'est très dur. Je pense sans cesse à ce que j'aurais dû lui dire et le remercier de tant de choses. Mais voilà, il m'a regardée un instant et plus rien. Il est décédé le 4 juin 2022. Je suis hantée de questions et de remords.
Je t'aime
MIMI

michaud, 19 juin 2022

Mon frère s'est enlevé la vie en février 2022. Du plus longtemps que je me souvienne, il souffrait psychologiquement et disait qu'il voulait mettre fin à ses souffrances. Malgré toute l'aide qu'on ait pu essayer de lui offrir, tous impuissants et incapables de lui faire attraper les perches qu'on lui tendait, il a mis fin à ses jours, seul, dans une atroce souffrance...
Culpabilité, colère, tristesse, déni, désespoir, tous ces sentiments s'emparent désormais de nous, ceux qui restent, sœur, père, fils, conjointe, amis… Comment se sortir de cette impasse si douloureuse en pensant à celui qu'on a aimé, qu'on a voulu protéger en vain. Résilience et courage sont les deux mots-clés, mais comment les rendre accessible à nos pensées si douloureuses? Je souhaite beaucoup de courage à ceux qui comme moi vivent cette tragédie, restez connectés, gardez la tête hors de l'eau et surtout, appelez à l'aide, faites-vous aider, accompagner, sortez de l'isolement, ne restez pas seuls avec cette souffrance étouffante trop dure à supporter sur les épaules d'une seule personne. Essayez de dormir, manger et prenez soin de vous. Surtout tenez bon.

Èva, 8 juillet 2022

Le 1er juin, j'ai perdu ma fille dans un accident en montagne, elle avait 25 ans, interne urgentiste aux urgences de Perpignan. Un rayon de soleil, pleine de vie, une soif de vivre, de croquer la vie à pleines dents, pétillante, à l'écoute des autres et très humaine. Voilà ma fille, elle est partie… et comment continuer à vivre avec cette douleur et souffrance de la perte de votre enfant…

maya, 18 juillet 2022

Le 1er juillet 2022, un ivrogne avec 2,5 grammes d'alcool dans le sang au volant de sa voiture, nous a foncé dessus avec sa voiture. Je sortais d'une pharmacie avec ma maman et nous étions à pied sur le parking. J'ai pu l'éviter à 2 secondes près, mais ma maman est décédée quelques heures plus tard. Je voudrai crier ma colère, l'irresponsabilité, la folie meurtrière des personnes qui conduisent en état d'ivresse ou de stupéfiants. Ce sont des assassins!!! Des briseurs de vie humaine.

Sylvie , 24 juillet 2022

Le 28 juillet ma fille Manon est rentrée du boulot en vélo, elle avait 23 ans, quand une voiture l’a renversée. Elle était dans un coma profond à l'arrivée des secours, a été héliportée en urgence absolue. Le verdict était sans appel, le cerveau de ma fille était mort. J’ai décidé de faire don de ses organes.
J'ai l'impression d'être en mode robot et que d'ici peu je craquerai comme j'ai déjà craqué à l'annonce de son pronostic vital. Nous avons été très bien entourés au service réanimation traumatologique. Nous sommes encore suivis par le psy du service, sa sœur de 20 ans, celle de 11 ans et moi-même. On vous poignarde plusieurs fois notamment lors de la préparation de la cérémonie. Je suis anéantie. Ça fait 18 jours que ma fille a eu son accident et qu'elle nous a quittés, et 9 jours que nous lui avons dit au revoir pour toujours. Tous les jours je vais sur sa tombe. Je suis anéantie blessée meurtrie et j'ai peur de plus me souvenir d'elle ni de son odeur ni de sa voix et surtout je me sens coupable de sourire de temps en temps. Je suis preneuse de nom d'associations. Merci.

Martin, 14 août 2022

Merci, grâce à vous je me sens beaucoup mieux. Mon cousin est mort lui aussi le 21/05/2021. Je ne vous remercierai jamais assez.

Lola, 26 août 2022

Le 14 septembre dernier, la police a découvert mon fils pendu avec la laisse de son chien dans son appartement. Il était mort depuis déjà 4 à 5 jours. Je dois vivre avec cela jusqu'à la fin de ma vie. Il avait seulement 38 ans et en pleine santé physique. Il souffrait mentalement depuis très longtemps. Je ne me sens pas coupable car je l'ai aidé du mieux de ma connaissance en plus de le confier à des professionnels de la santé mentale. Avant de partir, il a fait le tour de ses proches mais sans savoir que quelques jours plus tard il allait partir pour toujours. Je ne suis pas en colère, j'ai de la peine. Heureusement que j'ai un autre fils et mon épouse (mère) avec qui je partage cette souffrance permanente qui fait mal. La vie est une aventure et il faut vivre cela un jour à la fois car je sais que j'aurai de meilleurs moments à vivre avant la fin de ma vie. Je vais avoir 65 ans et je veux vivre pour moi et mes proches. Merci, 29 septembre 2022. Maurice

Maurice Lapointe, 29 septembre 2022

Bonjour, le 29 septembre j’ai perdu mon frère, il s’est suicidé en voiture, le choc a été violent, il a brulé dans sa voiture. Je culpabilise, j’aurais voulu l’aider plus. J’avais rêvé de son passage à l’acte 1 mois plutôt et ça s’est passé exactement pareil, alors ça me fait mal le fait de pas avoir pu lui dire au revoir (pas de corps). J’en pleure tout le temps, j’ai plus goût à rien, je ne dors plus. Je vois son visage en feu, j’entends son cri de rage qu'il a sûrement fait au moment de son acte. Et j’ai peur de rêver de quelque chose et que ça arrive. Aidez-moi svp.

Dombret, 6 octobre 2022

J’ai perdu mon fils de 18 ans d’un accident de travail le 25 octobre 2021. Mon petit prince était étudiant et pour gagner un peu d’argent pendant les vacances de la Toussaint il travaillait.1000 kg lui sont tombés dessus… personne ne sait combien de temps mon fils est resté comme ça car il était tout seul. Ce qui me fait le plus mal c’est que je ne sais pas si mon fils a souffert et s’il s’est vu mourir. Tous les jours il me manque. J’aimerais tellement pouvoir le serrer dans mes bras et lui dire que je l’aime . J’essaye de continuer ma vie pour mon mari et pour mon autre fils mais c’est tellement difficile. C’était un enfant brillant qui était bienveillant avec tous ses amis et qui prenait soin de tous. La vie n’est pas juste.

Isabelle , 17 octobre 2022

Bonsoir, il y a bientôt 8 mois j’ai perdu un ami brutalement d’une crise cardiaque, il avait 63 ans.
Depuis 1 mois je me sens triste, il me manque tellement, il laisse un vide énorme dans le village. Souvent le soir quand je vais me coucher je pleure.

Famel , 28 octobre 2022

Le 26 octobre ma maman chérie me quittait subitement... depuis, je ne vis plus j'existe. Nous vivions ensemble donc je suis dans son environnement. J'espère que le soutien psychologique ne tardera pas, je ne tiens plus, je souffre beaucoup

Caro, 5 novembre 2022

Mon beau-père, le mari de ma mère, est décédé suite à une insuffisance respiratoire. Il a passé la nuit à avoir du mal à respirer. Les pompiers sont venus mais il a refusé d'aller à l'hôpital. Il s'est arrêté de respirer dans la nuit. Je lui ai fait un massage cardiaque jusqu'à l'arrivée des pompiers mais c'était trop tard. Je revois ses yeux grands ouverts et son visage et me demande pourquoi je n'ai pas plus insisté pour qu'il accepte de suivre les pompiers... je n'arrive plus à dormir.

Barbara , 13 novembre 2022

Bonsoir,
En ce mois de février 2022 mon papa s’est pendu dans la maison d’enfance. Il avait 74 ans.
Mon papa c’était ma stabilité, mon appui, mon soutien. La personne sur qui j’ai toujours pu compter. Il a été le meilleur des pères. Ce qui fait que son choix est d’autant plus terrible. Il prenait soin de sa santé. Mangeait bien ne buvait pas, ne fumait pas. Nous ne nous y attendions pas du tout.
Je garde ces images terribles des massages cardiaques, du samu et de tout ce qui a suivi. En fait ce 7 février 2022 j'ai perdu mes parents, ma mère est toujours là la pauvre. Elle qui l’a découvert à sa corde en rentrant. Mais il suffisait qu’un des deux s’en aille pour que tout s’effondre.
Il nous a laissé un bref écrit, en indiquant qu’il préférait en finir avec la vie plutôt que de se sentir tant diminuer physiquement que mentalement. Le journal de ce matin-là titré : " les EPAD outil fait bon vivre". Il avait peur. Et sur son testament il avait date plusieurs fois depuis 9 ans en confirmant son écrit. En signant à nouveau régulièrement.
Au fond il avait prévu son choix. Il était discret, mystérieux et je m’en veux tellement de pas avoir deviné ce côté noir qu’il avait. J’aurais aimé lui parler une dernière fois. Me rendre compte que 2 jours avant c’était la dernière fois que je le voyais.
Il a fait son choix je le regrette mais le respecte. Il a écrit : pardonnez-moi de vous laisser ainsi. Papa je te pardonne il faut être courageux pour choisir de sa mort.
Il me manque tellement, je me pose tant de questions. Je suis terriblement mélancolique. Je garderais ce fardeau jusqu'à que le couvercle ne se referme sur moi.

Julien, 21 novembre 2022

J’ai perdu l’amour de ma vie le 29 octobre 2021 à l’âge de 55 ans. Nous étions avec un couple d’ami à San Sebastián pour un week-end prolongé, nous venions de manger quelques tapas et nous marchions et mon mari riait et il s’est écroulé d’un arrêt cardiaque dont il s’est jamais remis. Et là le cauchemar, la violence de sa mort, on vous demande de choisir un cercueil, comment vous voulez qu’il soit inhumé... C’est l’horreur et il a fallu rentrer en France et le laisser là-bas. Depuis c’est la dépression. C’est si difficile de vivre sans lui, il me manque tellement, je me sens si seule. J’ai commencé une thérapie pour essayer de reprendre goût à la vie mais ça sera difficile. Je ne serai plus jamais la même, une partie de moi est morte avec lui. Je tiens pour mes deux fils et mon petit-fils qui est notre rayon de soleil. J’espère un jour aller mieux mais je suis si en colère, je me dis pourquoi lui qui était si gentil, qui faisait notre bonheur. J’aurais tant voulu vieillir avec lui, je ne pensais pas que l’on pouvait partir comme ça si violemment. C’est la dure réalité de la vie si cruelle.

Géraldine , 3 décembre 2022

Ma maman m’a quittée le 22 décembre 2022. Elle est partie dans mes bras et j’ai hurlé, je n’y croyais pas. Gravement malade, son petit cœur s’est arrêté de battre, fatigué par les douleurs… J’ai habité chez elle 2 ans puis elle est venue chez nous (2 mois seulement). J’étais à ses côtés depuis le départ de mon père en 2016, alors que ses 3 autres enfants (sûr je ne peux plus appeler sœurs et frère) ne lui ont apporté aucune affection au cours de la maladie qui prenait place dans son petit corps. Ma maman a été courageuse jusqu’au bout, elle s’est battue et même si j’étais avec elle je culpabilise. Ai-je fait tout ce qu’il fallait? Ai-je dit les mots qu’il fallait? Peut-être aurais-je dû... Ce sentiment de culpabilité et de déprime me ronge. Nous étions fusionnelles et elle me manque terriblement. J’en veux à ses 3 autres enfants qui ne lui ont montré aucune gentillesse, aucune douceur aucune empathie. J’ai dit au Père de l’église que je n’arriverais pas à pardonner… je les méprise et ai coupé tout contact. Viendra l’heure de la succession, ils seront là sans aucun doute.

Marie Corinne, 25 janvier 2023

Le 13 février 2023, mon fils âgé de 54 ans s’est enlevé la vie. Avec lui il a emporté une partie de moi et avec la partie restante, je vais essayer de donner un sens à ma vie. Je lui pardonne ce geste cruel pour une maman, mon cœur est en mille morceaux, je sais maintenant que sa souffrance insupportable n’est plus, je ne vis pas de culpabilité car j’ai tout essayé pour l’aider à s’en sortir, je savais depuis 4 ans que cela arriverait, mais je savais pas la date et comment il s’enlèverait la vie.
Je te demande de m’accompagner et de m’aider à vivre pour le peu de temps qu’il me reste. Repose en paix, je t’aime.

Lise Gagnon, 21 février 2023

Le 14 mai 2022 on est venu chercher mon ADN pour pouvoir identifier mon fils de 47 ans qui avait été trouvé brûlé dans le coffre de son auto, brûlée évidemment. Ça fait un an cette année, le jour de la Fête des mères. Heureusement que j'ai été entourée de mes 3 enfants et Dieu merci chaque fois que je le pleure encore je demande à Dieu de me consoler. Et il le fait et je vis mes émotions peu importe où je suis et je réussis à garder le positif dans ma vie quotidienne. Mais il est régulièrement dans mes pensées car sa photo est partout dans mon chez-moi. Je l'ai tellement aimé cet enfant-là car il avait des blessures émotionnelles et je l'ai aidé à la mesure de mes capacités. Mais là il est plus là, plus d'inquiétude pour lui.
Je t'aime Hugo et je te parle à travers un serin que j'ai baptisé comme toi. Tu es toujours vivant dans mon cœur.

Françoise Vignola , 3 juin 2023

J'ai perdu mon mari, l'amour de ma vie, le 23/2/23 d'un arrêt cardiaque. Il était tout pour moi, je l'aimais tellement. 33 ans de vie commune et tout s'écroule en 5 min. Gentil, aimant nous étions si fusionnels. Je me retrouve seule, les rapports avec notre fille unique de 30 ans sont si compliqués. Son décès m'a ôté ma joie de vivre, mon sourire, je n'arrive pas à croire que je ne le reverrai plus. J'ai 56 ans, il en avait 65, je me dois de continuer pour nos petits animaux qui ont besoin de moi mais c'est très difficile.

Can, 17 juin 2023

J'ai perdu mon papa le 22.05.2023 subitement, le 17.05 il a consulté pour une fausse route, arrivé par le samu , l'interne ne fera aux examens, et assure que le morceau d'appareil dentaire n'est plus là, mon père refuse de sortir et veut une radio, le médecin jure qu'il n’y a pas besoin. 5 jours plus tard mon père meurt étouffé chez lui par cet appareil qui était bien là et qui a dû s'enfoncer dans la gorge alors qu'il a bu une grande quantité d'eau. La veille j'ai appelé le samu pour dire que mon père n'avait pas eu de radio à l'hôpital et qu'on s'inquiétait quand même car il avait fort mal à la gorge, personne n'est venu. Il est mort devant ma mère impuissante. Il avait 64 ans. Procédure pour homicide involontaire entamée. Cela fait un mois. J'ai 35 ans, 4 enfants, nous étions fusionnels. Je suis morte avec lui ce lundi 22 mai. Je suis arrivé pendant le massage cardiaque, nous devions tous partir en vacances ensemble avec mon mari mes enfants ma mère comme chaque année. Je devrais être en train de préparer les valises, au lieu de cela je me meurs tous les jours un peu plus... Je t'aime tellement papa rien de pourra jamais apaiser ton absence. Ta vie si injustement enlevée par l'incompétence et l'inconscience d'un médecin qui j'espère finira en dépression de t'avoir tué.

Lili, 23 juin 2023

Mon papa est décédé. On l'a retrouvé assis à table sans rien devant lui. On ne sait pas ce qu'il a eu. J'arrête pas de me poser des questions, ok il venait d'avoir 80 ans mais il allait bien.

Catherine suas , 31 juillet 2023

Je viens de perdre mon mari, âgé de 61 ans à peine, d’un infarctus du myocarde. Nous étions partis faire une escapade de 5 jours aux Cinque Terre en Italie et se baigner dans les cascades d’eau chaude en Toscane. Nous étions sur le chemin du retour à 160 km de chez nous et avons décidé de faire une halte pour manger dans un restaurant. Jusque-là tout va bien, il mange, apprécie le repas, paie l’addition en félicitant le cuisinier. Nous faisons à peine 159 m et il me dit attends J’ai la tête qui tourne, je pensais à un coup de chaleur, et sa tête à tourné de plus en plus jusqu’à s’écrouler. Les secours sont arrivés. Les soins lui ont été prodigués avec angioplastie et pose de 3 stents mais son cœur ayant trop souffert, pas de résultat. Donc seconde opération en posant un ballonnet sur le ventricule endommagé mais rien à faire, le cœur ne reprenait pas correctement, il a été dyalisé, transfusion et j’en passe, jusqu’à mort cérébrale.
Je suis anéantie, nous étions mariés depuis 42 ans et nous vivions un bonheur remarquable, une belle maison, une bonne retraite, 2 merveilleux garçons et un petit-fils. Comment je vais faire pour continuer, je n’arrive même plus à retourner chez moi. Je suis comme coupée en morceaux. Je suis chez mon fils et ma belle-fille mais les repères me manquent. Ma vie a basculé en un rien de temps, il me manque, je n’arrive pas à m’imaginer continuer sans lui. Son corps va être rapatrié demain et ses obsèques mardi 22/08/23. J’ai si mal, je voudrais le suivre mais je ne veux pas faire souffrir à nouveau mes garçons.
Comment peut-on m’aider? je prévois d’aller voir un psy. Je suis tellement perdue, je rage. Le bonheur des autres… ce bonheur que l’on m’a retiré gratuitement. S’il vous plaît à l’aide!

Sardina, 15 août 2023

Le 17 juillet, mon amoureux est décédé brutalement après une rupture de MAV. J’ai eu 18 ans en juin, il aurait dû fêter les siens en août. J’en voudrai toute ma vie à l’univers. Nous nous connaissions depuis 3 ans, c’était mon pilier, je suis désemparée, je me sens seule et je ne sais pas comment je vais faire pour un jour me relever. Ma vie n’a plus aucun sens, chaque jour qui passe est un jour qu’il n’aura pas eu la chance de vivre, chaque jour qui passe est une torture qu’on m’impose de vivre.

Thelma, 17 août 2023

Mes condoléances à tous ceux qui ont perdu leurs proches et partagent leur histoire ici. Moi en moins de 5 mois j'ai perdu la moitié de ma famille. Mon père adoré a trouvé la mort le 29 mai 2023 après une semaine de bataille à l'hôpital contre l'hépatite, ma sœur de 26 ans, qui était interne en médecine, avait beaucoup pris soin de lui. En ce moment, cette dernière venait de se marier et était enceinte de 5 mois déjà. En octobre, au moment où elle devrait normalement accoucher et permettre la venue d'un autre membre dans la famille pour apaiser notre peine, le destin en a voulu autrement. C'est ainsi que ma sœur et son nouveau bébé n'ont malheureusement pas survécu après une césarienne. Actuellement je ne sais pas comment décrire ce que je ressens mais je ne le souhaite à personne. Je prie Dieu tous les jours pour trouver sens à la vie ainsi que le reste de ma famille. Merci.

Stephane, 28 octobre 2023

J'écris avec beaucoup de douleurs et de tristesse sur ce groupe. J'ai perdu mon petit frère dans un accident de circulation (Moïse, 19 ans). Il est parti si jeune, si dynamique, si serviable!
Nous te gardons dans nos cœurs Jeune, comme j'aimais t'appeler.

Elie, 29 février 2024

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